Renouveau démocratique et Ré-naissance du Mali : Le PARENA engage la réflexion

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Le week-end dernier, la jeunesse du Parti du Bélier Blanc «PARENA » a organisé  au CICB une Conférence Débats sur le thème: «Crise Sécuritaire et Institutionnelle, quelles perspectives ?» L’objectif était de sceller un pacte national, ainsi que la refondation de la démocratie malienne sur des bases saines. La Conférence était animée par Tiébilé Dramé, non moins Président du Parti.

Le présidium
Le présidium

Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’actualité oblige, Tiébilé Dramé a tenu à faire observer une minute de silence à la mémoire des soldats d’ici et d’ailleurs qui ont perdu la vie sur le champ de l’honneur pour le recouvrement de l’intégrité territoriale  du Mali. Et de faire un bref aperçu sur le sombre tableau de l’année écoulée qui a été riche de péripétie dans notre pays : «rien ne nous a été épargné au cours de l’année écoulée: une rébellion sans aucune raison légitime, la boucherie d’Aguel-hoc, l’effondrement de l’armée, le coup d’Etat, l’écroulement de l’Etat, la partition de fait du pays et l’occupation des 2/3 du territoire national, l’instauration d’une dictature moyenâgeuse, la négation totale des libertés et droits fondamentaux, le départ de plus de 500.000 maliens contraints de quitter leurs foyers, l’oppression et l’humiliation d’un peuple jadis fier et digne qui préférait la mort à la honte et qui devint l’objet de sollicitude du reste de l’Afrique et du monde». Et d’ajouter que depuis le 6 avril 2012, date de la signature de l’Accord-cadre entre la junte militaire et la CEDEAO, notre pays vit dans un régime de transition qui a connu deux temps fort :une période chaotique allant d’Avril à décembre qui fut un énorme gâchis pour notre pays et une période de normalisation apparente qui coïncidera avec l’accélération de l’histoire et l’intervention judicieuse de l’armée française qui a stoppé une double aventure: celle de la coalition djihahiste qui ambitionnait de prendre Sévaré et Mopti les 10-11 janvier 2013 et celle d’une coalition de partis et de groupe favorables au coup d’Etat qui avaient planifié le renversement des institutions de Transition les 8,9,10 et 11 janvier. Pour Tiébilé Dramé, on ne peut pas faire comme si le 22mars n’a pas existé : «notre Transition est rythmé par une réalité :  la cohabitation de la constitution avec le Putsch ». Avec ce que cela comporte comme corollaire, la situation du pays nécessite une analyse des causes profondes du tableau noir en vue d’en tirer les enseignements pour un nouveau départ. Il estime que le Mali doit enclencher sans délais un processus politique, pour la refondation de la démocratie  et des institutions et pour poser les jalons d’un nouveau pacte national de paix, de réconciliation et de cohésion.

Dramé préconise un processus politique à  étapes :

Il s’agirait en premier lieu  de mettre en place un cadre de dialogue  inter-maliens pour résoudre la crise du Nord, qui peut être une mini-conférence nationale, d’un congrès des communautés du Nord pour la paix, la cohabitation intra et intercommunautaire, la réconciliation et la cohésion nationales. Les conclusions de ce congrès des communautés du nord seront soumises pour amendement et validation aux assises de toutes les forces vives de la nation afin de sceller un nouveau pacte national de paix.

Deuxième étapes consistera à organiser des élections crédibles et transparentes pour asseoir la légitimité des autorités qui en seront issues. Et enfin, dès l’investiture du nouveau Président, fort d’une légitimité fraiche il doit s’atteler préalablement à organiser des Assises nationales ou des Etats généraux de la nation regroupant toutes les forces vives de la nation afin de réfléchir ensemble sur les causes profondes de l’effondrement de l’armée et de l’Etat, du dysfonctionnement des Institutions. C’est ainsi que l’occasion serait bon de répondre aux questions relatifs à la crise sécuritaire et institutionnelle: Pourquoi sommes-nous tombés ainsi ? Qui n’a pas fait quoi ? Comment AQMI s’est enkysté ? Le narcotrafic ? La corruption ? Où étaient les Institutions ? Où étaient les contre –pouvoirs, la société civile ? Que faisaient les partis politiques ? Où étions-nous quand le pays se délitait ?  Pour Tiébilé Dramé, c’est sur la base des réponses aux questions posées que le Mali émergera du tsunami que nous traversons. Un nouveau Mali s’élèvera plus confiant en son avenir après avoir tiré tous les enseignements nécessaires de la crise qui a mis à nu la fragilité de notre jeune démocratie, et la déconfiture de notre armée.

Boubacar SIDIBE

 

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