Rencontre de la gauche africaine : La crise malienne au cœur des débats

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« Nous avons choisi le Mali pour la réunion du secrétariat général de African left netwoorking forum (ALNEF), pour apporter notre soutien au Peuple malien en cette période où nombreux sont ceux qui l’ont abandonné ». C’est par ces propos que Jean Baptiste Mberabahizi, secrétaire général du FDU « Inkingi » du Rwanda, a introduit la conférence de presse organisée le 18 novembre 2012, pour boucler les travaux du secrétariat général de l’ALNEF qui s’est tenu à Bamako du 16 au 18 novembre 2012.

Les responsables d’une dizaine de partis politiques africains de gauche, se sont rencontrés les 16, 17 et 18 novembre à Bamako. En absence des responsables des partis de gauche du Burkina Faso et de l’Afrique du Sud, ceux de la gauche africaine venus de Tunisie, du Rwanda, du Soudan, du Kenya, du Mali, du Sénégal et de la diaspora, ont passé en revue les documents de leur organisation panafricaine, qui s’est donnée la mission de faire triompher l’Afrique de la gauche, selon Dr Oumar Mariko, secrétaire général du parti SADI. Les délégués ont aussi travaillé sur la finalisation du mécanisme de réponses aux crises auxquelles les pays africains sont confrontés. Ils ont aussi peaufiné le plan de communication d’ALNEF. Les responsables des partis politiques de gauche en Afrique, ont aussi analysé les  situations individuelles de  leur pays. Dr Oumar Mariko a annoncé que la réunion de Bamako a décidé que la prochaine Assemblée générale de ALNEF se tiendra en janvier 2013 à Tunis sur le thème : « Afrique face à la crise du capitalisme : menaces et opportunité ». Mais, en attendant, la rencontre de Bamako a désigné une délégation qui doit immédiatement se rendre au Sénégal et en Algérie, pour donner des explications sur la crise multiforme qui secoue le Mali. « Nous voulons que l’Afrique soutienne le Mali dans la recherche de solutions nationales, seules gages du respect de la souveraineté nationale de ce grand pays du continent noir », a indiqué Jean Baptiste Mberabahizi. Avant d’ajouter que ce n’est pas un hasard que le secrétariat s’est réuni au Mali. « C’est un acte de solidarité avec le peuple malien qui se bat pour qu’on ne puisse pas hypothéquer son avenir », a-t-il déclaré. De toutes les interventions, celle de Elshafe Elmakki, du parti Communiste du Soudan, a sonné comme un avertissement pour tous les maliens soucieux de l’indivisibilité du pays. « Au cours de nos travaux, j’ai fait un exposé sur le cas du Soudan pour aider nos amis maliens à dégager des pistes de solutions  à la malienne pour la résolution de la crise », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que le Mali vit aujourd’hui, une situation similaire à celle que le Soudan a déjà vécue. «  Le Soudan a été divisé parce que les hommes politiques n’ont pas pu s’entendre et une troisième entité est venue de l’extérieur pour nous aider à régler notre problème, et au finish, elle nous aidé a divisé notre pays », a-t-il déclaré.  Avant d’ajouter que c’est pour tout cela que les maliens doivent prendre toutes les dispositions pour régler leur problème à la malienne. «  Une forte volonté politique pour le règlement de cette crise par les maliens devrait pouvoir éviter une intervention internationale qui n’est pas toujours faite dans l’intérêt du pays qui la reçoit », a-t-il conclu.

Assane Koné

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