Rencontre du ministre Arouna Modibo Touré avec les Agences de communication : Respect strict des textes réglementants la publicité en période électorale

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Arouna Modibo Touré, le Ministre de l’Economie numérique et de la Communication
Arouna Modibo Touré, le Ministre de l’Economie numérique et de la Communication

L’année 2018 est une année électorale dans notre pays. Qui dit élection dit campagne électorale. Celle-ci est encadrée par une loi dont le respect est dans l’intérêt de tout le monde. L’article 70 de la loi N°2016-048 du 17 octobre 2016 portant loi électorale en République du Mali stipule que «La campagne électorale est ouverte à partir du vingt et unième jour qui précède le jour du scrutin pour l’élection du président de la République et des députés, du seizième jour précédant le scrutin référendaire, l’élection des conseillers nationaux et des conseillers des collectivités territoriales. La campagne électorale prend fin le jour précédant la veille du scrutin, à minuit. En cas de second tour, la campagne électorale commence le lendemain de la proclamation des résultats définitifs du premier tour et s’achève le jour précédant la veille du scrutin à minuit».

L’article 77 du texte, lui, stipule que durant la campagne électorale, des emplacements spéciaux seront réservés dans chaque commune ainsi qu’aux abords de chaque bureau de vote pour l’apposition des affichages électoraux par le représentant de l’Etat dans l’arrondissement et dans le district de Bamako.

Dans chacun des emplacements, une surface égale est attribuée à chaque liste de candidats. Tout affichage relatif à l’élection est interdit en dehors des emplacements. Dans le cadre de l’application de la présente disposition, le représentant de l’Etat prend un règlement de police qui définit les sanctions administratives».

En dépit du contenu clair de ces deux articles de la loi électorale, certaines agences privées de communication ont procédé à des affichages anarchiques sur des panneaux publicitaires à connotation de campagne électorale à travers la ville de Bamako. C’est pourquoi, le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, a rencontré, hier, dans les locaux de son département, le Directeur général de l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP), Abdoulaye Traoré, les représentants du gouvernorat, de la Commission nationale électorale indépendante (CENI), des mairies des 6 communes du district de Bamako et des promoteurs des agences privées de communication. Le Groupement professionnel des Agences de communication (GPAC) et le Groupement des Régies d’affichage du Mali ainsi que les agences de communication et de publicité Magreb international publicité (MIP), «Stellis», la Malienne de distribution internationale (MDI), «futurart» étaient aussi de la réunion. Objectifs de la réunion : échanger, partager et attirer l’attention des promoteurs des agences de communication sur la prolifération anarchique des panneaux publicitaires à connotation de campagne électorale à travers la capitale et leur rappeler le contenu des articles 70 et 77 de la loi électorale ainsi que les sanctions prévues en cas de violation de la loi.

Après avoir remercié ses invités pour leur présence massive à la rencontre, Arouna Modibo Touré a assuré que la communication occupait une place de choix dans les priorités du gouvernement ainsi que l’attestent le vote, en 2017, d’une nouvelle loi régissant la publicité et l’adoption d’une nouvelle formule de carte de presse destinée à sécuriser la profession.
Tout en affirmant comprendre les contraintes auxquelles sont confrontées les agences, le ministre leur a demandé de mettre fin aux affichages de panneaux dont certains ne sont plus à caractère publicitaire mais plutôt à connotation électoral.
«Moralisons, régulons en vue d’un espace publicitaire ordonné», a particulièrement inssité le ministre en assurant que l’Etat ne veut aucunement pas se voir agir à la place des agences. Mais pour le gouvernement, il importe aujourd’hui plus que jamais de «faire appliquer la loi», a poursuivi le ministre en avertissant que des mesures de coercition ne seraient pas à exclure en cas de violation de la loi.

Les représentants des agences de communication ont, tour à tour, pris la parole pour saluer l’initiative du ministre et l’assurer de leur «accompagnement pour tout ce qui va dans le sens de la régulation du secteur».
«Il y a effectivement un gros besoin de régulation» mais aussi de «rappel de la loi», ont-ils unanimement affirmé avant d’en appeler à l’adoption d’un «code de conduite» et à l’instauration d’un «cadre de travail» qui prendrait en charge l’ensemble des autres problèmes assaillant le secteur.
«A partir de cet instant, toute agence de communication qui enfreindrait aux articles 70 et 77 de la loi électorale du 17 octobre 2016 sera sanctionnée», a conclu le ministre Touré.

Sidi Y WAGUE

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