Statutaire, le 4ème congrès du Rpm prévu pour les 22 et 23 Octobre devra redorer le blason du parti. Puisqu’il doit lui permettre de relire ses statuts et son règlement intérieur mais surtout de lui doter d’un nouveau bureau politique national. Afin qu’il puisse répondre efficacement aux attentes du président de la République malmené en longueur de journée par les partis de l’opposition, mieux organisés et mieux structurés. Il devra être le congrès de la survie du parti.
Traversé par des querelles de clocher, le parti présidentiel et majoritaire à l’Assemblée nationale, n’arrive pas, depuis des années, à organiser son congrès statutaire. Après moult reports, il semble enfin se mettre en selle pour tenir ses assises en fin de semaine. Il s’agit du congrès des femmes et du parti.
Annoncé paisible et consensuel, ce congrès se devait d’être celui de la survie du parti, de son renforcement ou de sa déchéance dans le landerneau politique. Presqu’inexistant à l’orée du putsch de 2012, le Rpm s’est forgé un nouveau destin avec l’élection d’Ibrahim Boubacar Kéïta à la présidence du pays. Il s’est renforcé avec l’arrivée de nombreux (nouveaux) militants. Ce qui lui a valu de s’imposer aux législatives et être majoritaire à l’hémicycle de Bagadadji (Assemblée nationale). Ce renforcement qui devait lui permettre d’être mieux nanti et mieux organisé est devenu source de discordance, de tiraillement. Ajoutés à ceux-ci, les coups bas orchestrés par des proches du président de la République dans certains choix. Notamment pour le perchoir, la commission de défense et la questure de l’Assemblée nationale. Comme si cela ne suffit pas, le président de la République en rajoute avec des choix externes au parti pour la primature. Depuis, la tension monte et finalement elle sera au comble avec le renvoi du puissant Secrétaire Général du parti du gouvernement, Dr Bokari Tréta. Sorti par le petite porte, celui-ci a voulu tenir tête au pouvoir en faisant des sorties malencontreuses et insensées dans les médias. Alors, tout se complique. Les différents clans avec leur candidat pour la présidence du parti se mettent en branle. La situation du parti devient critique, le renouvellement des structures à la base devient source de conflit et de déchirement. Au lieu d’être un soutien du président, le Rpm devient le mal, l’ennemi, le destructeur.
Alors, après un temps de recul, de réflexion, de mise en garde, de pourparler, il semble aujourd’hui que les acteurs ont décidé de regarder dans la même direction. D’autant plus que depuis des jours et nuits, ils se retrouvent pour des échanges francs et constructifs. Et finalement, le congrès doit se tenir les 22 et 23 Octobre pour une nouvelle aventure. Celle de permettre au président IBK de rempiler pour un dernier et second mandat. Celui qui devra lui permettre de préparer et présenter un vrai programme au peuple du Mali. Pour qui sait qu’il est arrivé sans un véritable programme de gouvernement, d’où ce véritable pilotage à vue. Malgré ses bonnes intentions d’un nouveau Mali.
Aux dernières nouvelles, il nous est revenu que le congrès devra être apaisé avec un bureau consensuel dirigé par Dr Bokari Tréta. Qui semble mettre un peu d’eau dans son vin pour accompagner son compagnon IBK avec qui il a quitté l’Adéma Pasj.
En attendant ce jour, tous les regards qui étaient tournés sur le congrès de la jeunesse espéraient être comblés avec le maintien de Moussa Timbiné au poste de président national. Malgré son âge dépassé ne correspondant plus au texte du parti. Au moment où nous mettions sous presse, il était en ballottage favorable pour être reconduit malgré son âge.
Boubacar DABO