A moins de deux ans des prochaines élections présidentielles, le parti du président Ibrahim Boubacar Kéita, le RPM, vit des moments difficiles. Quatre députés viennent de quitter le navire pour rallier l’opposition. Ils dénoncent la mauvaise gestion du parti et du pays. Une alerte pour le locataire du palais présidentiel, probablement candidat à sa propre succession ?
Le Rassemblement pour le Mali (RPM) est loin d’être, aujourd’hui, un parti uni. Le départ de quatre députés, à quelques mois des présidentielles, prouve à suffisance les mécontentements au sein de ce parti. La faute à qui ?
Avant les élections de 2013 qui ont vu l’élection de son candidat, « IBK » à la magistrature suprême du pays, le RMP était à l’agonie. Ou presque. Ce qui fera dire à l’heureux élu, lui-même, qu’il doit son élection à un rassemblement unique de la majorité des Maliens, tout bord politique, autour de sa personne. Et non du fait de la mobilisation de son parti, le RMP que tout le monde savait affaibli par les longues années de vie d’opposant. Autant le dire, « IBK » a été élu grâce à un concours de circonstances qui a favorisé sa candidature à l’élection du président de la République du Mali : la situation chaotique du pays due au conflit qui a commencé au nord du pays en 2012 ; la dégradation de la politique de bonne gouvernance au Mali ; les inégalités sociales grandissantes, le manque d’orientation politique…Bref, autant de frustrations qui ont amené une grande partie des électeurs, a placé sa confiance en un homme qu’il ont connu, du temps où il était Premier ministre, par sa rigueur dans le travail, son patriotisme, son intransigeance devant la compromission, etc.
En 2018, ce ne sera, certainement pas, la même donne. IBK devra défendre son bilan. Et dans cet exercice, il devra convaincre les électeurs des avancées notoires en matière de lutte contre l’insécurité. Il devra alors convaincre du bien-fondé de l’accord pour la paix et la réconciliation. Ce qui ne sera, certainement pas pour lui, une partie de plaisir du moment où les attaques – qu’elles soient du fait du banditisme armé ou des rebelles et leurs alliés terroristes – sont redevenues quasi quotidiennes avec ses séries de pertes en vie humaine. Il devra également convaincre des avancées en matière de lutte contre la corruption ; en matière de réduction du taux de chômage ; de construction d’infrastructures surtout routières, etc.
Pour réussir ce challenge, « IBK » devrait pouvoir s’appuyer sur un parti politique refondé, confiant et mobilisateur à défaut de compter sur une majorité crédible.
Cette mission devrait être celle de Bocari Tréta, le très controversé Secrétaire politique du parti, qui a quitté le gouvernement la tête baissée pour atterrir dans une banque de la place en tant que président du Conseil d’administration. En prenant le risque d’enlever le n°1 de son parti dans le gouvernement, le président « IBK » avait certainement en tête de lui confier la responsabilité de mobiliser les troupes en vue des échéances électorales. L’homme a-t-il réussi cette mission ?
Ceux qui viennent de quitter le navire, en l’occurrence les quatre députés, dénoncent la mauvaise gestion du parti qui ne permet pas, à leur avis, d’avoir une vision pour le développement de la nation. Le fait qu’ils aient rejoint les rangs de l’opposition, est un grand échec pour le parti présidentiel et une alerte forte pour le président « IBK » qui doit déjà faire face à une opinion de plus en plus très critique sur son bilan.
Les enfants illégitimes et l’héritage du « Vieux »
Au RPM, c’est désormais la course à la succession du « Vieux ». Pour certains cadres, il n’est pas certain que le « Vieux » puisse briguer un second mandat, vu son état de santé. On se rappelle l’histoire de sa « fausse mort » en Turquie dans laquelle un haut cadre du parti, s’était retrouvé mêlé, à en croire certaines sources, à l’époque des faits. La guerre pour la succession, mine la vie du parti. Chacun se positionne. Le scénario est le suivant : le « vieux » désiste, à la dernière minute, pour un second mandat, à cause de son état de santé; une disparition brutale du « Vieux » ; le « vieux » arrive à briguer un second mandat, dans ce cas, il faut se positionner en « légitime dauphin ». Cette course à la succession des « enfants illégitimes » agacent certainement, certains cadres du parti, pour qui, la priorité doit plutôt être le rassemblement pour les idéaux du parti et pour la réélection du « camarade IBK ».
On retrouve le nom de Bocari Tréta parmi ceux qui bataillent pour la succession du « vieux », lui, qui devrait œuvrer à rassembler le parti. Le leadership se disputerait donc entre lui Tréta, Abdoulaye Idrissa et Malick Alhousseyni. Il y aurait d’autres candidats moins influents mais qui ne comptent pas rester en marge de la compétition. Comme quoi, le « Vieux » n’est pas encore parti mais déjà, on dispute son héritage.
Toutefois, la question que l’on se pose, est : IBK est-il conscient de la situation ? Si la réponse est : « Il n’est pas au courant de la réalité des choses ». Alors, le réveil risque d’être brutal pour lui. Mais, au cas où il serait conscient de ce qui se passe autour de lui, mais n’agit pas en conséquence, il devra, lui seul, porter la responsabilité d’un fiasco électoral en 2018, car, on ne gagne pas une élection présidentielle en se levant la veille. Il est mieux placé que quiconque pour le savoir.
Tiémoko Traoré
En Afrique un president n’a jamais desister pour un second mandat parce qu’ il est vieu, retenons bien ça. Mais IBK doit changer sa gouvernance du pays pour pretendre a etre voté encore par les maliens. Son bilan jusque la est catastrophique.
je n ‘en doute pas mon cher puis qu’il est le seul candidat crédible au présidentiel
2018 est encore loin et IBK briguera un autre mandat inchallah!!!SAYA NI BALO BE’ ALLAH DE’ BOLO!!! Mugabe’ a 92 ans est toujours president meme s’il a oublie’ le nom de son pays. RIRE!!!
Le general sanogo bis ibk ne briguera aucun n autre mandat presidentiel au mali, sinon il t arretera une deuxieme fois capitaine sanogo bombardé général rire.
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