Rencontre des cadres du parti SADI : Un parti d’avenir

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Oumar Mariko et Nouhoum Keita (photo archive)
Oumar Mariko et Nouhoum Keita (photo archive)

La dite rencontre a été présidée par le docteur Oumar Mariko, président du parti et député à l’Assemblée nationale du Mali. Elle a duré  trois heures d’horloge. La rencontre a démarré par la présentation des participants.

Le secrétaire administratif du parti, Nouhoum Kéita a fait un parcours rapide du préambule du parti SADI. Il a notamment  rappelé que pendant trois quart de siècle les peuples africains ont enduré dans leur chair et dans leur conscience les affres du capitalisme colonial. Mais vite, ces peuples ont choisi de se battre d’abord contre la pénétration coloniale, d’oppression et d’humiliation nationale que nous a imposées l’impérialisme français. C’était l’occasion pour Nouhoum Kéita que c’est bien ce combat du peuple malien qui a conduit le Mali vers la voie de l’indépendance, de la souveraineté et du panafricanisme.

Le 19 novembre 1968 marque un tournant sombre dans la vie de la nation malienne. Ce jour a consacré le coup d’Etat militaro- impérialiste contre le régime patriotique et nationaliste de Modibo Kéita. Nouhoum a rappelé que ce fut là le début d’une longue période  de confiscation des libertés  individuelles et collectives dans notre pays.

De 1968 à 1991, Moussa Traoré a régné au Mali par le fer et le feu. Le secrétaire administratif de SADI n’a pas manqué de dire que la «révolution de mars 1991 a été récupérée par l’aile dominante de l’ADEMA par la bénédiction tacite de certaines forces opportunistes du mouvement  démocratique. La suite n’a échappé à personne : l’ADEMA canalisa la transition vers la restauration du régime néocolonial. Dès lors, notre pays croupit sous le dictat des institutions financières de Bretton Woods à savoir le Fonds Monétaire Internationale (FMI) et la Banque Mondiale. Ayant ainsi peint la situation catastrophique dans laquelle les peuples du continent africain se sont trouvés.»

  1. Nouhoum Kéita a dit à haute et intelligible voix : «Notre courant politique est né de la prise de conscience de l’enjeu de cette situation dramatique et la volonté de rupture d’avec cette dégénérescence politique qui a trahi, les intérêts de notre peuple. Il s’inscrit résolument dans la lignée des traditions de lutte anticolonialistes et anti-impérialisme maliennes et africaines, singulièrement dans le cadre de la réalisation effective des idéaux de la révolution du 26 mars 1991. Ainsi est créé sur un fond de douleurs un parti politique, démocratique, populaire, patriotique et panafricaniste dénommé SADI dont la devise est et demeure : Solidarité-démocratie-indépendance. Un parti politique de type nouveau est né des péripéties tumultueuses de l’histoire.»

Le SADI s’est donné pour tâche :

– de défendre le processus de démocratisation né de la révolution de mars 1991,

– d’assurer la formation civique et politique du citoyen pour l’émergence d’une opinion publique- rempart contre toute politique d’abandon de la souveraineté nationale, toute politique anti- panafricaniste et toutes les dérives dictatoriales ;

– d’œuvrer au renforcement des liens de solidarité entre les mouvements panafricains pour l’unité africaine contre la domination et l’exploitation du capital financier international.

C’est dire que les objectifs fondamentaux du SADI sont :

– La conquête et l’exercice du pouvoir afin de traduire dans les faits les aspirations les plus profondes des peuples du monde, d’Afrique et donc avant tout du Mali.

– La création de bases matérielle, sociale, organisationnelle et idéologique pour la construction du socialisme fondé sur nos valeurs socio-culturelles.

– La construction d’un Etat indépendant et souverain maitre d’œuvre des politiques économiques, sociales et nationales.

Le président du SADI, s’exprimant  en langue bamanan, fait un succinct exposé des structures du parti, de ses coordinations et des organes. C’est après que Mariko a rappelé le triste souvenir des massacres de Moussa Traoré : plus de 220 morts et plus de 700 blessés. Des adhésions au parti SADI, il en a été question. Ainsi  pour exemple, le président fera remarquer que le parti ne cesse de grandir en quantité et en qualité. Il  porta à la connaissance des cadres, militants et sympathisants que le SADI accueille chaque jour en moyen 400 adhérents.

Enfin, c’est dans le même ordre d’idées qu’Oumar Mariko nous  apprend que SADI est aujourd’hui la deuxième force  politique du pays après le RPM. Il a enfin été question de la formation de commission de contrôle de la commission d’arbitrage et la commission scientifique. En effet, au regard de la rencontre de ce samedi 18 avril 2015, il n’est pas exagéré de dire que le parti SADI est celui de l’avenir .

Fodé KEITA

 

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