La conquête du nord du Mali par Aqmi a créé une situation dangereuse. Mais qui peut bien faire la police dans les immensités sahariennes? Dès à présent, la France annonce la couleur.
«A un moment ou à un autre, il faudra utiliser la force au Mali.» Celui qui tient ces propos alarmistes n’est pas un incitateur, un guerrier têtu, mais le très prudent Laurent Fabius. Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale de la France prend grand soin de préciser que seuls les Africains peuvent intervenir. Le patron du quai d’Orsay estime que la France ne peut être en première ligne dans cette crise. C’est la ligne officielle fixée à Paris. Pendant ce temps, les combattants islamistes les plus fanatiques ont pris le contrôle de toutes les localités du Nord-Mali, chassant les insurgés touaregs qui, dans une phase initiale, avaient chanté victoire, osant même déclarer l’indépendance de cette partie du territoire sous occupation.
Les groupes islamistes y imposent une terreur obscurantiste au nom d’une lecture bornée du Coran importée d’Afghanistan et du Pakistan. Ancienne puissance coloniale, la France serait disqualifiée pour agir directement. Une action trop visible de sa part risquerait de raviver les vieilles rancœurs, de cristalliser les mécontentements.
Mais il nae faut surtout pas oublier que six otages français sont aux mains des groupes islamistes. L’Algérie, qui considère cette zone comme appartenant à sa sphère d’influence, sans faire grand-chose, verrait aussi d’un très mauvais œil un débarquement ostensible de troupes françaises dans cette partie du Mali.
Reconquérir le Nord-Mali
Ces arguments ne sont pas à prendre à la légère. Mais qui donc peut aller faire la police dans les sables sahariens? Pour le moment, il s’agit de sécuriser d’abord le Sud, de rétablir une stabilité institutionnelle. Car la situation est des plus embrouillées: après un putsch plus ou moins improvisé le 22 mars dernier, une médiation de la Cédéao (Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest) avait abouti à la désignation d’un président par intérim, Dioncounda Traoré.
Après avoir sécurisé le Sud, il faudra, dans un deuxième temps, reconquérir le Nord. Ce ne sera pas une promenade de santé: les distances sont énormes, l’environnement est difficile et les combattants islamistes disposent d’une quantité d’armes, notamment fournies par les mercenaires de Kadhafi en débandade. L’idée serait de mettre sur pied, avec l’aval de l’Onu, une force de la Cédéao. Mais aucun des pays africains concernés n’a les moyens militaires de se lancer dans une telle opération militaire. A moins de disposer d’un appui extérieur qui ne peut être seulement logistique. La France a souvent géré ce type d’affaires, notamment au Tchad. Elle est encore intervenue l’an dernier en Côte d’Ivoire pour rétablir l’autorité du président démocratiquement élu, Alassane Ouattara. Ces temps sont, paraît-il, révolus. Mais si Paris ne s’implique pas plus vigoureusement, il est fort à parier que les recrues d’Al-Qaïda pourront continuer à semer l’effroi dans le Nord-Mali et même dans tout le Sahel.
Au regard des incohérences de la Cédéao, du gouvernement malien et des hommes politiques, bien malin qui sait comment et quand cette situation va se dénouer. L’avenir nous le dira.
Nouhoum DICKO
Comment ces bandis peuvent ils se réfusés au Burkina Faso
Ils vont se rassemblés leur force encors pour venir combâtre les maliens du nord.
Ne parlons plus de la sécurisation de nos institutions: elles sont bien là et en toute sécurité.Dionkounda qui a été battu A BIEN PARDONNE A SES BOURREAUX qu’est ce que vous cherchez encore? Je l’avais déjà écrit ici même: la CEDEAO & L’UA c’est du pareil au même, on les a bien vues lors de la crise ivoirienne.Avec un médiateur aux comportements aussi douteux comme Blaise Compaoré,c’est le contraire qui m’aurait surpris.Nos forces armées ont demandé de l’appui logistique: QU’ON LEUR DONNE LE MOYEN DE LIBÉRER LE NORD APRES ON VERRA.Inutile de compter sur les autres sauf en force d’appoint. 😉 😉
Avant de demander des armes aux autres faites sentir que vous voulez vraiment libérer votre pays. Il y a des armes au Mali!! Il y en a, même en nombre infime. Qu’en a -t-on fait? Montrez au autres que vous voulez agir en employant ces armes!!
Et si les autres refusent de vous aider que ferez-vous? Une aide n’est pas une dette qui se réclame à corps et à cris!!
La crise malienne et mon GPS: le chemin le plus rapide de sa résolution.
“Tournez à gauche”!
Sur un réseau routier, embouteillé sur l’autoroute et sur les grands artères, et jonché de feux de circulation et de panneaux de limitation de vitesses à 50 km à l’heure sur les petites routes nationales car traversant des agglomérations, comment faire pour arriver vite et à temps à destination, et participer à un important rendez-vous?
Mes chers amis les chemins les plus courts ne sont pas en pareille circonstance les plus rapides.
Il faut prendre l’autoroute à péage, même avec des détours, on aura la garantie qu’elle soit moins embouteillée aux abords des agglomérations et très fluide sur le reste du parcours.
C’est pour cela que mon GPS me dit de tourner à gauche.
Au Mali, la destination finale et le rendez-vous important c’est un état de droit dans lequel justice est rendue en toutes circonstances, et ou la bonne gouvernance et la vraie démocratie sont des réalités incontestables avec des élections libres, transparentes, crédibles, à l’issue desquelles les perdants félicitent les gagnants car parfaitement démocratiques.
Mes chers amis, cette destination finale de notre pays, tous les maliens sont d’accord là-dessus, y compris les putschistes du 22 mars et le MP22.
La où les maliens ne sont pas d’accord, c’est le chemin à prendre et la vitesse à laquelle nous devrons y aller.
Je suis de ceux qui veulent un ancrage progressif de idéaux démocratiques au Mali.
Cela est loin de dire que je cautionne les gestions publiques chaotiques sous Alpha et ATT, au contraire, j’ai été l’un des plus virulents critiques internet du régime finissant d’ATT, parce que j’estimais que son laxisme et sa naïveté nous conduisait droit au mur.
Bien que décriés par les maliens, les 20 ans de régimes démocratiques, avaient changé le regard et les rapports du reste du monde sur et avec le Mali, et nous avons des institutions que d’autres peuples n’ont pas.
Bien que décriée par les maliens, nous avons une classe politique, certes opportunistes et fortement avide de strapontins ministériels et de gains faciles et non mérités, que d’autres peuples n’ont pas.
Mes chers amis, nos 8 institutions de la république et notre système politique issu de la constitution du 25/02/1992, constituent nos autoroutes à péage.
C’est à dire que le chemin est certes long pour les consolider et les rendre crédibles surtout notre système judiciaire et notre jeu politique avec des acteurs politiques qui ne sont toujours pas à la hauteur, mais c’est le chemin le plus rapide car ayant moins de contraintes.
Moins de contraintes pour la communauté internationale et les bailleurs de fonds, soucieux d’avoir à faire avec un régime légitime plutôt qu’un régime d’exception.
Moins de contraintes pour les investisseurs étrangers, les ONG et les opérateurs économiques nationaux, car ne pouvant travailler efficacement que dans un pays stable politiquement.
Et enfin moins de contraintes pour la société malienne, car rien ne vaut une mutation tranquille d’une société sans respect des valeurs que nous avions, vers une société où la dignité, l’honneur, la probité, le goût de l’effort et du sacrifice, le travail bien fait et avec vocation, le gain mérité seront la règle.
Je refuse de croire qu’une grande nation comme le Mali, n’a pas de ressources humaines valables pour nous conduire pacifiquement vers cet idéal.
C’est pour cela que je me suis opposé farouchement au coup d’état du 22 mars 2012, car pour moi c’est une solution de facilité qui n’a ni aucune valeur pédagogique ni aucune valeur éthique pour faire changer en profondeur les mentalités des maliens dans leur quête actuelle du gain facile et de la triche sur tous les tableaux.
Non pas parce que je ne savais pas le mal du soldat dans nos garnisons sous le commandement lamentable des généraux Gabriel Poudiougou, et Kalifa Keita, marqué du sceau du “repli tactique” jusqu’à l’abandon révoltant de nos vaillants soldats d’Aguelhoc.
Mais parce qu’il fallait régler cette question par la justice une fois le nouveau président élu.
Car je ne crois pas qu’après le départ d’ATT à Dakar, que le Capitaine Sanogo et le lieutenant Konaré aient pu faire justice pour leur frère d’arme le Capitaine Sékou Traoré, tombé héroïquement avec ses hommes au champ d’honneur, armes et drapeau malien à la main, lâchement abandonnés par leur hiérarchie.
La perte de Kidal, Tombouctou et Gao, après le coup d’état ne les honore pas non plus.
Pire, le coup d’état nous éloigne de l’assistance indispensable de la communauté internationale dans le dossier du nord, et des bailleurs de fonds sur le plan du développement.
Et je ne parle même pas du fait qu’il nous a mis sous tutelle (de fait) de la CEDEAO et du Burkina Faso.
Comparer seulement le 11 derniers communiqués du conseil des ministres (sous l’ère Cheick Modibo Diarra) avec les 11 derniers de l’ère ATT), malgré la mauvaise gouvernance sous ATT, vous comprendrez à quel point on est bloqué aux embouteillages.
Malgré toutes les bonnes volontés du monde, Cheick Modibo Diarra, ne peut être qu’incapable à aller vite dans la libération du nord et dans l’organisation des élections générales car il a été mis sur un chemin, certes court mais embouteillé et où on ne peut rouler qu’à 50 km à l’heure.
Je critique actuellement la politique de nombrilisme du Dr Cheick Modibo Diarra, parce qu’en aucun moment, il n’a compris que son chemin, celui des putschistes, étaient parsemés d’embuches et qu’il lui faut “tourner à gauche” pour prendre l’autoroute à péage ( gouvernement d’union nationale dont j’ai déjà donné un aperçu dans un article précédent).
Non pas parce que, je ne sais pas qu’IBK, Soumaïla Cissé, Ali Nouhoum Diallo, Zoumana Sacko, Oumar Mariko, Ousmane Amion Guindo, Aminata Dramane Traoré et bien d’autres personnalités dans ma liste n’ont pas des défauts publics, mais parce qu’ils sont actifs sur la scène politique nationale et représentent actuellements des sensibilités politiques de notre grande nation mieux que des gens plus pieux mais restés en retrait politiquement.
La compétence n’est pas seulement le talent, c’est aussi la disponibilité.
Sans disponibilité le talent ne s’affirmera jamais en compétence.
Ceux qui sont bons actuellement au Mali doivent vraiment commencer à faire de la politique, sinon nous ne pouvons que composer avec les acteurs politiques quel que soit leur niveau.
C’est le système politique qui le demande.
Le pris à payer sur l’autoroute à péage c’est la nécessaire vigilance pour traquer la mauvaise gouvernance et faire marcher enfin la machine judiciaire pour tous les citoyens.
Cheick Modibo Diarra a la chance d’avoir un frère qui s’y connait dans les techniques des “bouffecrates” maliens.
Il doit s’y référer pour verrouiller les deniers publics.
Mais il doit s’ouvrir à la classe politique pour normaliser nos relations avec le reste du monde et aller vite dans la réalisation des deux missions qui lui sont assignées:
– la libération du nord et,
– l’organisation des élections générales, libres, transparentes, crédibles et démocratiques.
Il n’a plus droit à l’erreur et il lui reste moins de dix mois.
Et comme dans un match de football il n’y a pas de temps d’arrêt dans les temps d’arrêt c’est à dire pendant la période du jeu au delà du temps réglementaire. Par références aux simulations des joueurs qui pour perdre le temps préfèrent jouer aux souffrants alors que l’arbitre ne décompte pas ce temps de souffrance simulé car hors temps réglementaire.
Alors, Docteur Cheick Modibo Diarra, écoutez mon GPS:
” Dans zéro mètre, tournez franchement à gauche pour prendre l’autoroute à péage”!
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