Rassemblement réprimé au Mali: la communauté internationale appelle à la retenue

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Manifestation de l'opposition à Bamako, le 2 juin 2018. © Michele CATTANI / AFP

Au Mali, la manifestation réprimée de samedi qui a fait au moins 25 blessés, selon un dernier bilan hospitalier, fait réagir la communauté internationale. Dimanche, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’était inquiété de « l’évolution de la situation » dans le pays, à deux mois de la présidentielle du 29 juillet. Ce lundi, les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Organisation internationale de la Francophonie donnent de la voix.

Michaëlle Jean, la secrétaire générale de la Francophonie, s’est dite « préoccupée » par les récents évènements de Bamako. Elle appelle « toutes les parties prenantes à la plus grande retenue » et les invite à éviter toutes situations qui pourraient compromettre la tenue du scrutin.

 

Même appel à la retenue du côté de l’Union européenne qui a demandé le respect de la liberté d’expression. « Les manifestations doivent se dérouler de manière pacifique », a déclaré le porte-parole de l’Union européenne dans un communiqué, « appelant tous les acteurs, y compris les forces de l’ordre, à faire preuve de retenue ».

Les Etats-Unis, eux, ont été beaucoup plus offensifs. Ils ont condamné, l’usage de la violence bien sûr, mais aussi, l’interdiction de cette marche. « Attaquer des manifestants non armés engagés dans un dialogue pacifique est un affront aux valeurs intrinsèques de la démocratie », a estimé le département d’Etat américain qui a demandé au gouvernement malien d’« autoriser les rassemblements pacifiques de tout groupe et citoyen ».

De son côté, le ministère malien de la Sécurité et de la Protection civile a indiqué que la manifestation avait été interdite et que les opérations s’étaient déroulées « normalement ». Le scrutin présidentiel est prévu le 29 juillet prochain. Une quinzaine de candidats sont en lice dont le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta. La campagne officielle doit démarrer le 7 juillet, mais la pré-campagne est déjà émaillée de tensions. Au fil des semaines, les autorités maliennes se sont crispées jusqu’à interdire cette marche de l’opposition ce samedi.

L’argument invoqué était l’état d’urgence. Argument irrecevable pour l’opposition qui dénonce une « atteinte intolérable aux libertés fondamentales ». L’opposition a d’ores et déjà annoncé la tenue d’une nouvelle manifestation le 8 juin prochain. Son but : réclamer des élections transparentes et un accès équitable à l’Office de radiodiffusion télévision du Mali.

Par RFI Publié le 05-06-2018

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2 COMMENTAIRES

  1. IBK est un home violent et nous devrons nous souvenir de ses acts contre les opposants dans le passé et pour savoir que le Mande Djito Keba fuit devant les terroristes mais tue ses propres gens pacifiques.

  2. Le Mali,! Le Mali! Le Mali! un pays bizarre et très bizarre, quand IBK se déplace pour sa campagne, à Ségou, Sikasso, et autres localités, il n’y a pas état d’urgence pour lui et ses hommes, mais quand l’opposition organise une marche pacifique, IBK est ses hommes parlent d’état d’urgence, on est dans quelle République? C’est dommage et très dommage de voir que les citoyens n’ont pas les mêmes droits dans ce pays, cela s’appelle injustice et favoritisme. Et c’est ceux-là qui tuent ce pays et désoriente nos enfants et détruisent la postérité de notre très cher Mali. Il est temps et grand temps que nos faux politiciens du genre IBK et ses hommes sachent et chaque bêtise a une fin et ces injustices et favoritismes sont entrain d’atteindre leurs fins sans équivoque. Quel comportement éhonté de la part de ces hommes d’IBK et IBK lui-même? Quelle ignominie de la part de ces maliens qui se croient supérieurs aux autres maliens? Nous sommes sidérés par leurs agissements inconscients et insouciants. Prenez conscience de vos agissements avant le carnage, nous sommes aujourd’hui les vrais avatars du mandé qui était caractérisé par la bravoure, la dignité, la dextérité, la gloire, la témérité, le partage, l’altruisme, la compassion face aux autres, et la pitié face aux autres se trouvant dans des conditions difficiles. Si ces vertus ne sont observées d’ici quelques années nous tomberons dans une situation irréversible atteignant la phase de la Somalie actuelle, car il y a encore quelques grands hommes totalement ignorés en se focalisant sur les joueurs de cinémas et de fourberies. IBK et ses hommes nous rappelle les “animaux malades de la peste de Jean de la Fontaine du 18ième siècle” où les mangeurs d’hommes sont fortement défendus et considérés comme les faiseurs de biens et les autres animaux inoffensifs sont traités comme les faiseurs du mal. IBK et ses hommes sont atteints de schizophrénie, pour les mettre sur le chemin de la vérité, il faudrait une grande partie de violence.

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