Récupération des régions nord du Mali : Le Bon reflexe de CMD

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« Qu’on le veuille ou non, qu’on le dise ou pas, le mérite revient au Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, d’avoir brillamment défendu en septembre dernier, à la tribune des Nations unies, la requête du Mali en faveur du déploiement des forces étrangères dans notre pays en vue de la libération des régions occupées par des mouvements armés. D’où la mobilisation à ce jour de la communauté internationale autour du Mali pour une sortie de crise.

 

Cheick Modibo Diarra

Le passage du Chef du Gouvernement à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies n’est pas passé inaperçu. Cheick Modibo Modibo Diarra a fièrement défendu la requête du Mali demandant une intervention de la Communauté internationale à travers le déploiement des troupes étrangères pour libérer le Mali du joug des terroristes, des narcotrafiquants, des fous de Dieu et autres apatrides. Le message du Chef du Gouvernement Malien a rencontré l’assentiment des Nations unies et a ouvert le boulevard à de nombreux ballets diplomatiques  allant tous dans le sens de la reconquête des régions occupées.

Depuis, CMD n’a cessé d’entreprendre des missions à l’extérieur pour expliquer non seulement la démarche du Mali mais aussi pour faire adhérer les uns et les autres à la cause du Mali qui consiste à déloger les frères égarés.

Le plaidoyer du CMD : déclic de la résolution de la crise sécuritaire au Mali !

En fait, le plaidoyer de CMD à la tribune des Nations unies a été un déclic à la résolution de la crise sécuritaire au Mali. Puisque c’est suite à son intervention que les Nations unies ont adopté la Résolution 2071 consacrant l’autorisation de l’envoi de troupes étrangères sur le sol malien. Or, bien avant c’était le statut quo. Mais le Premier ministre est parvenu à faire entendre la voix du Mali dans les instances internationales.

Partout où il est passé, le patron de l’équipe gouvernementale n’a pas écarté l’hypothèse du dialogue avec les frères égarés. Cependant, Cheick Modibo Diarra a fermement mais poliment fait savoir qu’il n’est pas question de mettre sur la table des négociations, le principe de la laïcité de l’Etat, l’unicité du Mali. S’opposant à toute idée de partition du pays, CMD a également fait valoir que la charia ne sera pas appliquée non plus. Autant de principes sur lesquels il ne tergiverse guère.

CMD : constance et fermeté sur le chemin de la mission de la Transition !

Au regard d’une telle démarche qui met en valeur la grandeur d’un homme d’Etat, l’on peut affirmer sans risque de se tromper que CMD ne s’est nullement écarté des missions à lui confiées dans le cadre de l’Accord cadre à savoir : la reconquête de l’intégrité territoriale du Mali et l’organisation d’élections libres et transparentes. Indubitablement, il reste dans ce schéma, dans ce canevas tel que défini par l’Accord cadre.

Au lieu d’aider Cheick Modibo Diarra à mener sereinement sa mission patriotique et républicaine à tous points  de vue, d’aucuns  sont là à tirer des ficelles torsadées. Rien que pour le détourner de son objectif initial. Rien que pour le déstabiliser. Ignorant que le Mali appartient à nous tous et ne sera que ce que  nous-mêmes Maliens nous en ferons.  N’est-il pas suffisamment clair qu’avec son plaidoyer, la résolution du problème sécuritaire du Nord a pris un autre rythme ? N’est ce pas qu’à sa suite, la crise dans le nord du Mali bénéficie de nos jours d’une forte compréhension manifestée, d’une grande mobilisation de la communauté internationale ?

N’est ce pas encore que c’est à partir de ce plaidoyer que le retour des partenaires a été annoncé ? Manifesté lui aussi par la levée  de la sanction de l’Union Africaine dont le Mali avait été victime suite aux événements du 22 mars. La liste des actes positifs issus de ce plaidoyer ou plutôt de la démarche de CMD depuis qu’il est à la tête de l’équipe gouvernementale est assez éloquent pour ne pas le confondre à une fanfaronnade. Elle ne saurait être en tout cas le fruit de l’action d’un homme « dépassé par la situation ». Loin s’en faut. Mais c’est connu, on  ne  voit que ce qu’on veut voir.  Et  le Fdr ne peut voir le bon reflexe de CMD, dont le départ de la Primature a toujours été leur cheval de bataille.

Ainsi, cécité politique aidant, d’aucuns comme le Fdr assimilent à une œuvre de destruction du Mali  les efforts du bon reflexe  du Premier Ministre. On pense volontiers parfois que ceux-ci se considèrent comme le parrain divin du Mali. Eux qui ne sont  pas forcément étrangers à ce  qui se passe aujourd’hui au Mali, à travers une gestion clanique du pays durant ces 20 dernières années.  Mais qui sait mieux que  Cheick Modibo Diarra, Bakoroba, comme on l’appelle ainsi dans son Ségou natal,  qu’il est difficile de reconnaitre quelqu’un qui transpire fort sous une pluie battante ?

Plus difficile encore si cette pluie politiquement provoquée fait descendre  uniquement des foudres incendiaires  pour abattre. Sauf qu’ici le  bon  reflexe du Premier Ministre est au service de la  restauration de la dignité bafouée d’un pays béni, le Mali. Vu sous cet angle et en mettant le Mali au dessus de tout, le Premier Ministre CMD devra redoubler d’efforts et surtout ne pas donner du ‘son’ à ses pourfendeurs.

Unis nous gagnerons, désunis  nous perdrons !

CMD a fait ce qu’il a pu et  profite de toutes les occasions pour rendre compte au peuple des derniers développements de la situation. Cela dénote tout le respect qu’il a pour ses concitoyens. Dans les circonstances exceptionnelles que vivent le pays, le patriotisme commande à chacun d’entre nous de mettre son poids dans la balance pour sortir le pays de l’ornière. Et non le contraire. Malheureusement, force est de constater que tout semble être entrepris notamment par le Fdr pour saborder les initiatives entreprises par le Premier ministre.

Tiraillé de toutes parts et traité de tous les noms d’oiseaux, Cheick Modibo Diarra, disons-le, n’a pas de solution miracle de même que ceux-là qui sont en train de crier partout. Il ne peut que chercher là où il peut avoir. Et c’est justement à cela qu’il s’attèle. Nous n’avons pas à douter de sa bonne foi d’autant plus qu’il est conscient des missions pour lesquelles il a été investi. Sa démission, priorité numéro un  du Fdr, réclamée par ci par là, n’est pas la solution. Cela ne fera qu’engouffrer le pays dans une autre crise institutionnelle, un  faux débat dont le pays n’a nullement besoin.

Surtout que l’homme n’a pas démérité et ne manque aucune occasion pour prêcher l’union des Maliens pour le Mali, affirmant ceci : « unis nous gagnerons, désunis nous perdrons ».  Difficile de ne pas le croire.

Bekaye DEMBELE

 

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