A la faveur d’une conférence-débats que la section V de la jeunesse de son parti a organisée sur le thème : " cinquante ans d’indépendance, quel leadership pour les jeunes ? ", au palais de la Culture, le dimanche 19 juin dernier, le président du Mouvement patriotique pour le renouveau (Mpr), Choguel Kokalla Maïga, qui rêve apparemment d’un Mali sans rancunes, où les différentes sensibilités politiques auront dépassé leurs divergences, rappelle que c’est bien l’Union nationale des jeunes du Mali qui a, la première, demandé la réhabilitation du président Modibo Kéïta à Moussa Traoré dont elle était pourtant le bras droit.
‘’Pour Choguel Maïga, l’Udpm n’a pas fait que du mal, autant que les autres partis politiques, il visait le bonheur des Maliens. Traoré, pour converger vers le développement durable du Mali. Idem pour son parti, le Mpr qui, selon lui est un parti d’avenir.
Il balaye du revers de la main les allégations selon lesquelles le régime de Moussa Traoré n’a fait que du mal. " Il n’ya pas eu que du Mal, ni que du Bien entre le 19 novembre 1968 et le 26 mars 1991. " Et mieux, si c’était le cas, chacun, à ses yeux est comptable de ce péché. Car " ce sont des anciens responsables de l’Union soudanaise qui sont devenus la majorité des responsables de l’Udpm à son avènement ; et ce sont des premiers responsables de l’Udpm qui sont devenus les personnalités de la troisième République. Sur une centaine de député, 93 étaient des secrétaires généraux de l’Udpm, jusqu’au 26 mars 1991. On ne peut jeter l’anathème sur tout le monde", martèle-t-il. Parlant de réconciliation nationale, Choguel récuse les informations mensongères véhiculées à propos de son parti, bien que revendique l’héritage politique du Général déchu. Allégations selon lesquelles le Mpr serait nostalgique du parti unique et lutterait pour son retour au pouvoir. Bien au contraire : " lors du conseil national de l’Udpm en août 1991, nous avons discuté longtemps pour tomber d’accord sur le thème du jour, à savoir, le multipartisme. Et quelques jours plus tard, le multipartisme a été proclamé". Quelques jours plus tard, c’est au tour de la jeunesse (acquise à la cause du régime), l’Union nationale des jeunes du Mali (Unjm) qui, dans un éditorial publié dans son organe " Soukabè " (jeunes en peul) dans son numéro de septembre 1990 (soit seulement à cinq mois de la chute du régime de Moussa), a demandé " officiellement la réhabilitation du président Modibo Kéïta ", le premier à l’avoir osé, en dépit de sa proximité d’avec le régime en place, rappelle Choguel Kokalla Maïga.
Amadou S. Guindo
Urd commune V
Quand Mme Coulibaly Kadiatou Samaké sème la division !
Le départ de Mme Coulibaly Kadiatou Samaké de la tête de la section de la commune V de l’Urd en août 2009 a été salué par de nombreux militants du parti. Même si son ombre a plané sur la section pendant longtemps, son retour au sein du bureau mis en place la semaine dernière suite à un coup de force, a démobilisé déjà nombre de militants du parti de Soumaïla Cissé. Ce coup de massue administré au parti dans le seul but de remettre Mme Coulibaly sur orbite dans la perspective des législatives de 2012 jette le discrédit, une fois de plus, sur l’Urd, un parti dans lequel la démocratie a cédé la place au népotisme politique.
Elue députée dans la douleur, Mme Coulibaly Kadiatou Samaké s’est abonnée aux intrigues politiciennes pour écarter tous ses adversaires potentiels capables de lui tenir tête. Ce qui compte pour cette dame est avant tout sa propre promotion sociale. C’est pourquoi, elle a vite fait de revenir au sein du bureau de la section comme secrétaire chargée des questions électorales, au prix de la division et de la diversion sur fond de violation des statuts et règlements du parti.
Pourtant, son retour est un coup dur pour le parti, car les déclarations qu’elle a faites sur le Code de la famille – août-septembre 2009- à l’Assemblée nationale sont perçues comme étant de la provocation. Dès lors, beaucoup d’habitants de la commune ne veulent plus entendre parler d’elle.
En tout état de cause, Mme Coulibaly est devenue désormais le prototype de la mauvaise publicité pour son parti en commune V voire sur l’ensemble du territoire national. Comme si cela ne suffisait pas, elle sème maintenant la division.
A. H.Maïga