Rencontre gouvernement et classe politique autour du chronogramme Les partis politiques désormais au cœur du processus électoral

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C’est dans une salle du Centre de formation des collectivités territoriales qu’a eu lieu une rencontre entre trois ministres du gouvernement et la classe politique autour du chronogramme des élections. L’atmosphère était certes détendue, mais on lisait sur les visages des participants une certaine méfiance, ou tout au moins une prudence, car le gouvernement avait marginalisé la classe politique pendant une année.  Cette rencontre, faut-il le rappeler, fait suite à l’adoption par le CNT de la loi électorale et surtout sa promulgation par le Président de la transition Assimi Goïta. L’organe législatif a donné le ton aux autres organes de la transition pour la réalisation de l’inclusivité, du consensus, et de l’union sacrée autour du Mali. Le gouvernement se serait certainement inspiré de ce bel exemple du CNT pour corriger ses errements ou alors prouver à la Communauté sous régionale voire  internationale que les maliens sont unis. Cette rencontre a-t-elle permis d’atténuer la tension entre le gouvernement et les partis politiques ? Les partis politiques joueront-ils désormais leur partition pour une transition réussie ?

Le mardi 28 juin 2022 restera une date importante pour les autorités de la transition, car elle est le début de la reprise du dialogue entre le gouvernement et la classe politique en vue de réaliser un large consensus autour du chronogramme proposé par le gouvernement. En effet, interrompu depuis plus d’un an, le cadre de concertation entre partis politiques et ministère de l’administration Territoriale a repris autour d’un chronogramme qui détaille les différents scrutins. Pour la circonstance le Ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maiga avait à ses côtés celui de la refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions Ibrahim Ikassa Maiga et la ministre déléguée auprès du premier ministre chargée des réformes politiques et institutionnelles  Mme Dicko. Si cette rencontre avait comme point d’orgue la présentation du chronogramme des différents scrutins qui doivent se dérouler pendant les 21 mois restant pour la fin de la transition et qui a été concocté par le gouvernement, l’objectif est surtout la recherche d’un large consensus, gage de la réussite de la Transition. Tous les grands observateurs de la scène politique malienne s’accordent à dire que la réussite de la transition passe par les réformes pertinentes pouvant aboutir à l’organisation d’élections transparentes, crédibles et apaisées. Le premier test du gouvernement semble réussir car tous les grands partis et tous les partis politiques significatifs ont pris part à cette rencontre qui est d’ailleurs la leur. Dans la salle on pouvait apercevoir le Président de l’ADEMA Marimantia Diarra, celui de l’URD Gouagnon Coulibaly et beaucoup d’autres ténors de la scène politique malienne comme Me Kassoum Tapo, Amadou Koita du parti Socialiste Yelen Koura, Younouss Hamèye Dicko du RDS.  A la fin de la rencontre les visages des participants étaient attrayants et certains ont salué l’initiative et d’autres ont émis des réserves et tous se réjouissent de l’initiative.

En somme, c’est dos au mur que le gouvernement a initié cette rencontre entre les autorités et la classe politique pour avoir une vue d’ensemble et dégager un large consensus en vue du sommet du 3 juillet 2022. La CEDEAO ayant demandé un chronogramme raisonnable et réalisable dans le délai imparti pour la fin de la transition, les autorités n’avaient d’autres choix que de se tourner vers les acteurs politiques afin de convenir d’un agenda politique permettant d’organiser tous les scrutins. La levée des sanctions contre le Mali est à ce prix.

Youssouf Sissoko    

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2 COMMENTAIRES

  1. Monsieur SISSOKO ne descendra jamais de ses chevaux contre le gouvernement.Lui qui toujours prône l’inclusivité cherche toujours à mettre dos à dos l’exécutif et le législatif d’une part et d’autre part Choguel et la classe politique.
    Si la classe politique était à l’écart à qui la faute.Qui est à la tête du pays? N’est-ce pas le Président de la Transition.N’a-t-il pas imploré la classe politique de participer aux assises nationales de la refondation en les invitants de mettre de coté tout différent et de ne voir que le Mali qui nous appartient tous.
    Monsieur SISSOKO en toute honnêteté reponder à cette question? Qui à exclu la classe politique?

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      Bonsoir

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