La pré-concertation entre groupes armés a pris fin hier mardi à l’Hôtel Massaley, en présence du ministre de la Réconciliation nationale, Cheick Modibo Diarrah. On retient de cette cérémonie de clôture des propos frappés du coin de la franchise et des annonces faites par le ministre Cheick Oumar Diarrah. Il était 14h15 quand le ministre chargé de la Réconciliation nationale a fait son entrée dans la salle. Place alors aux poignées de mains avec certains et aux accolades données à d’autres. Vêtu de son traditionnel boubou, crâne rasé de près, le ministre affichait un air joyeux et semblait visiblement satisfait de ces retrouvailles.
Après le tour de table qui a permis à tous les participants de se présenter, l’ancien ministre de la Culture, Mohamed El Moctar a fait brièvement au ministre le compte-rendu des trois jours de rencontre, encadrés par un groupe de modérateurs dont Mamadou Bamou Touré, représentant des familles fondatrices de Bamako. Ce fut d’ailleurs l’un des sept modérateurs, Daouda Maïga, qui a pris la parole pour lire la déclaration conjointe ainsi libellée : « Nous groupes armés du Nord du Mali, constitués par le Mouvement de national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil unifié de l’Azawad (HCUA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et la Coordination des mouvements et fronts patriotiques de Résistance (CMFPR) réaffirmant notre attachement au principe de l’intangibilité des frontières telle que consacré par l’Acte constitutif de l’Union Africaine ; soucieux de préserver l’unité nationale et l’intégrité de la république du Mali ; déterminés à assurer un développement socioéconomique équitable et équilibré de toutes les Régions du Mali dans le respect de la diversité de ses communautés ; réaffirmant notre volonté de mettre en commun nos efforts pour la résolution définitive de la crise dite Nord du Mali ; instituons une cellule de contact et de suivi constituée des représentants de tous les groupes armés pour la suite des autres rencontres ».
A la suite de cette déclaration conjointe, le ministre Diarrah a réitéré la volonté du président de la République d’unir les Maliens, d’où d’ailleurs la création d’un département chargé de la Réconciliation nationale et du développement des régions du nord. Cependant, a précisé le ministre, « il faut établir la vérité. On ne peut pas reconstruire un pays tant que la frustration existe dans les cœurs. » Le ministre a aussi annoncé que la Commission dialogue et réconciliation serait reformatée en Commission dialogue, vérité et de réconciliation. Selon lui, la paix ne sera ni fondée sur des a priori, ni contestée. Toute la nation malienne adhérera au processus de son établissement. Dans le hall de l’hôtel, Cheick Oumar Diarra a prolongé la définition des actions que le gouvernement entreprendra en précisant à la presse « qu’on ne peut pas continuer dans le mensonge et la frustration. Il faut que la culture de l’impunité cesse».
Après cette cérémonie, la délégation a été reçue au palais de Koulouba par le Président Ibrahim Boubacar Keïta.
A.DIARRA
Drôle de fermeté pour l’intégrité territoriale, des mots vagues dans la bouche d’un impuissant : Ministres chassés de Kidal, Gouverneur cloitré à la Mairie avec un Gouvernorat aux mains des groupes armés. Secret de polichinelle : tout le monde sait que l’autonomie, l’indépendance ne sont que des enchères, stratégie de négociation pour l’acquisition de postes et d’argent comptant. Drôle du sens de la transparence quand le citoyen lambda ignore toujours des déclarations des biens du Président et de ses Ministres ! TANT QUE CETTE LOGIQUE DE PARTAGE DE GATEAU, DE COMPLICITE AVEC LES CRIMINELS EN TOUT GENRE, CONTINUE TANT AU NIVEAU INTERNATIONAL (ENLEVEMENTS CONTRE RANCONS), QUE NATIONAL (POSTES JUTEUX CONTRE POUVOIR DE NUISANCE POLITIQUE AVEC LES POLITICIENS ET CANDIDATS INDEPENDANTS, POUVOIR DE NUISANCE VIOLENT AVEC LES GROUPEMENTS ARMES, L’ON N’EST PAS SORTI DE L’ORNIERE. Car on satisfait des individus, mais les questions de fond, de sécurité générale ou de développement, ou de simple syndicalisme, ne sont guère traitées. Car, ces réponses exigent des fonds importants alors que les artifices individuels permettent de jouer au sapeur pompier, à éteindre les flammes alors que le feu continue à couver…
En dehors de l’intérêt psychologique des assises nationales (les gens vont se défouler) et d’une certaine actualisation des infrastructures détruites, ces assises ne feront que constater ce qui est déjà connu, reconnu et analysé sous tous les angles depuis des lustres. Il faudra in fine DEVELOPPER LE NORD MALI EN LUTTANT CONTRE LE CHOMAGE des jeunes pour ne pas les livrer au BANDITISME ORDINAIRE (drogues, pirateries, armes, cigarettes), ne pas donner d’argument au BANDITISME POLITIQUE DES GROUPEMENTS ARMES (le sous-développement du Nord sert d’argument à ces groupuscules pour défendre des intérêts personnels primaires : postes juteux et argent frais), et au BANDITSME JURIDIQUE DE CES GROUPUSCULES (les exactions de l’armée malienne leur donnent des arguments pour cacher leurs propres crimes de guerre et brimades des populations civiles).
Donc, la solution coule de source : SECURITAIRE D’ABORD (il suffit de remonter au moyen âge pour se rendre compte que la question dite touareg est avant tout une question de banditisme historique au Sahara), ET DE DEVELOPPEMENT ENSUITE…
Mais à quand la déclaration des biens du Président et de ses Ministres ? ET SURTOUT A QUAND CETTE DECLARATION QUAND ILS QUITTERONT LEUR FONCTION ET QUEL INSTRUMENT POUR VERIFIER LA VERACITE DE LEURS DECLARATIONS ?
ET DE FACON GENERALE, A QUAND LA COHERENCE ENTRE LES DECLARATIONS VEHEMENTES, LES PROFESSIONS DE FOI, LES VŒUX PIEUX ET LES ACTES POSES ?
L’espoir est que la société civile malienne, l’opposition naissante, la communauté internationale sauront être assez vigilantes pour redresser le navire en naufrage qui brandit les gros mots, mais a tout l’air d’agir dans le sens contraire au vent…
Bonjour,
L’engagement et la volonté d’aller de l’avant pour la réconciliation nationale et la refondation durable du Mali, dans l’unité, doivent être réellement partagés à travers un PROTOCOLE SIGNÉ par tous.
Ayant été secoué par une crise aigüe, le Mali a besoin que toutes ses filles et tous ses fils se réconcilient, en mettant en avant la justice et la non impunité, et s’unissent pour sa reconstruction et son développement durables dans un cadre sécurisé et en toute quiétude.
La commission vérité et réconciliation aidera à établir cette non impunité et cette justice.
Un ÉLAN D’ENSEMBLE s’appuyant sur une nouvelle gouvernance participative et inclusive mettant en avant le bien-être, la paix et la sécurité pour tous et le renforcement de l’unité et de la cohésion nationale, est nécessaire.
TOUS LES MALIENS DOIVENT PARTICIPER A CET ÉLAN.
Des assises nationales INCLUSIVES conforteront un tel élan.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC/GOUVERNANCE
Webanassane@yahoo.com
Bla bla toutes ces conneries…. de Diarrah avec ses théories alambiquées. Dommage on t’a raté à Kidal.
Existe t il des lois ou non…. ?
Je crois bien sûr que oui…. alors il faut les appliquer aux criminels du MNLA….et à tous les délinquants… c’est tout….
Je ne comprends vraiment pas tous ces subterfuges des criminels politiques de Koulouba qui ne font que compliquer la situation.
Qu’allez vous faire de plus significatif que la fameuse flamme de la paix de AOK qui s’est éteinte au bout de quelques mois malgré sa bonne foi et sons sens élevé de la nation pour laisser place au même scénario…? La réponse est slaire: RIEN.
Plus on veut tordre le cou à la loi, plus on réalise bien sûr à nos dépends que nous passons à coté de la plaque….
Les rebelles touaregs ne connaissent que la force et le feu.
C’est triste mais c’est cela la réalité.
Et puis ils maintiennent à travers Diéri l’hystérique que la seule base de negotiation est l’autonomie.
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