Aujourd’hui, il n’y a plus que deux parties : le camp du référendum et celui du boycott, les partisans de l’article 118 et les autres. La neutralité n’a plus sa raison d’être, car l’heure des choix a sonné.
Il s’agit de choisir tout de suite entre le laissez-faire et le sursaut patriotique, filer au président IBK, un chèque en blanc pour le remplir à sa guise, modifier irrémédiablement la physionomie du pays et tout chambarder pour ériger un système zombi horrible et ravageur ou bien se dresser comme un seul homme et faire barrage à ce projet satanique de révision constitutionnelle se déroulant sur un tapis vert aux bordures rouges.
Il n’est pas permis de dire qu’IBK le « Kankélétigui » (homme de parole) n’a rien dit, que ce sont ses proches collaborateurs qui font preuve de zèle excessif, d’insouciance morbide et d’aventurisme guerrier. Non, le gouvernent est solidaire, parle en chœur et ne peut s’exprimer en mode cacophonique comme de simples thuriféraires.
En effet, le chef de l’État est le maestro du gouvernement, celui qui veille à la cohésion de son équipe et la mise en musique de sa communication. Il ne doit tolérer aucune fausse note. S’il ne le fait pas, cela veut dire que les déclarations faites par son premier ministre et ses ministres émanent de lui et que c’est lui qui demande le soutien populaire pour faire sauter les verrous de la constitution pour ouvrir la voie au régionalisme.
Dans ce cas, il y a péril en la demeure, notre maison Mali après avoir été pillée par ces arrivistes d’un autre temps est désormais en danger de destruction programmée. C’est l’aventure qui commence. Il faut donc que les dignes fils et filles de notre chère patrie prennent acte avec l’Histoire et agissent avant qu’il ne soit trop tard.
Cyrille Coulibaly