Reconquête du Nord : La demande d’intervention de la Cedeao divise les Maliens

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La lettre du président Dioncounda Traoré adressée à la Cedeao pour demander une intervention de celle-ci pour libérer les zones sous occupation islamistes, ne fait pas l’unanimité à Bamako. Les Maliens sont très divisés par rapport à une intervention militaire de la Cedeao au nord du pays. Des Maliens moyens se prononcent sur la question…

C’est à la tâche, dans sa blanchisserie, que Bourama Traoré, a répondu à notre question. L’air grave, pour lui, pas question d’intervention étrangère au Mali.  Il croit dur comme fer, qu’une fois qu’on donne les moyens logistiques à notre armée, elle est à même de reconquérir les 2/3 du pays aux mains des islamistes. Même son de cloche chez Mohamed Lamine Dicko, ce jeune juriste estime convaincu qu’avec l’intervention des forces de la Cedeao, nos territoires connaîtront la liberté. « Nos responsables doivent prendre le soin d’expliquer à nos populations le rôle de la Cedeao. Elle n’est pas une force étrangère et le Mali fait partie de cette organisation. Le Mali a aussi intervenu dans la résolution de certaines crises sur le continent et ailleurs… », a expliqué Dicko. Avant de lancer : « cette guerre dépasse les compétences du Mali, elle concerne toute la sous-région. Je pense que la lettre de Dioncounda est salutaire ». Cet argumentaire est soutenu aussi par Aboubacar Habiboulaye,  enseignant de son état. Il affirme que la lettre du président Dioncounda est à saluer. « Il devrait le faire depuis fort longtemps et je pense que tout le peuple malien doit être satisfait de ce geste. Ce n’est plus la peine de faire savoir au monde entier que nos militaires à eux seuls ne peuvent pas chasser les islamistes », soutient-il. En revanche, Aminata Dicko, affiche son opposition à toute intervention de la Cedeao. « On a plus confiance en eux, de préférence il faut négocier, une intervention va provoquer beaucoup de dégâts », dit-elle. Avant de s’interroger : « Et puis, on ne veut pas que d’autres viennent chasser des bandits sur notre territoire, à quoi servent alors nos soldats ? » Cette préoccupation est aussi partagée par Ali Touré, étudiant à Bamako : « je n’accepterai pas une intervention militaire, ça peut causer beaucoup de torts aux populations restées sur place. Il faut toujours insister sur le dialogue… ». Une autre inquiétude des personnes interrogées est l’après intervention. Elles craignent une ‘’Afghanistanisation’’ du Nord du Mali. En tous les cas, si les Maliens n’accordent pas leur violon sur une solution convenable dans la résolution de la crise au Nord, les occupants, eux continuent de gagner du terrain et risquent fort de s’incruster pour toujours. Aboubacar Dicko, stagiaire  

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5 COMMENTAIRES

  1. Nous retiendrons une fois pour toute que l’essor d’un pays, comme le nôtre, repose sur les domaines suivants :
    – L’unité répondant à la devise de notre nation : Un Peuple – Un But – Une Foi ;
    – L’appel de notre hymne national qui en dit plus ;
    – L’autosuffisance alimentaire par le développement de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche
    – L’éducation avec une politique éducative qui débouche sur l’emploi des meilleurs, voire une façon de cultiver l’excellence dont on parle tant ;
    – La santé par le développement des centres et surtout le recrutement des médecins, infirmiers et autres techniciens ;
    – La sécurité de l’intégrité territoriale, de la société civile, par le recrutement et la formation militaire avec les moyens adéquats.
    Le combat à engager illico presto consiste à dépêcher les moyens logistiques, l’armement nécessaire, les hommes sur les terrains des opérations avec les mesures d’accompagnements.
    I- DE LA REBELLION AU NORD
    – Ne plus négocier la paix avec les touaregs rebelles appelés à tort bandits armés. Une rébellion ne se négocie pas, elle se mate.
    – Ramener, le plus vite que possible, les officiers connus de tous avec l’armement nécessaire et les hommes valeureux pour juguler cette crise.
    – Arrêter de distribuer l’argent du contribuable malien aux apatrides, aux revenants, aux barbares.
    – Récupérer les armes et les engins de ces revenants qui d’ailleurs ne sont pas tous des maliens.
    – Favoriser le retour et la sécurité des refugiés maliens non impliqués dans la rébellion du nord.

    II- DE L’AUTORITÉ DE L’ÉTAT
    – Restaurer rapidement l’autorité de l’État à tous les niveaux ;
    – Rencontrer les différents syndicats des travailleurs du Mali, leur expliquer le bienfondé du renversement du pouvoir et les inviter à surseoir à tout mouvement pouvant freiner la marche vers la restauration de l’autorité de l’État ;
    – Lutter contre l’incivisme, l’absentéisme, la gabegie, la corruption, la vénalité dans tous les secteurs étatiques et économiques, en prenant des sanctions conséquentes et pas des moindres ;
    – Procéder à la vérification des Attestations, des Brevets, des Certificats et des Diplômes scolaires dans tous les services et au sein des Forces Armées et de Sécurité ;
    – Arrêter la distribution de galons au sein des Forces Armées et de Sécurité ;
    – Arrêter le favoritisme, le népotisme lors des recrutements dans l’armée, à la police, à la gendarmerie etc.
    – Décider de l’existence d’une seule Fonction Publique de l’État qui gère tous les travailleurs ;
    – Favoriser et promouvoir le recrutement des jeunes dans le secteur privé et par les privés qui doivent les inscrire à l’Institut de Prévoyance sociale (INPS) ;
    – Amener tous ceux qui ont dilapidé les biens de l’État, à payer ;
    – Revoir la pertinence du nouveau découpage administratif par rapport à l’existant ;

  2. Qu’on nous foute la paix. Le Mali s’est déjà habitué aux sanctions de la CEDEAO.Nous avons intérêt à agir dans le sens de remettre sur pied notre armée et non à chercher à la démoraliser. Nous n’avons pas besoin d’atendre que la CEDEAO ait confiance à notre armée
    D’où puisent t-ils leurs moyens, ces fanatiques qui sont entrain d’agir au Nord de notre pays. La communauté internationale en est pour quelque chose et la CEDEAO le sait. Alors que la CEDEAO pèse de tout son poids pour frainer ces aides et lève l’embargo sur nos armes qui sont bloquées dans différents ports. Qu’elle cesse de nous distraire pourqu’enfin nous puissions commencer les choses serieuses

  3. La solution est plus simple encore. On est un pays souverain et apparemment autosuffisant. On ne demande rien à la CEDEAO. On ne fait rien. Puisqu’on s’en fiche du Nord (les faits militaires ne montrent rien pour le moment). Peut-être qu’il faut attendre calmement que les Djihadistes arrivent à Bamako…

  4. Tout le malheur de ce pays est arrivé par la faute du capitaine SANOGO et de ceux là qui l’ont soutenu dans cette mafieuse action.
    Vous voyez, même les militaires qui ont abattu sans sommation les paisibles religieux maliens et mauritaniens à Diabali ont reçu l’ordre du capitaine SANOGO.
    Une chose est certaine si nous ne prenons garde le bateau Mali va couler car c’est un maudit ce capitaine qui cherche vaille que vaille le pouvoir.
    Il essaye de tromper la communauté internationale et nationale en disant qu’il a cédé le pouvoir mais au fait c’est un menteur il dit ça pour échapper à la justice internationale, heureusement pour nous il ne va jamais s’échapper à cette vraie justice.
    La CEDEAO doit désarmer le camp de KATI et attendre la fin d’une élection pour remettre les armes au nouveau pouvoir sinon je vous jure que les alcooliques de KATI vont s’accaparer de nouveau

  5. VRAIMENT IL FAUT ETRE D’un autre Monde pour croire que l’armée malienne seul peu faire face a cette guerre ceux qui disent sa y compris les militaires n’ont aucune envie de libérer le nord. que les militaires le disent pour se défendre de nos accusations peut se comprendre, mais un homme responsable dans ce pays serait suicidaires pour le mali d’autant plus que nos militaires ont quitter le terrain depuis plus de 5 mois sans même avoir le courage de tirer un seul coup de fusil pour ne pas les réveillés de peur. s’il pouvait ont n’allait jamais les laisser se déplacé tuer mutilé flagellé nos populations sans bouger sur votre propre territoire soyons responsable

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