Si les débats sont beaucoup plus animés aujourd’hui autour des accords et pourparlers précédents, nombre de nos compatriotes se posent aussi des questions quant à l’après crise A savoir : comment et quand le Gouvernement procèdera-t-il pour réconcilier tous les Maliens, afin de recoudre le tissu social ?
Les faits parlent d’eux-mêmes. Au lendemain du remaniement ministériel propulsant Moussa Mara à la tête de l’exécutif, en lieu et place de Tatam Ly, avait suscité beaucoup d’espoir au sein de la société civile. Cela pour deux raisons spéciales :
Premièrement, la jeunesse de son équipe et deuxièmement la naissance pour la première fois d’un Ministère chargé de la réconciliation.
Mais force est de reconnaitre qu’aujourd’hui la confiance accordée à Modibo Keita et son équipe en charge de cette réconciliation peinent à se matérialiser.
Les causes sont connues : on ne peut pas faire de réconciliation sans cessation des combats. Mieux encore, la justice doit d’abord trancher les différends. Ce sont ces deux postulats qui peinent à voir le jour dans la région de Kidal. A cela s’ajoutent les réalités cuisantes du terrain et le difficile pardon à accorder à des personnes qui ont les mains tachées du sang des innocents. Il faut en outre mentionner :
– L’esprit de revanche entre certains tributs au nord
– La cacophonie autour du dossier Nord entre la justice et le politique.
C’est vrai, on a assisté à des actions ou cérémonies organisées par-ci par- là au nom de la réconciliation ; mais en réalité, ces actions n’ont pas la taille ou la dimension de ce qu’on attend réellement de la réconciliation malienne. Car le pays a trop souffert.
Zoumana COULIBALY