Décidément, le feuilleton du Général Sanogo est loin de connaître son épilogue au Mali. Après avoir interrompu par la force, l’ordre constitutionnel de son pays et défié la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), le voici de nouveau au cœur de l’actualité malienne. En effet, celui qui avait régenté le Mali d’une main de fer et qui avait opéré une purge au sein de l’armée dont les principales victimes ont été les « bérets rouges », vient de défier la République en opposant une fin de non recevoir à la Justice malienne qui devait l’entendre à propos des nombreuses exactions commises par ses hommes contre des militaires considérés comme des fidèles au président renversé, Amadou Toumani Touré. Cette attitude de l’ancien homme fort de Kati constitue véritablement un pied de nez à l’autorité malienne. Il n’en fallait pas plus pour que l’opposition malienne s’en offusque.
IBK doit donner la preuve qu’il est un véritable homme d’Etat, en tranchant le nœud gordien. Il doit, dans le cas d’espèce, ne pas faire obstruction à la Justice malienne
Ainsi, ce mercredi 20 novembre, elle a exprimé son indignation en des termes sans équivoque tenus par son porte-parole, Amadou Koïta : « Nous sommes profondément indignés du refus du capitaine de répondre à la convocation de la Justice, mais également de la complaisance du gouvernement ».
L’opposition malienne qui est bien dans son rôle, vient donc de mettre au pied du mur Ibrahim Boubacar Kéita qui est sans doute dans l’embarras face à un dossier qui pourrait représenter, pour lui, une quadrature du cercle. En effet, d’une part, IBK doit tenir une de ses promesses de campagne, notamment son engagement à mettre fin à l’impunité. L’occasion lui est donc donnée de démontrer aux Maliens qu’il n’est pas un démagogue et que sous sa gouvernance, « nul se sera au-dessus de la loi », comme il l’a martelé lors de son investiture.
D’autre part, l’on peut imaginer l’embarras du président IBK de livrer le général Sanogo à la Justice. En effet, tout le monde sait que la contribution de ce dernier à sa victoire à l’élection présidentielle n’est pas négligeable. L’on peut même se risquer à dire que n’eût été l’irruption fracassante du Général Sanogo sur la scène politique malienne, qui a véritablement déstabilisé certaines formations politiques, les choses se seraient passées autrement.
En effet, sous « le régime de Kati », la préoccupation des présidentiables de ces partis, n’était pas la conquête du « palais de Koulouba », mais de ne rien entreprendre qui puisse contrarier le tout- puissant Sanogo. Ces partis ont dû adopter un profil bas pendant cette période de braise et certains de leurs dirigeants ont failli payer de leur vie leur proximité réelle ou supposée avec le président renversé, Toumani Touré. Ibrahim Boubacar Kéïta a certainement profité de ce climat de terreur et de chasse aux sorcières instauré par le Général Sanogo, pour faire d’une bouchée ses adversaires à la présidentielle. Cela dit, IBK doit donner la preuve qu’il est un véritable homme d’Etat, en tranchant le nœud gordien. Il doit, dans le cas d’espèce, ne pas faire obstruction à la Justice malienne, comme c’est souvent le cas dans les républiques bananières.
Le pouvoir d’IBK, afin de permettre à la Justice de faire son travail, a le devoir hic et nunc de situer les Maliens sur le véritable statut juridique du Général Sanogo
Le président malien doit mettre un point d’honneur à faire en sorte que tous les justiciables maliens, y compris Sanogo et lui-même, soient égaux devant la loi. C’est pourquoi il est impérieux qu’il fasse montre de fermeté et qu’il fasse appliquer sans discrimination aucune, ce principe qui est en réalité au cœur de la problématique de l’édification d’un Etat de droit au Mali. Mais cela passe d’abord par une clarification du statut du Général Sanogo. En effet, ses proches ont pu qualifier le refus de comparaître de leur mentor de non-événement, invoquant dans la foulée, son statut d’ancien chef d’Etat, qui ne lui permet pas de comparaitre devant une juridiction ordinaire. Le pouvoir d’IBK, afin de permettre à la Justice de faire son travail, a le devoir hic et nunc de situer les Maliens sur le véritable statut juridique du Général Sanogo.
Cela dit, l’on peut tout de même se demander si le moment choisi pour la comparution du Général est opportun. En effet, pendant que les « barbus » n’ont pas fini de donner du fil à retordre au Mali et à ses amis, Bamako n’a pas besoin de mettre à rude épreuve l’unité de son armée, en faisant comparaître un homme qui, quoi que l’on dise, représente toujours un courant au sein de la grande muette. L’on peut ajouter à cela d’autres préoccupations que le Mali doit gérer dans l’urgence, comme celle liée aux élections législatives qui doivent en principe se tenir le 24 novembre 2013 dans un contexte sécuritaire que l’on sait précaire au Nord. Il faut se dire que gouverner un Etat, c’est aussi savoir servir les priorités dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Le Général Sanogo est peut-être un tyran aux petits pieds qui doit répondre de ses actes un jour devant la Justice, mais il ne faut pas, pendant que la maison brûle, faire de sa comparution une fixation pour ne pas donner aux nombreux Maliens, qui peut- être croient toujours en lui, le sentiment que l’on veut simplement humilier celui qui, à leurs yeux, a eu le mérite de montrer à la face du monde, le visage hideux d’une démocratie en trompe-l’œil et d’une gouvernance vermoulue qui avaient cours au Mali.
Source: Lepays.bf
Affaire berets rouge quelles conneries, et surtout la vidéo montre bien la guelle de tes éléments et cela circule et continue de circuler sur le web. Il faut tout de meme avoir les couilles de prendre ses responsabilités
Mon cher petit sanou negué, wari negué maa bi tilé ké nga te digné laban surtout tes jours sont courts avec tout ce que tu as fait
Sanogo n’est pas protégeable, il faut que ses complices se le mettent dans le crâne.
IBK est mouillé c’est la seule explication à sa timidité devant le refus de Sanogo de répondre de ses crimes devant le tribunal.
Les généraux Yamoussa et certains ministres opportunistes de la transition tout comme Djon counda sont tous complices des mille crimes du mafiosi et Sanogo.
Au secours la CPI.
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