La guerre des postes entre certains députés soi-disant « républicains » qui prônent le changement et d’autres qui ont opté pour la continuité(les pro-Karim) a failli claquer le parti du pouvoir, RPM.
C’est de la catastrophe à l’Assemblée Nationale avec le renouvellement du bureau et des commissions de travail, dont les prétendants ne se sont pas offerts de cadeaux, en ce qui concerne les postes de présidence.
Après le report du jeudi 29 octobre dernier, la séance plénière du lundi 02 novembre 2015 avait à son ordre du jour le renouvellement de bureau, des commissions de travail et de communication.
Tout a commencé à chambouler quand l’honorable Bafotigui Diallo, élu du RPM en commune VI du district de Bamako, a demandé et obtenu la parole pour tenir informée la plénière de la création d’un nouveau groupe parlementaire, composé d’une vingtaine de députés frondeurs, au sein du parti présidentiel, le RPM. Toute chose qui a surpris plus d’un dans la salle.
Ces députés qui se disent « républicains », seraient non seulement contre les pro-Karim pour leur soutien au maintien du fiston national au poste du président de la commission défense de l’hémicycle, mais aussi contre sa promotion aux postes de 1ère ou 2ème vice-présidence de l’assemblée.
Cette guéguerre entre les députés du parti présidentiel a obligé le ministre Dr Bocary Tréta, non moins secrétaire général du parti, à venir calmer les ardeurs et ramener ses camarades de lutte à la raison. Cette intervention du ministre n’a pas été du gout du président de l’hémicycle, Issaka Sidibé qui a tenté de sermonner le ministre pour ne l’avoir pas informé avant de fouler ses pieds au sein de l’institution qu’il dirige.
Après une longue discussion, les frondeurs ont obtenu gain de cause. Selon nos informations, ils ont obtenu le départ de leur président du groupe parlementaire, Seydou Dembélé, de celui de la commission des travaux, Yacouba Traoré, et du 7eme vice-président, chargé de la caisse sociale, Abdoulaye Fofana.
Dans les coulisses, un député de l’ADEMA-PASJ, que nous avons rencontré, n’a pas voulu assez se prononcer. Il dira tout simplement que ’est le problème du RPM. Reste à dire que le problème de poste a toujours été la première préoccupation des cadres du RPM, qui, jusque-là, ont du mal à soutenir franchement le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita.
DN
Source : SOFT