Rentrée parlementaire d’octobre prochain : Avec son récépissé en main, le PDES va à la conquête de têtes d’affiches, au grand désarroi des grandes formations politiques

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Quelques mois après la formation de son bureau de 128 membres, le PDES vient de recevoir son récépissé, un document qui renforce davantage sa position dans la conquête de têtes d’affiches, tant au niveau de l’Assemblée nationale que sur le terrain politique. Ainsi, le parti du Président Ahmed Diane Séméga se sent désormais fort.

 

Par Zhao Ahmed A. Bamba

Les militants et militantes du PDES n’auront attendu que quelques jours pour rentrer en possession du Récépissé de leur formation politique. En fait, la crainte relative à un retard qui aurait pu venir du côté de la fourniture des dossiers juridiques (certificats de nationalité et de résidence, casier judiciaire et quitus fiscal) de chacun des 128 membres n’a pas été un obstacle pour Ahmed Diane Séméga et ses compagnons.

 

Les pièces juridiques réclamées par le Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales en vue de la délivrance du Récépissé ont été fournies en un clin d’œil. Il faut dire que pour rendre le dossier recevable, les 128 membres du comité directeur devaient fournir, au total, 520 pièces. Déjà fort de ses nombreux conseillers communaux à travers le pays et surtout, avec plus de 17 députés dans ses rangs, le PDES, même jeune, semble représenter un adversaire sérieux pour les partis dits ténors de l’échiquier politique nationale, notamment l’ADEMA, l’URD, le RPM, le CNID, pour ne citer que ceux-ci.

 

C’est pourquoi nombreux sont les avertis de l’arène politique de notre pays à prédire un avenir certain pour ce jeune parti né des cendres du Mouvement Citoyen. Une des particularités du PDES, c’est que tout le monde est venu de partout et de nulle part.

 

Ayant presque tous adhérés au Mouvement Citoyen pour soutenir le Général candidat en 2002 et 2007, les militants et militantes qui forment ce jeune parti semblent plus convaincus que n’importe quel partisan d’une autre formation politique.

 

Chacun des leaders actuels de ce parti l’ont choisi au risque et au péril de leurs postes et de leurs carrières, entre autres. Au cas où le Général Président, qui était candidat à sa propre succession pour son deuxième et dernier mandat de cinq ans, n’avait pas été réélu, que seraient devenus les militants actuels du PDES ? Une chose semble certaine : ils allaient sans doute avoir fort à faire avec le parti qui allait avoir le contrôle du pouvoir de Koulouba.

 

Mais au fait, nous n’en sommes pas là. Nous sommes plutôt au dernier virage d’une phase politique importante de notre jeune, mais mature démocratie. Dans moins de deux ans, il s’agira, pour le peuple malien, d’aller aux urnes pour désigner le successeur du Général Président, Amadou Toumani Touré.

Devenu quasiment l’une des trois premières forces politiques de notre pays de part le nombre de ses députés, le PDES s’apprête, selon nos sources, à accueillir l’adhésion de plusieurs militants en provenance d’autres formations politiques et non des moindres. Si ces nouvelles arrivées venaient à être confirmées, le parti du Président Ahmed Diane Séméga aura des armes concrètes pour la conquête de l’électorat, tant dans les grandes agglomérations que dans les campagnes. Déjà à Koro, plusieurs militants de la section du RPM viennent d’y signer leur adhésion.

 

Bien que le défi à relever soit grand, il n’est certes pas impossible à surmonter par ces hommes et femmes qui animent le PDES. Et tout laisse à croire que le PDES, à ce que l’on voit, va davantage surprendre plus d’un sur l’échiquier politique de notre pays.

 

Parlant de la toute prochaine rentrée parlementaire, de gros chamboulements sont annoncés, car il ne sera pas surprenant d’assister à une entrée massive dans le bureau du PDES. Les élus de la majorité, tout comme ceux de l’opposition, en sont d’ores et déjà convaincus. C’est pourquoi, au sein des états-majors de certains grands partis politiques, les entrevues vont bon train en vue de contrecarrer la percée du PDES. Pourront-ils réussir à freiner l’élan du président Ahmed Diane Séméga et ses hommes ? Rien n’est sûr, car  il va leur falloir compter sur des défections dans les rangs des adversaires du PDES.

 

Aux dires d’un responsable du PDES, beaucoup de gens, notamment des hommes politiques, pensent  que derrière le PDES, il y a une main cachée du Président ATT. « Qu’ils se détrompent ! » dément-il, avant d’ajouter que le bilan comptable des huit ans du pouvoir d’ATT concerne toute la classe politique qui a bien voulu accompagner l’homme dans ses actions de développement, pour le bonheur de la nation malienne toute entière. Tout le monde a participé à sa façon au développement du Mali aux côtés du Président Amadou Toumani Touré.

Le PDES, même issu des cendres du Mouvement Citoyen, certes défend, certes, les intérêts du Président ATT en vue de sauvegarder l’intérêt général de notre grand Mali ; mais il ne faut pas que certains fassent de leurs faiblesses une arme de guerre politique.

La Rédaction

 

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