Relance de l’industrie culturelle : l’ancien premier, Modibo Sidibé, prône la création d’un fonds destiné au secteur

0

Invité d’honneur au festival international de Bélédougou,  le  Président du Parti des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’émergence  Modibo Sidibé,  accompagné  de  plusieurs de ses soutiens  politiques, a plaidé pour la  création  d’un  fonds destiné aux industries culturelles.

La  ville de Kolokani située à environ 120 km  de  Bamako  sur la route de Kayes a vibré sur les rythmes du  festival international de Bélédougou .  Cette 9ème  édition  de la plus importante manifestation culturelle du Bélédougou  était parrainée par  l’ancien premier ministre,  Modibo Sidibé.   Cet amoureux  d’un Mali rayonnant avec  toute sa diversité culture pense que  ce festival n’est pas seulement un espace culturel. Selon lui,  il a une fonction sociale et économique. C’est pourquoi au sein des FARE,  poursuit –il,   nous estimons qu’il faut soutenir  l’industrie culturelle pour avoir des produits qui contribuent au développement socioéconomique du pays. « Je pense qu’on devrait créer des fonds destinés aux industries culturelles parce  que c’est extrêmement important pour le monde de la culture et  pour le pays. Ça peut permettre de soutenir  les acteurs culturels, d’amener des bons produits  culturels et de soutenir l’économie du pays  », a  proposé le  président des FARE, insistant qu’autant l’artisanat va  tout et  autant  les cultures vont tout ira.

Au festival  international de Bélédougou dont il était l’invité d’honneur,  Modibo Sidibé  s’est affiché  comme adepte d’une économie culturelle qu’il faut  totalement intégrer  dans les politiques  de développement  que les  partis politiques  ou les gouvernants  doivent intégrer dans leur projet de société ou de développement. Très attaché  à la promotion de l’artisanat malien  qu’il promeuve à travers  son accoutrement,  l’ancien premier ministre  est tourné vers la structuration  des évènements  culturels pour en faire  tremplin, où le gouvernement pourra créer de  nombreux  moyens de débouchés pour les jeunes.

La jeunesse, puisque c’est elle qu’il s’agit  avait  fait  le déplacement  en masse au festival international de Bélédougou. Outre la présence, elle s’est distinguée  par l’expression culturelle et artisanale dont elle a fait montre.  Les chants, la danse du terroir de Bélédougou, le  Balafon, les manifestations folkloriques telles que le Kéteba  étaient au menu de ce festival  qui se veut, selon ses initiateurs,  un lieu de brassage de culture et de cohésion  sociale au profit du développement.

Outre l’économie culturelle,  le président des FARE a jeté son dévolu  sur la relance de la pêche, l’agriculture et l’élevage comme moyen locomotive pour le développement de Bélédougou. «  Ce festival devrait être également être transformé en lieu de réflexion  entre les habitants pour repenser  la manière de développer  l’artisanat et  l’agriculture », a-t-il ajouté.

Au-delà du festival, la délégation du président des FARE s’est livré  à un véritable  marathon  politique qui l’a conduit à rencontrer toutes les couches sociales de Kolokani : les chefferies, la confrérie des chasseurs, les responsables religieux, les administrateurs civils et politiques. Le  clou de ce déplacement  dans le cercle de Kolokani à plus d’une centaine de Km de Bamako a été marqué  par une visite guidée au site de la  révolte  des Bambara  contre  le colonisateur.  Cette révolte déclenchée  le 17 mars 1915 par une rébellion Bamana opposée au recrutement des bras valides  pour  défendre la patrie France a été sanglante  et meurtrière. Le  site étendu sur une superficie  de plusieurs centaines d’hectare  a abrité l’entrer rébellion ouverte contre le pouvoir colonial de près de 200 villages. Les historiens disent  que  cette révolte a mobilisé  une colonne de 600 hommes.

En amenant l’ancien premier ministre Modibo Sidibé visité ce site inscrit dans le patrimoine culturel du Mali, les gardiens   veulent que  le président des FARE  contribue  à sa valorisation.  C’est à dire que le leader politique use de sa vision  politique  pour que  le site devient  attractif pour le tourisme interne et externe.

 Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

Commentaires via Facebook :