La rencontre fera sans doute date dans le long processus de réconciliation que notre pays entame : des représentants des groupés armés qui se sont formés au nord sont réunis depuis dimanche à Bamako. Il s’agit des délégués du MNLA (Mouvement de national de libération de l’Azawad), dont Brahim Ag Mohamed Assaleh, du HCUA (Haut conseil unifié de l’Azawad), dont Ahmada Ag Bibi, du MAA (Mouvement arabe de l’Azawad), dont Mohamed Mahmoud El Oumrany, et du FPR, (Front patriotique de résistance), comprenant le Gandakoy et le Ganda-Izo qui sont représentés par Me Harouna Toureh et Ibrahim Maïga. La rencontre de trois jours se tient à l’hôtel Massaley. Il s’agit d’une initiative du chef de l’Etat dont le but est de baliser un terrain propice au processus de réconciliation nationale. Les conclusions de la pré-concertation entre les représentants des mouvements armés seront ainsi remises au président de la République.
Hier, l’atmosphère était plutôt détendue à l’hôtel Massaley. Les groupes armés se sont retrouvés pour effectuer un diagnostic approfondi des difficultés de leur terroir et préconiser des solutions qui seront inscrites dans la plate-forme du processus de réconciliation entre tous les fils du pays.
C’est la première fois que les groupes armés nomades et sédentaires prennent langue afin de discuter de façon inclusive du devenir des régions du nord. Cette pré-concertation est conduite par un groupe de modérateurs dont Mamadou Bamou Touré, représentant des familles fondatrices de Bamako, l’ancien ministre de la Culture, Mohamed El Moctar, et Daouda Maïga, un des acteurs de l’Accord préliminaire de Ouagadougou signé le 18 juin 2013. D’autres éminentes personnalités sont présentes pour faciliter les échanges.
Pendant trois jours, les représentants des différents groupes armés du Nord vont examiner en profondeur les questions de la gouvernance et de la sécurité ainsi que la problématique du vivre-ensemble sur un espace géographique commun. Il s’agit là d’établir un environnement favorable pour permettre une résolution politique de la crise. Cette réunion va recueillir les griefs et les récriminations que les différents mouvements armés ont contre l’État, et les contentieux qui existent entre eux-mêmes. Les échanges se font de façon franche et sans langue de bois, selon des participants.
Tout processus de médiation et de négociation est très complexe. Cette pré-concertation est une initiative du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a décidé de faire de la réconciliation nationale la priorité la plus pressante. « L’une de mes priorités sera la réconciliation nationale. Je veux recoudre le tissu national abîmé, déchiré par des mois de crise. Pour réussir j’appellerai à un vaste dialogue national. C’est une urgence absolue. Je convoquerai les assises nationales du Nord avant la fin de 2013. Cette plate-forme réunira toutes les composantes communautaires du nord du pays, les forces politiques, les chefferies traditionnelles, les représentants de l’administration locale et centrale, des experts et des représentants de la société civile autour de la table, sur la base de l’existant en faisant le bilan des accords passés, les Maliens pourront discuter de façon sereine des défis du nord du pays : développement économique et social, rôle de l’Etat, lutte contre le terrorisme et le narcotrafic. Tous ensemble nous pourrons renforcer la cohésion nationale », avait promis le candidat Ibrahim Boubacar Keïta dans son projet de société.
Hier nous avons assisté à une scène qui confirme que la rencontre se déroule dans un bon climat. Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, l’un des représentants du MNLA, a tiré par le bras Ibrahim Maïga, l’un des représentants des groupes sédentaires qui passait devant lui dans le hall de l’hôtel. Celui-ci s’est arrêté et les deux hommes ont échangé quelques mots en langue nationale sonrhaï.
Mais selon un responsable des services de sécurité, au premier jour de la rencontre, l’atmosphère était glaciale. Tout le monde semblait sur les nerfs. Il a fallu beaucoup du temps pour que les groupes armés acceptent de s’assoir autour de la même table. Mais, visiblement, la confiance s’installe progressivement.
Pour Daouda Maïga, l’un des modérateurs de la rencontre, un grand pas a été franchi depuis Ouagadougou où tous les groupes armés ont accepté d’abandonner leur idéologie indépendantiste. Il estime qu’il faudra être patient et ne pas céder aux provocations auxquelles se livrent des gens qui de toute évidence n’ont pas intérêt à ce que la paix revienne.
L’ex-député Ahmada Ag Bibi, élu dans le cercle d’Abeïbara (Région de Kidal) qui a été déchu de son immunité parlementaire, et Ibrahim Mohamed Ag Assaleh ont indiqué préférer attendre la fin de la rencontre pour s’exprimer officiellement. Mais hors micro, ils se disent disponibles pour accompagner le gouvernement afin de sortir définitivement d’une crise qui n’a que trop duré. La rencontre prend fin aujourd’hui.
A. DIARRA
C’est une véritable mascarade…Des fragmants de bandits armés à qui on accorde un peu trop d’importance………..Mais qui peut me lacher un simple missile sol-sol sur cet hotel et qu’on en parle plus??!!!!!!
arrete d’etre tjrs négatif Lasstussi !!! ces gens là sont obliger de se parler… laissons les une chance de se retrouver apres tout ils partagent le meme terroir et personne ne ferra leur nord a leur place.vous avez demander la Reconciliation non? alors Patience
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