Reformes constitutionnelles : La Jeunesse du parti SADI manifeste sa désapprobation

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Les Reformes constitutionnelles proposées par le président Amadou Toumani Touré, puis votées par l’Assemblée Nationale et qui seront soumises au Référendum, continuent de soulever des vagues de mécontentements et de protestations. C’est du moins le cas de la Jeunesse du Parti de la Solidarité pour la Démocratie et l’Indépendance (J-SADI). Nous vous proposons ici leur déclaration en intégralité.

«Notre très chère Patrie le Mali se trouve dans le collimateur de nombreuses turbulences, encerclée par des nations troublées de coup d’état militaire, d’invasion militaire étrangère et de crise socio-économique. Le Mali lui-même se caractérise de plus en plus par un système économique dérisoire, une dégradation du niveau de vie de ses citoyens, une crise scolaire et universitaire sans précédant et une injustice corrompue et insupportable. Le tout décoré par des lamentations populaires qui ne cessent de battre les pavés.

Le gouvernement du Mali avec son Président, incompétents face aux aspirations fondamentales du peuple, projettent de soumettre le peuple malien à un exercice troublant et tragique, à un referendum dans un avenir proche, après l’avoir soumit à l’Assemblée Nationale du Mali qui l’a adopté par sa majorité présidentielle. L’opposition le rejetant par un non ! Un «NON»  révolutionnaire et souverain au style de Sékou Touré.

Des reformes qui entravent toutes initiatives démocratiques, qui affaiblissent les institutions républicaines et déstabilisent le pouvoir d’Etat. En réalité c’est un coup d’état  politique contre la démocratie malienne qui ne dit pas son nom.

Le gouvernement du Mali, un gouvernement affairiste, un gouvernement au service de quelques operateurs économiques indélicats, un gouvernement «TOMOTA» au service d’une minorité de spoliateurs tentent de créer un appareil d’Etat au service d’une bourgeoisie républicaine. Une bourgeoisie conçut et entretenue par le régime de monsieur Alpha Oumar Konaré après l’avènement de la démocratie, une démocratie aux prix de sang.

L’autorité du Mali complote pour imposer une monarchie jamais vu depuis son indépendance à nos jours où le président serait plus fort qu’un Roi c’est-à-dire un empereur dont le pouvoir est supérieur à toutes les institutions souveraines de la nation réunis. De institutions affaiblies au profit du président. Un président qui détient  tous les pouvoirs, mais qui n’est responsable de rien.

Ces reformes foulent aux pieds l’héritage de paix et de patriotisme conquit aux prix d’ultime sacrifice par nos vaillants Martyrs du 26 mars 1991 et contraire aux idéaux des pères de notre indépendance du 22 septembre 1960. Nous citons Modibo KEITA.

Le président de la république, par ses reformes a violé son serment de préserver les acquis démocratiques et a trahi la confiance du peuple malien.

Les reformes constitutionnelles dans la forme évoquent la souveraineté du peuple malien, mais dans le fond, elle est violée. Le peuple devient de plus en plus étranger au pouvoir  qui lui est conféré au profit d’une seule personne appelle monsieur le président de la république malienne. Des reformes qui instrumentalisent les femmes et camouflent le devoir de l’autorité à renforcer le pouvoir économique des femmes leur permettant de s’émanciper sur le plan social, économique, politique et culturel.

 

Des reformes inopportunes, confusionnistes et conflictuelles

Des reformes budgétivores qui créent un Senat inutile, une institution qui ne va qu’augmenter la marge de dépense de l’Etat au détriment d’une population de près de 15 millions d’habitants pour un budget de souveraineté de 1200 milliards de FCFA  soit 300 FCFA  par tête et par jour. Une population dont le quotidien est taché de baisse de pouvoir d’achat, de dégradation de niveau de vie toujours précaire, de hausse du taux de chômage et de prix de denrées alimentaires, victimes d’injustice, de spoliation et de répression lorsqu’elle part revendiquer ses droits. Bradages suivi d’arrêt de société et entreprise etc.… Malgré tout le gouvernement se presse à gaspiller plus de 7 milliards dans un projet de reformes constitutionnelles face à son peuple affamé, malade et plongé dans un taux élevé d’analphabetisation et de chômage délirant.

Le peuple malien, un peuple paisible, n’est pas prêt à contenir de telles entreprises. Evitons-lui toutes formes de troubles sociaux. Nous pensons que le gouvernement du Mali devrait s’investir plus à consolider une politique de stabilité et à gérer les contraintes qui lui sont posées, tel que nous citons ; l’élaboration d’un fichier électoral fiable et fini, la mise en place d’une CENI démocratique impartiale et compétente, l’organisation des élections libre, transparentes, crédibles avec une participation populaire et démocratique.

La jeunesse SADI :

félicite encore une foi de plus ses responsables politiques pour leur prise de décisions

Félicite ses Honorables Députés pour leur courage exprimant la ligne politique du parti par  un «NON» tonitruant et souverain.

Réitère leur confiance à ses responsables politiques

S’engage à exécuter sans hésitation ni murmure leur mot d’ordre.

Condamne toute forme d’atteint à la souveraineté du peuple

Condamne toute falsification de l’histoire des luttes du vaillant peuple malien

S’incline devant la mémoire des Martyrs du 26 mars 1991

Fait appel à tous les partis de l’opposition, à la société civile, aux mouvements et associations de jeunes patriotes, aux instituts religieuse et culturelle à soutenir le non voté à l’Assemblée Nationale du Mali par les Députés du parti SADI

Demande au peuple Malien de voter «NON» au referendum qui lui est imposé à son insu et contre son gré par une minorité d’expert en complicité avec le gouvernement et la majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale du Mali

Prête à mettre en place en place un front contre toutes formes de violation de la souveraineté nationale».

 

Le Commissaire chargé à la communication et à la presse

 

Amadou Lamine DIALLO

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