Par fait de guerre ayant entraîné l’occupation des deux tiers de notre pays, nous sommes face à l’évidence et obligés de procéder à des modifications constitutionnelles. L’important dans la vie n’est pas de ne jamais trébucher, mais savoir en tirer des leçons. Hélas. En voyant l’état de la gouvernance actuelle, l’incompétence d’une certaine élite qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, nos espoirs déçus se muent en un cauchemar mortel.
Comme rien à y faire, la Constitution sera modifiée. Pourquoi ne pas profiter de ces aménagements afin de procéder de façon intelligente et intelligible. Dieu merci, Mamadou Ismaël Konaté ne pilote plus notre réaménagement constitutionnel. Désormais, celui qui en a la charge, a la musculation intellectuelle, mais, en a-t-il le patriotisme ?
Le drame du Mali, c’est que ceux qui se croient bons très souvent ne le sont pas. Et ceux qui sont très bons n’aiment pas le Mali. Les autorités intérimaires sont déjà là, faisons avec. Cependant, faisons en sorte que notre nouvelle Constitutionnelle ne porte ni organiquement, ni matériellement les germes du fédéralisme ou du confédéralisme. Ça sera difficile, mais si les nouveaux rédacteurs mettent l’amour de la patrie au-dessus de tout, ils y parviendront.
Sur un tout autre plan
Pourquoi maintenir encore dans la Constitution que la Cour suprême est dirigée par un magistrat de l’ordre judiciaire ? Pourquoi ne pas faire confiance à un magistrat de l’ordre administratif ? À un vrai universitaire ? Les magistrats de l’ordre administratif sont-ils indignes de responsabilité nationale ?
À presque 25 ans de pratique constitutionnelle, si nos magistrats de l’ordre judiciaire avaient été à hauteur de souhait, nous n’aurions pas été là. 1000 fois hélas. Pourquoi continuer à maintenir une existence constitutionnelle au Haut conseil des Maliens de l’extérieur ? Si c’est une hypothétique unité qui est recherchée, en France, les tensions y liées et récurrentes sont pour nous une source de gêne et de risée, loin de toute idée d’unité et de dignité.
En fin de compte, la plus belle Constitution au monde n’est rien tant qu’un président de la République la violera matin, midi et soir, en ayant peur de déclarer publiquement ses biens. Oui, IBK n’a pas encore déclaré ses biens contrairement à Alpha et à ATT.
La plus belle Constitution au monde ne vaut rien tant qu’au niveau de chaque échelon du pouvoir, chacun cherche malhonnêtement sa part.
Boubacar SOW
boubacarsow@hotmail.fr
Pourquoi continuer à maintenir une existence constitutionnelle au Haut conseil des Maliens de l’extérieur ?
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