Le rapport indique : « L’arrivée et l’installation de la délégation du BPN sont intervenues vers 11h. Les délégués des 7 sous-sections étaient en salle, ainsi que les membres du bureau sortant de la section, les représentants des partis politiques, les invités et la presse. Prenant la parole, Me Baber Gano dira avoir remarqué une agitation à l’entrée. Que cela ne garantit ni la sécurité, ni la sérénité des débats. Dans ces conditions, il préfère se retirer à son hôtel, les Askia, en laissant le soin aux acteurs d’aplanir les difficultés. Il invita, à se joindre à la délégation BPN, le secrétaire général, le secrétaire administratif et le secrétaire politique de la section, pour une réunion. Il annonça que la séance reprendra à 13 h précises. » Le premier point d’achoppement aura été la question de l’intérim. Le rapport souligne que Me Baber Gano avait demandé à Aguissa Touré, secrétaire général de la section de Gao, d’expliquer comment s’exerce l’intérim du secrétaire général. Il répond qu’il le notifie au secrétaire administratif, Almoustapha Boncana, par note de service, le 16 janvier 2014 et qu’il suspend l’intéressé de l’intérim, par lettre officielle, le 16 février 2015. Le rapport précise que le secrétaire administratif a répondu qu’en effet, il a reçu l’intérim par note de service, mais que le 16 février 2015, il a reçu une lettre selon laquelle le secrétaire général lui retirait l’intérim. Il a indiqué, par lettre, le 16 février 2015, avec ampliation au BPN, qu’en l’absence du secrétaire général, domicilié à Bamako, du secrétaire général adjoint, également domicilié à Bamako, il exerce, en qualité de secrétaire administratif, l’animation du parti et la coordination de ses activités. La deuxième pomme de discorde est relative aux listes des délégués. En effet, Me Baber Gano a demandé les listes des délégués au secrétaire général de la section de Gao, Aguissa Touré. Celui-ci sort de sa poche une liste. Et les autres, rétorque Me Baber Gano ? Aguissa Touré répond qu’il avait 3 listes et que les deux autres ont été détruites. Me Baber Gano a alors interrogé le secrétaire administratif, Almoustapha Boncana, s’il avait les listes. Le rapport indique : « Celui-ci lui remit les listes des sept sous-sections du cercle. Comment cela se fait-il ? A l’évidence, répondit le secrétaire politique, l’honorable Aguissa Touré a mis en poche les listes de trois sous-sections parallèles dont lui seul connait les conditions de mise en place : Gao, Gabéro et Gounzoureye. La section n’a jamais été saisie, ni pour information, ni aux fins de supervision, de la mise en place de ces organes. Pourquoi n’avez-vous pas remis les autres listes au secrétaire général? Il ne les a jamais demandées. Pourtant, il nous a rencontrés hier pour demander certains documents, notamment l’ordre d’intérim et la lettre réponse du secrétaire administratif.» Le rapport circonstancié note que, sur ces faits, Me Baber Gano se retire pour, dit-il, s’entretenir avec le président et le secrétaire général du parti RPM. Il revient 1 h 30 mn après et déclare que des échanges qu’il vient d’avoir, il décide de reporter la conférence. Selon le rapport, des participants, notamment Ousmane Ag Rhissa et Zeina Maiga ont expliqué ne pas comprendre cette décision. « Si l’ensemble des listes des délégués est fournie, tous les délégués sont présents, pourquoi la conférence ne se tient-elle pas ? » s’interrogent-ils. Me Baber Gano, a indiqué le rapport, réplique qu’il est le Chef de la mission et qu’il a dit sa décision.
B.D.
L’affaire du RPM à Gao est simplement la tragédie que vit 3 députés, conscients d’avoir été élus avec du faux et usage de faux, qui finalement se sentent plus redevables de l’auteur (aliou idrissa maiga) de cette arnaque constitutionnelle que Les électeurs de Gao.
Le premier, Aguissa Touré, est membre du comité du 7ème quartier et SG de la section. Pour truquer le scrutin et faire passer la liste de son mentor, il a créé un comité parallèle dans le mm quartier dont il est le secrétaire général. Les textes du parti sont clairs. On ne peut être membre de deux comités à la fois et le comité nouvellement créé est invalidé d’office s’il comprend des éléments du premier.
Le second, Ibrahim Dicko, n’a jamais démissionné de l’URD dont il était militant actif jusqu’à l’investiture des députés où les militants découvrent, ahuris, qu’abdoulaye idrissa maiga a décidé de l’imposer. Comme si cela ne suffit pas, on lui fait place dans la sous-section de Gabéro mais comme l’appétit vient en mangeant, il crée sa propre sous-section sans avoir démissionné de la première.
La troisième, alhoussouna touré, qui a passé toute la campagne à pleurer au motif que le RPM veut l’humilier en faisant d’elle une députée, incapable de créer ou de militer, s’est trouvée un hymne d’amour propre “en tous cas, celui qui n’aime pas aliou, moi aussi je ne l’aime pas”. Ibrahim dicko et mme aliou apprécieront.
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