Réforme administrative, prorogation du mandat des députés, report des élections législatives… : Ce qu’en pense Jeamille Bittar

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Le président du Mouvement Citoyen pour l’Alternance, le travail et la transparence (Mc-Att) Jeamille Bittar a animé un point de presse le samedi 10 novembre 2018 au siège du parti. Le président Bittar s’est prononcé sur des questions brûlantes de l’actualité, à savoir la réforme administrative, la prorogation du mandat des députés et le report des élections législatives, le suivi de la grève des magistrats, la crise de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Pour le président du MC-ATT, Jeamille Bittar, la décision de proroger le mandat des députés à l’Assemblée nationale et le report de la date de tenue des élections législatives après constat de l’impossibilité absolue et manifeste de les organiser dans la limite des délais constitutionnels, nécessitent d’être confortées par des accords consécutifs à un large consensus politique.

Selon lui, avec la publication du document du projet de loi portant réforme administrative, le pays a été atteint dans ses fondements les plus profonds. C’est pourquoi, les contestations et les rejets se sont fait ressentir sur l’ensemble du territoire national. « Jamais, depuis la crise multidimensionnelle que le Mali a connue en 2012, la cohésion nationale et l’entente nationale n’ont été autant mises à rude épreuve », laisse-t-il entendre.

S’agissant du volet sécuritaire, la situation au centre, ajoutée à celle inquiétante des régions du nord du pays, reste une préoccupation dont la non-résolution pourrait engendrer des conséquences majeures et à la fois néfastes pour le développement et les différentes stratégies de survie des populations locales, rappelle-t-il.

Par ailleurs, l’exacerbation de la récente crise de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est de nature à décrédibiliser l’institution, indique le conférencier.

Face à la situation préoccupante, le MC-ATT lance un appel à un consensus politique pour : la gestion de la crise postélectorale ; le report des élections législatives ; le suivi de la gestion de la grève des magistrats ; la révision constitutionnelle ; la réforme administrative ; la crise de la CENI ; la gestion concertée des problèmes de l’école malienne ; la gestion apaisée des différentes revendications socioprofessionnelles en cours.

Dans cette hypothèse, le MC-ATT recommande au président de la République et au Gouvernement : l’amorce d’un dialogue inclusif entre le Gouvernement, l’ensemble de la classe politique malienne, la Société Civile, les chefs traditionnels, les leaders religieux et les personnes de bonne volonté afin que tous s’investissent dans la gestion de la crise politique latente.

Pour le cas de la CENI, le MC ATT recommande au gouvernement sa dissolution, après concertation avec la classe politique nationale et la réforme des textes portant création, organisation et fonctionnement de ladite Commission.

Oumar SANOGO

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