Le président de la République Amadou Toumani Touré traverse une période difficile en cette fin de mandat. En effet, les réformes institutionnelles prônées par ses soins lui posent, en réalité, plus de problèmes dans la pratique. Si l’Assemblée a été forcée de passer le texte en revue, au niveau de la population, des manifestations de rue ne sont pas à exclure. Les religieux et une grande partie des fonctionnaires sont réticents au nouveau texte. Mieux, le secrétaire général de l’UNTM est monté au créneau pour dénoncer certains comportements de l’exécutif.
Aujourd’hui, personne ne comprend pourquoi ATT veut renforcer les pouvoirs du nouveau président. Cela laisse planer le doute que l’actuel chef de l’Etat est en train de préparer un candidat indépendant. Sinon les règles fondamentales de toute bonne démocratie veulent que le président de la République, le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale sortent de la même coloration ou majorité politique. Mais ATT veut renforcer le système présidentiel au Mali et faire en sorte que l’Assemblée ne peut plus, par vote de défiance, renverser l’exécutif. Si ATT n’a pas un candidat dans l’ombre, un tel scénario ne devrait pas être prévu. Beaucoup pense que ATT est un « dictateur de fait » car il fait passer toutes les lois au forceps. Des députés ont affirmé régulièrement qu’ils ont été forcés de voter telle ou telle loi. Il limoge les cadres qui font grincer les dents. On l’accuse aussi de tenir promesse sans les tenir. Il a brisé l’espoir de beaucoup de Maliens dans ce sens. Le chômage aussi prend de l’envol…Mais tout finit par Dieu.
I SIDIBE