Des figures emblématiques du Bureau Politique National (BPN) du Rassemblement pour l’Education à l’Environnement et au Développement Durable (REDD), viennent de démissionner purement et simplement du parti. Ils justifient leur démission par le fait que « des opportunistes de dernière génération sont venus mettre Madame la Présidente, Mme Sidibé Aminata Diallo, sous leur emprise, créant ainsi une paralysie dans le fonctionnement des instances du parti ».
Les 1er et 2è Vices -Présidents du parti, Mr Ibrahima Khalil Coulibaly et Mr Jean-Marie Dakouo, sont les têtes de proue de cette démission collective au niveau du parti REDD, notifiée depuis quelques jours à la Présidente du parti, Mme Sidibé Aminata Diallo. Les griefs retenus par les démissionnaires : entre autres, la gestion centralisée du part, et cela, depuis sa création ; l’état de non fonctionnalité dans lequel le parti vit actuellement…
Dans leur Lettre de démission adressée à la Présidente, ils indiquent que le REDD n’incarne plus les valeurs cardinales sur lesquelles ils fondaient leurs espoirs. C’est pourquoi, expliquent-ils, en tant que membres du Bureau Politique National (BPN) du parti, ils estiment que la promotion d’une formation politique ne peut pas rythmer avec de tels comportements : aussi ont-ils choisi de claquer la porte du parti.
Selon le chef de file des démissionnaires et non moins ex-1er Vice -Président du parti, Mr Ibrahima Khalil Coulibaly (que nous avons rencontré), leur démission n’est nullement liée à la personne de la Présidente qu’il qualifie d’ailleurs de « grande dame ». « Mais ce sont des opportunistes sortis de nulle part qui veulent s’accaparer de tout au sein du parti. Ils veulent tout ramener à leurs personnes, foulant même au sol les principes élémentaires d’un parti. Des membres fondateurs sont victimes du mépris d’opportunistes invétérés d’un autre âge », a explique M. Coulibaly.
Et d’ajouter : « Moi-même, en tant que premier Vice -Président, si je convoque une réunion, ils font tout pour la bouder. Ils convoquent les réunions quand ils veulent et décident de ce qu’ils veulent. Madame la Présidente, se laissant manipuler par eux, ne peut que se soumettre à leurs desiderata. C’est vraiment dommage pour un parti de fonctionner de la sorte », a déploré le désormais ex-premier Vice -Président du REDD.
Mais que comptent à présent faire les démissionnaires ? En tout cas, ils se disent ouverts à toute formation politique avec laquelle ils partagent les mêmes idéaux : entre autres, le développement durable du Mali.
Oumar Camara