Les deux décrets du Premier ministre : la création du Comité d’experts pour la réforme constitutionnelle et la nomination des membres dudit comité continuent à susciter des réactions au sein de la classe politique malienne. Après le FSD qui a jugé ces décisions unilatérales, les FARE AN KA WULI en a aussi fait ses observations et commentaires. Comme solution à la sortie de crise, ce parti propose que le peuple soit placé au cœur du processus de réformes politiques et institutionnelles.
Le Premier ministre SoumeylouBoubeyeMaiga semble, selon les différentes réactions, avoir pris ses deux décrets sans demander l’avis des formations politiques. Pourtant, le parti de Modibo Sidibé affirme lui avoir déconseillé une telle démarche. « Le 14 janvier 2019, le Premier ministre a pris 2 décrets, l’un portant sur la création du Comité d’experts pour la réforme constitutionnelle et le second, portant sur la nomination des membres dudit comité », rappelle-t-il avant de préciser : « Une telle démarche qui lui a été déconseillée lors de la visite de travail qu’il a bien voulu nous rendre ». Malgré cet état de fait, les FARE AN KA WULI a tenu à faire ses observations et commentaires sur les deux décisions.
Selon Modibo Sidibé et ses camarades, le décret 0015 précise la prise en compte dans le projet de révision de la constitution, les clauses de l’Accord pour la Paix et de la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger qui « …relèvent de la matière constitutionnelle », tout comme le décret de 2016 qui retenait « les dispositions dudit Accord « …ayant valeurs constitutionnelles… ». Or, explique ce parti d’Opposition, aucune autorité gouvernementale n’a expliqué aux Maliens les clauses de l’accord qui auraient « valeurs constitutionnelles » ou relèveraient de la « matière constitutionnelle ».
Le parti FARE propose une large concertation de l’ensemble des citoyens maliens pour une sortie de crise.
Pour le parti de l’ancien Premier ministre, la situation actuelle du pays exige de grandes réformes politiques, institutionnelles, économiques, culturelles mais pour cela, il faut échanger avec toutes les forces vives de la nation d’abord. « C’est pourquoi le parti FARE s’est inscrit dans une logique plus vaste de Refondation institutionnelle par un véritable dialogue national », a précisé Modibo Sidibé. Aussi, affirme-t-il, avoir fait des propositions lors de la visite du Premier ministre au siège de son parti.
À en croire ce parti d’Opposition, les réformes politiques et institutionnelles envisagées par le gouvernement, le processus électoral et le découpage administratif du pays, tout comme les autres sujets majeurs de la vie de la Nation, doivent faire l’objet d’une large concertation de l’ensemble des citoyens maliens afin d’élaborer un processus de sortie de crise crédible et construire une vision consensuelle du Mali.
Modibo Sidibé appelle au traitement de fond de l’ensemble des causalités ayant engendré la crise
Le candidat malheureux des FARE AN KA WULI à la présidentielle passée a, dans cette déclaration, proposé des solutions de sortie de crise. « Ayons la clairvoyante conscience que les replâtrages et les faux-fuyants auront vite atteint leurs limites objectives, sans avoir rien apporté à la résolution du mal », dit-il haut et fort.
À l’en croire, le processus qui conduira le Mali à une véritable sortie de crise structurelle, durable et refondatrice ne pourra faire l’économie d’une prise en compte déterminée et d’un traitement de fond de l’ensemble des causalités ayant engendré la crise. « Il est temps maintenant, face aux multiples périls qu’il y a en la demeure malienne, que notre peuple puisse se réunir pour parler, de la base au sommet, afin de revisiter nos institutions et nos pratiques démocratiques et proposer des réponses endogènes aux maux dont souffre le pays », propose le parti FARE avant d’ajouter : « Il est temps d’envisager ensemble, dans la sérénité et dans le respect des principes républicains, une nouvelle légitimation de l’État qui s’inscrirait dans le cadre d’une vision partagée du Mali de demain ».
Modibo et ses militants appellent les Maliens à un véritable renouveau démocratique, une véritable refondation dont mérite le pays. « Osons inventer les pratiques politiques, administratives et démocratiques que nous serons en mesure de reconnaître spontanément comme nôtres ; les institutions sur lesquelles chaque Malien doit pouvoir compter pour défendre ses valeurs, ses droits et faire prendre au pays les bonnes directions », propose le parti FARE. Il invite les autorités à mettre les citoyens au cœur de ces réformes politiques et institutionnelles. « Replaçons donc le Peuple au cœur de ce processus. Revenons aux citoyens du Mali. Redonnons aux Maliens et Maliennes cette chance historique de se parler, de faire le point et de dire ce qu’ils veulent construire ensemble pour leur pays en tant que Nation », a-t-il conclu.
Boureima Guindo
très belle analyse de la part de fare an ka wuli. réellement si l’idée ou l’ambition est de sauvée ce patrimoine commun . pourquoi pas une complémentarité , synergie autour de cette crise .A moins que chacun veut être traité à part comme un espère à la question. nous avons nos valeurs sociétales il suffit juste de savoir les évaluées pour décanté cette situation.
Processu$
Chenilles processionnaires
Ces RAtlantistes Gras comme des vol€ur$ !
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