La rencontre initiée par le Premier ministre, à la Primature, avec les forces vives, si elle a produit l’effet positif sur les invités primatoriaux, n’a pas été heureuse pour l’initiateur qui, semble-t-il, a essuyé ses premières difficultés politiques, depuis sa prise de fonction comme Premier ministre de pleins pouvoirs. Au cœur de la polémique: de nombreuses réserves formulées par les partis politiques sur l’idée du PM. Cheick Modibo Diarra. Sera-t-il à même de convaincre les acteurs politiques qui n’hésitent plus, du moins pour certains d’entre eux, à demander l’ouverture gouvernementale à des sensibilités politiques? Vrai défi politique!
A la prise de fonction de Cheick Modibo Diarra, au poste de Premier ministre, sans vouloir complètement rejeter la structure politique, pour nécessité d’apaisement, soutiennent-ils, les partis politiques ont dénoncé dans la nouvelle architecture gouvernementale son manque d’ouverture et de consensus, comme l’avait exigé l’accord-cadre, signé entre le chef de la junte militaire et le médiateur de la Cedeao, pour la sortie de crise.
Cheick Modibo Diarra lui-même avait expliqué cet état de fait par sa volonté d’éviter, autour du nouvel attelage gouvernemental, toute cristallisation politique susceptible de gripper la machine.
Aujourd’hui, il vient d’être rattrapé par la réalité politique. Face à la crise aiguë qui secoue le pays, le groupe de contact et de suivi de la crise malienne, qui s’est réuni à Abidjan, il y a quelques jours, estimant la situation plus explosive, a estimé que le gouvernement devait refléter les sensibilités politiques du pays. Une allusion directe au team de Cheick Modibo Diarra, sommé de s’ouvrir. C’est la même réunion qui a dénié à l’homme fort de Kati tout statut d’ancien chef d’Etat; un statut controversé qui lui avait été accordé par la Cedeao pour le pousser à accepter la gestion de la transition par Dioncounda Traoré.
Beaucoup d’autres ambassades des pays européens, accréditées à Bamako, par des propos à peine voilés, avaient insisté sur la nécessité de dialogue et de concertation entre les différents blocs politiques, les forces vives et les nouvelles autorités de la transition dans le but de décrisper la tension politique latente. Depuis plusieurs jours, à Bamako, certains courants politiques n’hésitaient pas à mettre sur la place publique leurs inquiétudes, face à ce qu’ils ont assimilé à une certaine mollesse du gouvernement de transition qui peine, à leurs yeux, à dérouler une feuille de route lisible et crédible pouvant lui permettre de maîtriser la crise.
Dès cette annonce du groupe de contact et de suivi de la crise malienne, le front politique s’est mis en ébullition. Plusieurs sensibilités politiques du pays ont pris l’initiative de se retrouver pour examiner, admettent-ils, la possibilité pour elles de constituer un front politique capable d’impulser le dialogue et la concertation avec les nouvelles autorités du pays.
Cheick Modibo Diarra, de son côté, compte tenu des orientations du groupe de contact et de suivi de la crise malienne, s’est décidé à prendre langue avec les sensibilités politiques et les acteurs de la société civile. Il l’a fait, la semaine dernière, en rencontrant les forces vives de la nation, en vue de la mise en place d’un cadre de concertation pouvant aider la transition à trouver sa voie.
Selon les échos, enregistrés çà et là, les partis politiques, pour un grand nombre d’entre eux, sont dans la perspective de rejeter l’offre du Premier ministre. Si plusieurs d’entre eux ont trouvé l’idée tout à fait heureuse et opportune, ils ont estimé qu’ils ne participeront pas dans un tel scénario politique du Premier ministre. Certains proposent au PM une nouvelle formulation politique. D’autres vont jusqu’à soutenir un remaniement ministériel pour élargir la base du gouvernement.
En tout état de cause, Cheick Modibo Diarra est en butte à sa première tempête politique. Tout dépend de la manière dont il fera face à ces difficultés. Un esprit d’ouverture lui permettra d’apprécier sainement les défis du contexte. Un resserrement des positions lui bouchera l’horizon et le mettre en mal face à des interlocuteurs qui tentent bien que mal de reprendre l’initiative.
F.M
Durant les dix ans d`ATT, ils ont tous, sans exception ,a un moment ou un autre, participes a la gestion de l`Etat.
Le resultat de ce consensus politique a aboutit a une compromission ayant engendre le chaos actuel.
Franchement, ces politiciens ne font preuve d`aucune objectivite et dignite, sinon ils devraient raser les murs et la boucler.
Qu’ils aillent au diable ces politi chiens!!!
vous avez raison M SANOGO.Nos politiciens sont pires que des chiens. Ce sont des apatrides crasseux. Ils veulent croquer les os du Mali. Que Dieu nous délivre de ces putois affamés!
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