Le lundi 24 septembre 2018 à 17h, j’ai pris part sur invitation du consulat général du Mali à Paris et au nom du conseil national de la jeunesse malienne de France, dont j’assure la présidence intérimaire, à la rencontre entre certains responsables associatifs dont les associations faîtières dont les hauts conseils, le conseil des sages et le Cnjmf et le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine au consulat général du Mali à Paris sis au 53 rue hoche à Bagnolet. J’illustre ma publication avec ces deux photos qui ont déjà été publiées sûrement de bonne foi sur Facebook. Toute chose qui, à mon avis, doit faciliter la compréhension.
D’après l’introduction du ministre, il s’agit d’une première prise de contact qui sera basée sur l’écoute de sa part, sa visite s’inscrivant dans le cadre de la célébration de la fête de l’indépendance de notre pays. Pour ma part, j’ai regardé le format de la réunion qui n’avait pas permis la participation d’un grand nombre de nos compatriotes, ce, malgré le déplacement d’un certain nombre d’entre eux devant le consulat. Connaissant la situation qui nous a conduit à un tel format, j’ai demandé à ce que chacun s’interroge sur ses responsabilités dans les causes, nous de la communauté comme les autorités. J’ai demandé que l’on s’interroge sur la représentativité réelle de nous qui sommes appelés à parler au nom de nos compatriotes.
C’est pourquoi, je demande à ce qu’individuellement, nous soyons désormais appelés à prendre part à la désignation de ceux qui parlent en notre nom. Je me suis réjoui au nom de la jeunesse malienne de France, de la nomination de notre sœur Kamissa Camara au ministère des Affaires étrangères tout en espérant que ce geste ne soit pas qu’une opération de communication, mais l’amorce d’une volonté réelle d’ouverture de la gestion de la chose publique aux compétences de la diaspora particulièrement la jeunesse.
Pour ce faire, j’ai proposé l’organisation au sein des différentes missions diplomatiques et consulaires les concours d’entrée dans la fonction publique et veiller à leur transparence quitte à accorder un quota à la diaspora qu’ils soient étudiants nés au Mali ou issus de l’immigration malienne.
Pour revenir au haut conseil des Maliens de l’extérieur, j’ai été honoré d’appuyer la proposition du doyen Diadié Soumaré, ancien président du haut conseil des Maliens de l’extérieur de France, deux mandats durant, de faire un état des lieux de cette structure 27 ans après sa mise en place, afin de savoir si elle répond aux véritables aspirations des Maliens de l’extérieur car la navigation à vue ne peut plus continuer. Pour finir, j’ai remercié nos aînés pour leur sens du sacrifice au nom de la solidarité qui existe à la base au sein de la communauté. Eux qui nous ont montré le chemin d’accepter la cohabitation dans les foyers pour que les Maliens ne dorment pas dans les rues parfois au prix de la raillerie des autres.
La division à laquelle nos officielles n’hésitent pas à nous ramener à chaque occasion se situe au sommet et est alimentée par des volontés politiques de contrôler les structures. D’autres questions ont été évoquées à savoir le soutien et l’accompagnement des étudiants, le désenclavement de la région de Kayes, l’aéroport de Kayes, l’accompagnement des structures venant en aide à nos compatriotes en situation irrégulière en France, la difficulté de délivrance et des corrections des NINA, l’arrêt du Ravec.
Globalement, le ministre est resté sur sa position d’écoute en ne prenant pas de promesse et renvoyant les questions techniques à l’ambassadeur, qui était bien plus ouvert à la question de l’audit politique du Hcme et au consul général. Sur l’existence des deux bureaux de haut conseil en France, le ministre est resté sur la ligne de la facilité prônée par son prédécesseur à savoir le respect des textes de l’association qui s’impose au gouvernement ainsi que le respect de la décision hiérarchique de l’association.
S’il reste sur cette position, je crains que le sort de Sylla soit plus enviable au sien. Il ferait mieux savoir le courage puisque cette association bénéficie des fonds publics, de savoir si la hiérarchie elle-même respecte les textes dans ses prises de décision.
Tapa KONTE