Recherche de sortie de crise : L’Ajdj rencontre les députés

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L’Alliance des jeunes pour la démocratie et la justice (Ajdj), un regroupement de plusieurs organisations de jeunesse, conduite par son président, Mahamane Mariko, a rencontré, hier, les membres du bureau de l’Assemblée nationale, dans la salle Modibo Kéita de l’hémicycle.  C’était à propos de la crise sécuritaire et sociopolitique que traverse notre pays. Après des discussions à huis clos, les députés ont fait la restitution à la presse.

Il s’agissait des élus Koniba Sidibé, Abrahmane Sylla, Moussa Cissé, Gossi Dramera, Ibrahima Dianessi et Bo Niakaté. Koniba Sidibé a soutenu que le premier constat de l’Ajdj est que le pays est dans un tourbillon. En deuxième lieu, les jeunes se sont préoccupés de l’attitude de certains députés qui, selon eux, jettent l’huile sur le feu. Or, ont-ils ajouté, l’unité d’action est devenue nécessaire pour qu’on aille vers notre devise : un peuple, un but, une foi.

Le député Koniba Sidibé a souligné que l’Ajdj a averti que l’Azawad va bientôt proclamer son indépendance tandis que certains hommes politiques demandent à la Cedeao de venir casser le reste du pays. Mahamane Mariko a signalé l’urgence de parler d’une même voix pour éviter que le Mali ne subisse la tragédie qu’a connue le Rwanda. Il s’est posé la question de savoir pourquoi la Cedeao a agi si promptement, alors que dans d’autres circonstances,  elle ne l’a pas fait. Concernant la solution de sortie de crise, l’Ajdj a exprimé son soutien au Cnrdre comme organe chargé de sa gestion.

L’Ajdj a souligné qu’il était impossible d’organiser des élections en 40 jours et de retourner à la constitution de 1992. Koniba Sidibé a noté que l’Ajdj estime qu’il faut aller à la transition avec comme organe directeur le Cnrdr muni d’un agenda. Celui-ci présentera les points relatifs à l’intégrité  territoriale, l’unité nationale, le retour des réfugiés et les élections.

La remarque de l’Ajdj est que les dirigeants ont failli, mais que l’heure n’est pas de leur intenter un procès. Les députés ont ensuite pris la parole pour  dire qu’ils étaient d’accord sur l’essentiel de leur diagnostic par rapport au pays, notamment l’urgence des problèmes du Nord et la nécessité de parler d’une seule voix.

Les députés sont aussi convaincus des difficultés d’appliquer la constitution dans son intégralité et de tenir les élections en 40 jours. Ils ont toutefois tenu à réaffirmer leur attachement à la légalité constitutionnelle, dans la mesure d’appliquer ce qui est applicable. En deuxième lieu, les députés ont fait remarquer que l’Assemblée nationale s’est préoccupée de la sortie de crise. L’Assemblée, a précisé Koniba Sidibé est une institution chargée du contrôle de l’action gouvernementale, mais pas de prendre des directives et de gérer. Il a rappelé la cellule de crise, les huis clos, les rencontres avec le chef de l’Etat et les ministres, organisés par les élus sur la question du Nord.  ‘’ Donc dire que les députés sont restés les bras croisés, ne correspond pas à la réalité. ‘’ a fait remarquer Koniba Sidibé.

Ils ont toutefois apprécié l’engagement de la jeunesse, qui est un atout pour un pays. Les députés sont convaincus de la nécessité de réunir toutes les forces vives du pays pour trouver la solution de sortie de crise la plus partagée. Le député Koniba Sidibé a tenu à lever l’équivoque consistant à dire que ce sont les députés  ont demandé une intervention militaire de la Cedeao. Cela ne figure pas, ont-ils assuré, dans leur déclaration. Les députés ont été surpris de la décision de la Cedeao, car ils s’attendaient, ont-ils dit, à ce  qu’elle leur accorde un délai.

Les élus ont finalement souligné l’appui incontournable des partenaires pour résoudre la crise. L’Etat seul et de surcroît, des moyens militaires et financiers insuffisants et des troupes démotivées ne peuvent aider le pays, a-t-il dit, à retrouver l’intégrité de son territoire.

Baba Dembélé

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6 COMMENTAIRES

  1. ce machin d’Ajdj ne représente rien, et surtout pas les jeunes, loin s’en faut. ce n’est qu’une bande de sangsues assoiffées de pouvoir qui pensent bien profiter de la situation, du reste tout comme le misérable chef de cette junte qui a fait reculer ce pays de vingt bonnes années… hélas!

  2. Depuis le début de cette crise j’entends des paroles censées! Il faut que nous sortions tous pour aller déloger ces incapables déserteurs et froussards. Il en va de notre honneur, les politiciens font des calculs mon ami. IBK calcule ce qu’il peut tirer de tout cela, il s’en fout de nous.

  3. ” si les rebelles avancent, c’est toute la sous région qui en pâtira … » a-t-il laissé entendre. Mr IBK, je t’ai complimente apres ta declaration contre le coup d’etat, mais la tu NE DECOIS en t’arretant a mi-chemin. As-tu peur que les rebelles arrivent a Bamako? Ou vas-tu t’enfuir, a Sikasso?
    Mais bon Dieu, qui serait ce leader au Mali qui auar le courage de dire aux militaires, en premiers les truffions qui ont crees ce probleme, qui va etre assez homme au Mali pour dire aux militaires d’aller faire leur boulot. Mr IBK imagines-tu ce que traversent les gens a Gao, Tombouctou et Kidal? Toi tu as peur que les rebelles avancent jusqu’a Bamako, tu ne pense pas a ceux qui vivent sous le joug de ces rebelles? Comme on dirait a Gao tous ce sont de “fougoto”. Le caractere national du Mali est mis a nu aujour’hui: je ne suis pas concerne, tant que je ne vis pas le probleme.
    Je vous jure, SI J’ETAIS AU MALI AUJOUD’HUI ET SI J’AVAIS LA POSSIBLITE DE ME RENDRE AU MALI AUJOURD’HUII, J’INITIERAIS UNE MARCHE POUR DEMANDER AU SOLDATS D’ALLER SE BATTRE. JE MANIFESATERAIS A KATI, BAMAKO, SIKASSO, KOULIKORO CONTRE LA PRESENCE DE MILITAIRE DAQNS NOS VILLE TANT QUE LES VILLE DU NORD NE SONT LIBEREES.

    • Ce qu il faut aujourdhui c est effectivement uen marche geante pour aller deloger la junte a Kati car il faut que les maliens commprennent que seul le depart immediat de la junte comme exige par la cedeao, i union africaien et pour une fois la ameuse commuanute internationale , peu aider a sauver le Mali, touet tergiversation st suicidaire au stade actuel. Si le capitaien SANOGO veut rester dans l histoire c’est maintenan ou jamais A BON ENTENDEUR SALUT

  4. j’espère qu’ils vont se déchirer entre eux avant que l’armée passe à l’offensive. Cet après midi sur I-télé il y avait le porte parole de la MNLA. Il confirme que 80% de leurs armes proviennent des casernes de l’armée Malienne et que les 20% proviennent des mercenaires de Kadhafi qui ont pu pénétrer dans notre espace avec ses armes. La ça donne sérieusement à réfléchir. Les militaires affirment que les rebelles sont lourdement armées alors comment ces armes lourdes ont pu quitter les casernes sans qu’on le sache ???? Comment a t-on laissé les mercenaires de Kadhafi pénétrer avec des armes ??? L’Etat nous a t-il vendu ??? Toues ces questions méritent une réponse claire et nette. C’est illogique que l’armée malienne fuit les batailles soit disant qu’ils ne font pas le poids devant la puissance de feu rebelle est que ces rebelles ont obtenu 80% de leur arsenal des casernes maliennes. Ce qui est sur une personne censée ne laissera pas sortir la quasi totalité de son arsenal pour défendre Kadhafi ou qui que ça soit et laisser son pays sans défense car on ne sait pas quand on sera attaqué. S’il y a quelqu’un qui veut la copie de l’interview n’hésitez pas a envoyer un mail a lah_abdoulaye@yahoo.fr

    • Monsieur Pablocus123, Je voudrais vous repondre en quatre points sans rentrer dans les details.
      1- C’est un mensonge de dire que 80% des armes des assaillants proviennent des magasins de l’armée. D’ailleurs au Nord tous les militaires peinent à trouver chacun une arme de bonne qualité à fortiori les garder en magasin. Certes certains magasins sont remplis d’armes démodées qui ne sont plus utilisées en guerre.
      2- Si tu as une arme dont la portée pratique est de 200 m et que ton adversaire qui est en face de toi possède une arme dont la portée est 800 m, alors pour le tuer il faudra attendre qu’il arrive à au moins 200 m de toi. Comme ce n’est pas dans une zone boisée ou une forêt où on peut se camoufler facilement pour attendre que l’ennemi arrive à bonne portée et tirer sur lui, alors c’est très difficile. Nos militaires se battaient dans ces conditions depuis longtemps. Dans le desert, tu peux voir (identifier) ton adversaire à plus de 2km, nos soldats doivent attendre d’être à au moins 200 m pour pouvoir tuer; au delà de cette distance, tirer sur l’ennemi est du gaspillage de munitions pour rien. Par contre les rebelles et islamistes peuvent tirer et tuer à plus de 500 m.
      Si un groupe de rebelles de dix hommes sont en possession de 3 mitraiileuses et que le la section malienne comptant une trentaine d’hommes ne possède qu’une seule ou rien, il est clair ces 10 rebelles peuvent neutraliser facilement la section malienne car sa puissance de feu est trois fois plus élevée. Nos militaires ne sont pas des poltrons, loin de là.
      3- ATT a autorisé l’arrivée au Mali des combattants de Libye avec leurs armes et il les a même reçu avec une délégation de six ministres. Ensuite, au lieu de les désarmer comme l’ont fait le Niger et le Tchad, non on les a laissés avec leurs armes et on leur a même donné de l’argent (50 millions).
      4- Les combattants venus de Libye étaient des militaires libyens mais de nationalité malienne ou d’origine malienne. Ce n’est pas le Mali qui les avait envoyés pour defendre Kadafi. Beaucoup d’entre eux arrivaient au Mali pour la première fois.
      Que Dieu sauve le Mali!

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