Le National Democratic Institute (NDI) avait organisé à travers le pays des foras et sessions de facilitation sur les réformes politiques et institutionnelles. Au terme de l’exercice, il a décidé de partager les recommandations avec les acteurs du processus politique à travers un atelier qui s’est tenu hier 19 août 2014 au Grand hôtel de Bamako.
Les travaux de l’atelier qui a regroupé les représentants des députés, des partis politiques, des organisations de la société civile, des organes de gestion des élections et des autres partenaires, ont été ouverts ce matin par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Sada Samaké.
L’atelier avait pour objectif général de contribuer au renforcement de la gouvernance démocratique au Mali en amenant les acteurs politiques à échanger sur les réformes politiques et institutionnelles à mettre en œuvre pour y parvenir.
Spécifiquement, l’atelier visait à présenter la synthèse des recommandations des différentes sessions de facilitations et des foras publics sur les réformes politiques et institutionnelles ; permettre aux acteurs politiques de prendre connaissance, d’analyser et de valider les recommandations relatives aux réformes recueillies au niveau local et régional ; dégager des recommandations de réformes politiques et institutionnelles à l’endroit des différents acteurs.
En ouvrant les travaux, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a fait savoir que le présent atelier répond aux besoins du moment, c’est-à-dire au moment où le gouvernement est dans la dynamique des réformes comme cela a été clairement dit dans la Déclaration de la politique générale du Premier ministre. Pour ce faire, a-t-il indiqué, les partis politiques seront en première ligne. Le général Samaké d’ajouter que les réformes sont aujourd’hui indispensables pour le Mali si nous voulons renforcer la gouvernance politique et institutionnelle.
“Les réformes sont d’une importance capitale, elles renforceront le processus de décentralisation et prendront en compte les accords de paix des prochains jours”, a souligné le ministre.
Le représentant résident du NDI, Dr. Badié Hima, a souligné que les acteurs et les observateurs de l’échiquier politique malien sont d’accord que le Mali doit procéder à des réformes politiques et institutionnelles pour renforcer la gouvernance démocratique dans le pays. Pour y parvenir, ils recommandent que les citoyens maliens soient au cœur du processus en vue d’une réelle prise en compte de leurs préoccupations dans l’élaboration et la mise en œuvre desdites réformes.
“C’est dans ce sens que le NDI avec l’appui financier de l’USAID, a organisé des sessions de facilitation avec les acteurs politiques sur les réformes politiques et institutionnelles à Kayes, Ségou, Bamako, Mopti, Sikasso et des foras publics à Bamako, Bandiagara et Kita sur la même thématique entre les responsables politiques et ceux de la société civile. Il s’agit d’une contribution aux efforts des Maliens pour renforcer le processus électoral et le développement démocratique désiré par tous”.
Le représentant de l’USAID, Brendan Sanders, a indiqué que le renforcement des institutions politiques et démocratiques ne sera possible que par la voie des réformes en profondeur avec l’apport de l’ensemble des acteurs politiques, à la fois de l’opposition et de la majorité présidentielle, et de la société civile. Le diplomate a ajouté que les élections communales et régionales à venir donnent la meilleure opportunité aux autorités maliennes et à l’ensemble de la classe politique d’enclencher ces réformes.
Abdoulaye Diakité
