Pour expliquer sa vision économique du secteur privé malien au Conseil national du patronat du Mali( CNPM), Soumaila Cissé était représenté par son directeur de Campagne Tiébilé Dramé, Drissa Traoré (ancien directeur général de la BCEAO pendant 13 ans), l’ancien ministre Agatham Ag Alassane, Abdramane Diarra. Les candidats Dramane Dembélé, Cheick Modibo Diarra étaient aussi présents pour dévoiler leur perception de l’économie.
En sommes, les entrepreneurs demandent aux candidats de décliner, pour les cinq années à venir, les grandes orientations économiques de leur programme, notamment sur la politique monétaire et la politique budgétaire du Mali. Bref, connaître leurs positions sur le frein que constitue l’administration malienne au développement économique, sur comment assurer plus d’emplois permettant au secteur privé de se développer, proposer des mesures de protection des entreprises, voir quelles stratégies pour assurer la mutation des 80% du secteur informel dans le formel ?
Tiébilé Dramé, a indiqué d’entrée qu’il s’agit de réparer un pays abîmé par plusieurs années de mal gouvernance, fonder la stabilité, la paix, la croissance économique. « Et nous pensons que Soumaila Cissé est l’un des rares candidats qui a une connaissance du secteur économique malien ; donc capable de redresser l’économique et de trouver une solution aux défis du secteur privé malien », a-t-il dit.
Pour Drissa Traoré, le programme de Soumaila Cissé répond à toutes les questions soulignées par le CNNP dans son mémorandum. Pour résoudre tous ces problèmes, dit-il, il faut un programme d’accélération de la croissance qui puisse entrainer la baisse du chômage, le recul de la pauvreté, de l’exclusion. Il nous faut stabiliser, ajoute Drissa Traoré, le cadre macro-économique qui peut rendre l’avenir prévisible pour le secteur privé.
Pour réussir au niveau des financements, ajoute Drissa Traoé, il faut la confiance, la crédibilité. « Car l’argent, c’est la confiance ». Concernant le secteur informel, il a proposé de ne pas l’étouffer, mais d’organiser ce mouvement vers le secteur formel. Pour l’assainissement de fiances, il faut réduire le train de vie de l’Etat.
Le modèle de Dramane Dembélé.
Selon Dramane Dembélé, il faut au Mali un modèle économique pour développer le secteur privé. En quoi faisant ? En créant, un fonds souverain sur la base de nos ressources naturelles comme l’or. « Il faut avoir de l’argent, ensuite créer et transformer. L’Etat, pour ce faire, doit créer les conditions pour ça pour laisser les créateurs d’emplois et d’entreprises accompagnés, sécurisés. Ce qui crée la richesse, lutte contre le chômage. « Pour moi, il faut réinventer notre avenir commun chacun dans son domaine de compétence. Je crois aussi qu’il faut décentraliser l’énergie, l’eau. L’Etat doit se concentrer pour moi sur l’éducation, la santé ; il ne doit garder le monopole de la créativité, de la richesse. Les entrepreneurs ne doivent pas laisser l’agrobusiness les échapper », a-t-il affirmé.
Le secteur privé en priorité des actions de Cheick Modibo Diarra.
Une fois élu président de la République, Cheick Modibo Diarra souhaite que son gouvernement mette le secteur privé en priorité. «Je créerai un partenariat gagnant entre l’Etat et les entreprises dans nos écoles, centre de santé. En sommes les projets structurants sur les quelles je me baserai sont, entre autres, l’accent sur l’énergie, surtout solaire ; d’agroalimentaire, l’élevage, la pêche, le développement de la ressource humaine », a-t-il promis.
Sur la question de la paix, de sécurité pour il veut une des armées les plus professionnelles. « Je travaillerai avec plus d’entrepreneur pour faire face à cette bombe à retardement qu’est le chômage des jeunes; l’Etat sera simplement régulateur », promet Cheick Modibo Diarra.
Hadama B. Fofana