Le référendum sur la révision constitutionnelle prévu pour le 9 juillet prochain sera sans nul doute un test de grande envergure pour la Convention des partis politiques de la majorité (CMP), avant les échéances électorales de 2018. Il permettra de jauger la valeur intrinsèque des partis politiques de la majorité.
Depuis sa formation après l’élection d’Ibrahim Boubacar Kéita à la tête de la magistrature suprême, la Convention des partis politiques de la majorité n’a pas encore su faire la preuve de sa capacité de mobilisation. Présidée par Dr Bocary Tréta, cette convention est connue pour ses multiples déclarations mais dépourvues d’effets pratiques allant dans le sens d’un soutien réel aux actions du président de la République. De fait, l’inertie de la Cmp avait poussé un moment le président IBK à s’interroger sur l’importance de cette convention.
L’occasion est donc venue pour elle de justifier son rôle de soutien au président Ibrahim Boubacar Keïta. Pour ce faire, la Cmp doit tout mettre en œuvre pour faire voter le texte de la révision constitutionnelle le 9 juillet prochain. Heureusement, certains cadres sont conscients de la situation, notamment le président du RPM, Dr Bocary Tréta, qui a récemment déclaré que le texte référendaire est un défi pour la CMP. Un défi qui consiste à réunir les efforts pour vulgariser le texte à travers tout le pays et chercher des moyens à convaincre le peuple pour un OUI massif lors du référendum.
Une victoire lors de ce vote a deux importances. La première consiste à faire passer un texte d’importance capitale pour le président IBK dans le cadre de la résolution des engagements pris par le Mali dans l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger. La deuxième importance est qu’avec une victoire, la CMP en sortirait grandie. Sa position sera confortée et elle sera dans une dynamique favorable pour l’élection présidentielle de 2018.
Selon Tréta, pour conforter et mobiliser les différents leaders de la CMP à réussir ce pari, le président IBK a décidé de les rencontrer le 17 juin aux villas des hôtes. Au cours de cette rencontre, le président IBK va certainement inviter sa famille politique à la mobilisation sur le terrain autour du texte dont il tient tant.
L’échec du «OUI» au référendum affaiblirait la convention et augmenterait le risque de son éclatement. Déjà , certains présidents de partis politiques de la majorité, mécontents de la tournure des choses, commencent à grincer des dents. Pour les uns, ils se sentent écartés de la gestion du pouvoir. Les autres ont tout simplement décidé de quitter le navire pour des raisons que nous ignorons pour l’instant.
La question est de savoir si avec une telle divergence de vue entre les leaders des partis politiques satisfaits, moins satisfaits et non satisfaits du tout, une union sacrée est-elle possible avant le 09 juillet pour faire passer ce texte. En politique, rien n’est impossible, mais une seule chose est sûre : la mission semble compliquée pour Tréta et les autres cadres de la CMP.
À ce jour, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que l’opposition malienne a pris les devants avec une communication vigoureuse contre le projet de texte à travers des conférences de presse, des déclarations et des publications sur les réseaux sociaux. L’arbre ne doit pas cacher la forêt, pour renverser la tendance, la majorité doit mettre en place au plus vite une stratégie de communication afin d’expliquer le contenu du texte de la constitution aux Maliens.
Le président de la République, qui a toujours eu la confiance de la majorité des Maliens, peut être un soutien de poids dans cette campagne de mobilisation autour du texte.
 Wassolo
Oui pour un Mali émergent.
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