Principal comptable du mandat d’IBK, le Rassemblement Pour le Mali (RPM) que préside Dr Bocari Tréta depuis le 23 octobre 2016, est à la croisée des chemins à quelques encablures de la présidentielle de 2018. Annoncée déjà comme l’élection de tous les dangers par certains observateurs et par de nombreux oiseaux de mauvais augure, la présidentielle qui se profile à l’horizon constitue un grand défi pour Tréta et les tisserands. Comme en 2013, le challenge de Bocari Tréta, c’est de rassembler les militants et alliés pour donner une victoire éclatante au Président IBK au scrutin de 2018, si ce dernier était candidat.
Cependant, au lieu de s’unir comme un seul homme autour du président du parti, des brebis galeuses de la 25ème heure, à la recherche du pain quotidien, ont décidé de peindre en noir le nom de Tréta. Objectif : l’écarter et se légitimer comme des incontournables héritiers du Président IBK, désigné Président fondateur à vie du RPM. Cette cabale contre le président du RPM ne date pas d’aujourd’hui. Son tort, c’est d’avoir toujours privilégié l’intérêt du parti. Ensuite, c’est le fait qu’il a toujours voulu défendre les valeurs cardinales du RPM. C’est enfin et surtout son sens élevé du rassemblement dans la modestie et la dignité. L’homme est respecté bien qu’il ne soit pas « un guichet automatique », mais c’est parce qu’il a su gagner, par sa patience, la confiance des militants. L’élection de Tréta à la tête du RPM a fait des remous au sein de l’intelligencia du parti. Mais sa force se trouvait ailleurs : les secrétaires généraux des sections. C’est la preuve de sa parfaite connaissance du parti. Ce qui lui a valu très souvent une jalousie de la part de certains cadres qui ne sont connus qu’à Bamako.
Connu dans le milieu politique depuis l’avènement de la démocratie pour avoir combattu l’injustice du régime défunt de GMT, Bocari Tréta a sérieusement mouillé le maillot avec certains camarades pour l’implantation du parti ADEMA sur toute l’étendue du territoire national. L’un des principaux membres fondateurs du RPM, Tréta, selon nos informations, est devenu aujourd’hui un caillou dans certaines bottes à Koulouba. En quoi Tréta fait-il peur à Koulouba, s’interroge le citoyen lambda ? De nos jours, l’écartement de Tréta dans la gestion des affaires étatiques continue de tarauder les esprits pour qui connait son parcours et son combat politique. Pour l’écarter du pouvoir, le problème des engrais « frelatés » a été monté de toute pièce pour lui nuire et briser sa carrière politique. Malgré sa sortie du Gouvernement, il est resté égal à lui-même. Nos sources révèlent aussi qu’un autre plan machiavélique est en cours pour l’éjecter de son fauteuil de président du parti afin de lui remplacer par un proche et protégé de la famille présidentielle. Quelle faute politique a-t-il donc commise ? Ses détracteurs veulent faire croire qu’il est un obstacle pour le second mandat du Président IBK. Ce qui peut paraitre drôle pour qui connait son engagement jamais démenti pour le Président IBK. Du coup, on utilise toute sorte d’astuce et tous les moyens pour faire croire à IBK qu’il veut s’affranchir de son leadership. C’est tout simplement une manière de le mettre en conflit avec le locataire de Koulouba. Mais, les sections auraient décidé de respecter l’esprit des textes du parti. Au devant de tous les combats depuis la création du parti, Tréta est aujourd’hui victime de sa générosité politique. Qu’a t-il fait pour mériter la trahison de ceux-là qui n’étaient pas là lorsqu’il quittait avec IBK et d’autres compagnons le bateau Adema pour fonder le RPM en 2001. Malheureusement pour ses détracteurs, il semble que le camarade IBK se souvient encore des mots que lui a adressés son frère Tréta en ces moments historiques et pénibles. Le RPM doit donc se ressaisir.
Jean Goïta