Les dirigeants de la CEDEAO, de l’Union africaine, de l’Union européenne et des Nations Unies viennent de tancer le président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, de sortir au plus vite de sa torpeur. Il est sommé de prendre ses responsabilités et de mettre rapidement sur pied l’organe qui va piloter les négociations avec les forces d’occupation qui veulent bien discuter avec le gouvernement malien.
“Dans le but de compléter l’architecture institutionnelle, de mieux l’adapter aux réalités sociopolitiques, aux missions de la transition, dans l’esprit de l’article 6 de l’accord cadre, je propose : 1- Un Haut Conseil d’Etat (HCE) constitué du Président de la République et de deux Vice-Présidents chargés d’assister le Président dans l’accomplissement des missions de la Transition… . 2- Un Gouvernement d’Union Nationale : où seront représentées toutes les composantes des forces vives.
Les consultations conduisant à sa formation seront menées par le Président de la République. 3- Un Conseil National de Transition (CNT)…. 4- Une Commission Nationale aux Négociations (CNN) : conforme au souhait des Chefs d’Etat de la CEDEAO formulé au point 18 du communiqué final de la deuxième réunion du groupe de contact sur le Mali. Cette commission sera chargée d’engager avec les mouvements armés du Nord du Mali des pourparlers de paix en relation avec le médiateur de la CEDEAO afin de rechercher par le dialogue, des solutions politiques négociées à la crise…. “, déclarait le nouvel occupant du palais de Koulouba.
Seulement, trois mois après cette annonce, c’est seulement le gouvernement d’union nationale qui est mis en place, après moult tractations. Or, nul n’ignore que même si l’option militaire semble être majoritairement retenue pour régler le problème du Nord, le dialogue est incontournable en amont ou en aval des hostilités. C’est pourquoi, la solidarité internationale dont bénéficie désormais le Mali ne le dispense pas de faire des efforts à l’interne pour prouver qu’il a épuisé toutes les voies pacifiques de règlement de la crise sécuritaire. C’est dans ce sens que le dernier sommet du groupe de soutien et de suivi tenu à Bamako le 19 octobre a quasiment sommé Dioncounda Traoré de se réveiller pour agir.
Le chef de l’Etat, dont la passivité et l’inaction commencent à agacer même ses plus fidèles amis, a reçu des injonctions pour ” établir, le plus vite possible, la structure nationale envisagée pour mener les négociations avec les groupes armés maliens dans le nord prêts à s’engager dans un dialogue pour trouver une solution politique à la crise…”
En outre, Dioncounda Traoré a été invité, en tant que premier magistrat du pays et chef suprême des armées, à jouer les premiers rôles dans le règlement de la crise. C’est dans ce sens qu’il a pris l’avion dès le dimanche 21, soit quarante huit heures après le sommet pour aller dire ses quatre vérités au prince héritier du Qatar Tamim Bin Hamad al-Thani, qu’on soupçonne d’avoir des accointances avec certains des occupants du septentrion malien.
Bruno D SEGBEDJI
On ne se précipitera sur aucune négociation tant que le deluge de feu n’aura pas brûler cette vermine au nord qui s’appelle ANSARDINE/MUJAO/MLNA/AQMI. Que l’algérie, l’ingrate, et l’aigri de Zianiaré se le tiennent pour dit.
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