A mi-chemin des travaux, le ministre de l’Intérieur, lors d’une rencontre d’échanges avec les cadres de l’administration et la société civile, s’était dit surpris de la faible mobilisation à Bamako, contrairement aux régions qu’il avait visitées. Au terme du délai initialement prévu pour lesdites opérations, c’est le tour du Gouverneur du District, Hadi Traoré, d’exprimer toute son insatisfaction des résultats obtenus. Et pour cause. Si les cas d’omissions ont été suffisamment traités, sur 199 121 nouveaux majeurs, seulement 14 mille sont définitivement enrôlés à ce jour. Soit un taux d’exécution de 7%. Face à cette situation, le chef de l’exécutif régional du District a suggéré qu’on sorte désormais des sentiers battus et qu’on expérimente d’autres formules de mobilisation. Partant, il a préconisé l’implication des créneaux traditionnels de communication en complément des télévisions et des radios de proximité. Convaincu que leurs cibles se trouvent beaucoup plus dans les établissements scolaires secondaires qu’ailleurs, le Gouverneur a estimé que les efforts doivent désormais être concentrés à ce niveau. C’est pourquoi il envisage d’y mobiliser six équipes supplémentaires afin d’enrôler les élèves sur place. Tout en rappelant le rôle qui appartient aux politiques dans la mobilisation des électeurs, M. Traoré s’est réjoui des 30 jours supplémentaires prévus pour la poursuite des opérations, car cela devrait permettre de booster le taux d’enrôlement des nouveaux majeurs. Il convient de rappeler au passage que le délai initial pour cette phase d’achèvement et de pérennisation a duré le mois d’octobre.
Les préoccupations des politiques et des membres de la société civile se sont rapportées à la matérialisation de l’implication des communicateurs traditionnels, l’insuffisance du nombre de superviseurs, la situation des nouveaux majeurs qui ont quitté leur localité d’enrôlement initial et le plan de communication autour du Ravec, entre autres.
Bakary SOGODOGO