Les hommes passent les peuples demeurent dit le sage. Le pouvoir IBK ne peut pas être soutenu, n’ayant pas pu honorer aux engagements pris pendant la campagne. Il fait des milliers d’électeurs chagrinés qui espéraient voir changer les choses. Combattre la corruption, la délinquance financière, tares de notre administration, source de tous nos maux. La corruption a pris des dimensions grandissantes, ce sont 15 millions de Maliens qui en souffrent. Ibrahim Boubacar Kéita en faisant appel à ses anciens amis de l’Adema dans ses gouvernements créa la psychose.
Aujourd’hui, en lieu et place de l’espoir suscité chez notre peuple, le retour aux affaires de ces anciens ministres a sonné le glas de cet espoir à tel point que le désespoir est perceptible au sein de la population.
Nous avions souligné, à l’intention du président que la résidence d’Etat, figure parmi les symboles forts de l’Etat. Tout ce qui est contraire, quel que soit les conditions, à la transformation de sa résidence privée en palais de la République et aux frais du contribuable. L’entourage d’IBK est truffé d’opportunistes qui auraient formé autour de lui une nouvelle République qui gouverne et décide. Ce sont ces mêmes gens qui ont fait couler le navire du général Amadou Toumani Touré. C’est parmi ce groupe de cadres politiques malfaiteurs que l’on retrouve les milliardaires de la République, les fossoyeurs de notre économie, des élus nationaux narcotrafiquants, les grands propriétaires terriens.
Ibrahim Boubacar Kéita, en faisant allégeance à ce groupe, en laissant choir son électorat signe son propre acte de décès. La connexion entre le pouvoir d’Etat et ce groupe mafieux et de cadres voyous, qui a fait l’échec d’ATT, ne semble pas être compris ; les mêmes sont là, plus présents aujourd’hui qu’hier, narguant le peuple meurtri dans sa chair.
S’agissant de la mauvaise gestion du foncier, IBK, qui a promis de sévir contre les éventuels responsable, vient d’extirper du lot, un de ces maires décriés pour le bombarder ministre puis Premier ministre.
«La secte des démocrates sincères et convaincus», née du Mouvement démocratique n’entend pas voir émerger d’autres Maliens non membre de cette «secte». Depuis plus de vingt (20) ans se sont toujours les mêmes qui se passent les postes stratégiques. La démocratie malienne souffre d’un malaise : la transformation des Institutions en une chasse gardée des cadres véreux. Cet état de fait a mué ces institutions en nids de délinquants financiers. C’est pourquoi la lutte contre la corruption a du chemin. A-T-on vu des moustiques fabriqués des insecticides «sosotox» ?
L’ancien système revient au galop
C’est le retour en force des délinquants financiers dans les instances dirigeantes du pays. Ceux-là mêmes qui ont aidé Alpha Oumar Konaré et ATT à piller les ressources du Mali se retrouvent aujourd’hui à côté d’Ibrahim Boubacar Kéita pour vandaliser ce qui reste encore.
Pour être au pouvoir, le prédateur-démocrate est prêt à se détourner de son fief, de son lieu natal, à changer de coloration politique, dans le seul espoir de réinventer et de se réenraciner ailleurs. Tout ça pour rester au pouvoir et en jouir. Cette pratique des prédateurs de la démocratie s’appelle : l’institutionnalisation des pratiques du racket et de la prédation. Le prédateur-démocrate utilise l’Etat pour détruire l’Etat, l’économie et les institutions. Dans un tel contexte IBK est bien servi.
IBK s’en prend à ses bienfaiteurs
Notre culture nous enseigne qu’on doit reconnaissance à son bienfaiteur .On se souvient de l’arrestation rocambolesque du général Amadou Haya Sanogo, le 27 novembre 2013. Les arrestations des membres de l’ex-Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de m’Etat (CNRDRE) ont commencé au lendemain de l’intervention française (cas de Siméon Kéita et Siriman Fané en avril 2013 avec d’autres éléments du syndicat national de la police) et qui se sont poursuivis avec la bénédiction de la France qui vise deux objectifs :
– Premier objectif : punir tous ceux qui ont été de près ou de loin associés au coup d’Etat salutaire du 22 mars 2012.
– Deuxième objectif : détruire tous les souvenirs du CNRDRE qui effraient «les gens de Bamako» qui veulent continuer à pactiser avec la France.
Est-ce vrai que tous les membres du CNRDRE et des dizaines de soldats étaient impliqués dans la liquidation présumée sommaire de 21 bérets rouges ? Est-ce que des bérets verts n’ont pas été froidement abattus le 30 avril 2012 ? Qui a poussé les bérets rouges à aller attaquer la garnison de Kati, l’ORTM et l’aéroport de Bamako-Sénou ? Que fait-on de la cérémonie de pardon réciproque entre bérets verts et rouges organisée par la CEDEAO, la France, le Pr Dioncounda Traoré ? Dans tous les cas même si «Kati ne fera plus peur», IBK payera cher ces propos un jour.
Signature de l’Accord de défense
Ça été l’accord de la honte après 54 de souveraineté nationale. C’est le président Modibo Keita qui a chassé l’armée française du Mali en 1961 et c’est un autre Kéita qui fait appel à la protection de l’armée française sous le vocable «accord de Défense du Mali par la France» sous prétexte de lutter contre le terrorisme.
L’accord érige la France en «Force de réaction rapide du Mali». Pour mettre les pays africains sous leur coupe réglée, les gendarmes du monde signent des accords de défense avec leurs ex-colonies qui ouvrent la voie à des conflits armés. La signature de cet accord qui a eu lieu le 16 juillet 2014 est le summum de la trahison nationale.
L’esprit de la Constitution violée, atteinte à l’unité du pays
La création d’un ministère, uniquement pour le développement des régions du Nord, ne se justifie pas. Pire, elle va à l’encontre de la loi fondamentale, notre Constitution, qui affirme l’intégrité territoriale et l’unité du pays. Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, le Mali est un et indivisible. Donc, un ministère pour la Réconciliation et le Développement des régions du Nord est non seulement anticonstitutionnel mais aussi incompatible avec l’esprit de la réconciliation et met en mal notre devise : Un Peuple-Un But-Une Foi.
Le mot réconciliation a été plusieurs fois martelé par le candidat IBK pendant la campagne comme leitmotiv pour se faire élire et la commission prévue a été révisée en «Commission Dialogue Vérité, Réconciliation». On chercherait en vain aussi bien le dialogue, la vérité, la justice que la réconciliation ! IBK a d’abord donné dans la magnanimité : «Je suis prêt à tout négocier, sauf l’indépendance, l’autonomie ou la fédération». Ensuite, ce fut le semblant de virage «je ne négocierai pas avec des groupes armés». Ce virage a fait croire encore plus aux simulacres de fermeté d’IBK, avant que le groupe de pression des quinze (15) émissaires de l’ONU ne viennent lui dicter la capitulation. C’était Gérard Albert Konders le chef de la MINUSMA qui prenait la tête des ateliers et pourparlers préparatoires de négociations entre les groupes armés et notre gouvernement.
Le président accusé de détournement par la justice française
Deux juges et des dizaines d’enquêteurs sont à ses trousses depuis de longs mois. Pour eux, pas de doutes possibles : l’homme d’affaires corse Michel Tomi, 66 ans, à la tête d’un empire industriel en Afrique, serait le dernier «parrain des parrains» français. L’affaire inquiète jusqu’à l’Elysée, elle risque même de provoquer de forts remous dans les milieux diplomatiques, avec la mise en cause pour corruption du président malien, Ibrahim Boubacar Keita dit IBK.
Des ministres accusés de détournement par le Vérificateur et le FMI
Pendant la campagne, le candidat Ibrahim Boubacar Keita avait promis de tenir une concertation nationale pour vider la crise au nord du Mali et les résolutions de cette rencontre devaient servir de, feuille de route au gouvernement pour le nouveau Mali. Et depuis plus rien. De scandales en scandales financiers les gouvernements d’IBK ont battu en si peu de temps le record en détournements de deniers publics.
Les enquêtes sur la surfacturation dans l’achat de l’avion présidentiel ont épinglé quatre (4) ministres : Mme Bouaré Fily Sissoko (ministre de l’Economie et des Finances), Moustapha Ben Barka (ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements), Mahamadou Camara (Ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication) et Soumeylou Boubèye Maiga (ministre de la Défense et des Anciens Combattants à l’époque). Ces ministres impliqués dans la surfacturation sont interdits de séjour aux USA à la rencontre prévue entre le gouvernement du Mali et le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), début décembre 2014.
Aujourd’hui, sans autre passion que la justice, sans autre parti pris que celui des faibles, il faut qu’Ibrahim Boubacar Kéita tienne promesse en organisant dans un bref délai une conférence ou une concertation nationale avec à la clé une charte nationale pour une sortie de crise définitive, tout en en se démarquant de la France et de l’Algérie. Ainsi les Maliens laveront leur linge sale à Bamako au Palais de la culture Ahmadou Hampaté Bah.
Amy SANOGO
Bonjour Ami,
Très belle analyse,ça fait du bien de lire avec aisance vos ligne et ça donne en même temps de l’espoir quand à l’avenir delà plume dans un ciel bondé de plumard.
Bon courage
Decidemment les Sanogo en ont apres ce pays. Avec tout ce qu’on a subi et ce qu’on va subir a cause des FELONS, il se trouve toujours des journaleuses pour faire les louanges de cette forfaiture.
Quelle honte!!!
je ne suis partisan d’aucun parti politique ! mais il n’échappe à personne que nous avons démocratiquement élu un président pour 5ans ! il est indiscutable que de graves manquements ont été commis,et les sanctions exemplaires devront être prise et c’est une promesse du président ibk pendant la campagne ( la lutte contre la corruption ) que j’espère qu’il tiendra !ceci dit nous avons l’obligation de mettre les 4 années de mandatures à venir au profit d’un mali gagnant ! le président ibk à encore une chance ! (c’est l’opposition ), les talents et les expériences sont de ce coté sans être irrespectueux envers sa majorité qui est comme plante verte , les récentes malversations scandaleuses montrent l’absence de tout contrôle aux niveaux des commissions du parlement :un vrai désastre
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