Ratification du traite de défense : Le vote des députés attendu

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Mali-France : Le traité de coopération de défense signé
Le ministre de la Défense et des Anciens combattants Ba N’Dao et Son homologue Français Jean-Yves Le Drian, ont signé Le traité de coopération de défense entre les deux pays

Avant sa promulgation par le président de la République, le Parlement malien doit voter le traité de coopération de défense signé le 16 juillet dernier par les ministres de la défense du Mali et de la France.

 

Le texte qui a fait l’objet d’un secret total a fini par être signé par les deux pays, ouvrant du coup une nouvelle page de l’histoire de l’armée malienne avec la France.

Ce traité, qui révise l’accord d’assistance militaire technique qui liait les deux pays depuis 1985, devra ensuite être avalisé par l’ensemble des députés pour pouvoir être ratifié. Mais cela ne devrait pas poser de problème étant donné que le Rassemblement pour le Mali (Rpm), le parti dont il est issu, dispose de la majorité absolue et que la quasi-totalité des sièges restants sont occupés par des formations politiques alliées.

 

 

Cependant, cet accord de partenariat de défense est catégoriquement refusé par le parti Sadi. Seulement, comme il n’est que l’ombre de lui-même au sein de l’hémicycle, il ne dispose d’aucun moyen pour faire valoir ses arguments.

 

Quoi qu’il en soit, ce traité fixe les modalités d’une coopération militaire entre les deux pays. Il prévoit également des échanges d’informations relatives « aux vulnérabilités, risques et menaces à la sécurité nationale et régionale », des exercices conjoints, la mise à la disposition de Bamako de coopérants militaires français ainsi que des soutiens techniques et la « formation des membres du personnel malien par leur accueil ou leur admission en qualité d’élève ou de stagiaire dans les écoles de formation militaires françaises ou soutenues par la France ».

 

À ce sujet, la Force Serval apporte déjà un appui significatif à l’armée malienne. La partie française peut procéder aux aménagements qu’elle jugera nécessaires pour ses besoins opérationnels à condition d’avoir l’accord préalable de la partie malienne. La partie malienne se réserve le droit de demander le retrait des forces françaises stationnées sur son territoire par notification avec un délai d’exécution de 6 mois minimum. La politique de la France à l’égard du continent africain consiste désormais à développer des pôles de coopération régionaux, via l’Union africaine. Les forces françaises ont ainsi réduit significativement la voilure en Afrique. Et ce n’est peut être pas terminé car le dispositif Epervier pourrait également subir de sérieux ajustements à l’avenir, Paris et N’Djamena étant officiellement liés par un accord « d’assistance technique logistique et de renseignement ».

Au total, ce sont 8 accords de défense qui devront être passés avec des pays africains. IBK, en acceptant de signer ce traité de coopération de défense, abroge celui négocié et paraphé en 1985 par Moussa Traoré.

 

Paul N’GUESSAN

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