Rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Mali : Le ministre Diop met le doigt sur les allégations infondées et les omissions

5

Devant le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni pour l’examen du dernier rapport trimestriel du secrétaire général sur la situation au Mali, le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop a démenti de nombreuses allégations contenues dans le document. Il a réitéré la position de notre pays sur ces questions.

Lors des différentes interventions, il a été question, entres autres, des avancées enregistrées par notre pays dans le processus de transition, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, les violations des droits humains, des restrictions imposées par les autorités maliennes à la Minusma, la question des rotations, celle des soldats ivoiriens, la détérioration de la situation sécuritaire.

La Fédération de Russie entretient de très bons rapports avec notre pays. Sa représentante à l’ONU, Anna M. Evstigneeva, a fait savoir que la situation au Mali se stabilise. D’après elle, malgré les difficultés, le Forces armées maliennes ont démontré ces derniers mois qu’elles étaient capables de parvenir à de véritables résultats dans la lutte contre le terrorisme.

Elle a souligné que la Russie a fourni à l’Armée malienne une assistance multiforme, notamment en matière de renforcement de ses capacités et de formation des soldats. Elle ajoutera ensuite que son pays est vivement préoccupé par les tentatives de transformation du Sahel en théâtre de confrontation géopolitique entre les puissances étrangères.

Estimant que cette situation est contraire aux intérêts des États et des peuples du Sahel, Anna M. Evstigneeva a cité en appui à ses propos les désaccords internes du G5 Sahel, provoqués de l’extérieur et qui ont contraint le Mali à quitter cette organisation. Elle a dénoncé les réactions vivement négatives de l’Occident contre le renforcement de la coopération entre la Russie et le Mali.

PROGRÈS IMPORTANTS- Dans son discours, le ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a d’abord indiqué que sur le plan politique, des progrès importants ont été réalisés pendant la période concernée par le présent rapport. Ces progrès portent sur un retour apaisé et sécurisé à l’ordre constitutionnel, notamment l’adoption d’un chronogramme pour les réformes politiques et électorales, le calendrier des élections, la nouvelle loi électorale, la remise de l’avant-projet de la nouvelle Constitution au président de la Transition, etc.

Sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, Abdoulaye Diop dira que le Mali reste totalement engagé dans sa mise en œuvre diligente et intelligente pour sa stabilité durable. Il a rappelé la tenue de la réunion de haut niveau décisionnel au mois d’août dernier, suivie de la 6è réunion de haut niveau du Comité de suivi, le 2 septembre 2022, qui ont permis de lever certains obstacles. Mais aussi, la 46è session du CSA, tenue le 11 octobre 2022, qui a permis aux parties maliennes de renouveler leurs engagements pour une paix durable. Et parallèlement, le gouvernement a organisé la première édition de la Semaine nationale de la réconciliation.

En ce qui concerne la situation sécuritaire, le chef de la diplomatie malienne a estimé que le rapport sous examen aurait gagné en objectivité s’il informait davantage sur les efforts et les progrès réalisés par le gouvernement dans le cadre de la sécurisation du territoire national et de la protection des populations civiles.

Selon Abdoulaye Diop, depuis le mois de décembre 2021, les Forces de défense et de sécurité du Mali ont lancé de grandes opérations militaires qui ont permis de détruire plusieurs sanctuaires terroristes, d’opérer des saisies importantes d’armes et de matériels de guerre, de libérer plusieurs localités et de favoriser le retour de personnes déplacées. En outre, il dira que le gouvernement s’est doté d’une stratégie intégrée pour le Centre qui comprend des aspects purement sécuritaires, des approches politiques et de développement économique, social et culturel.

LÉGITIME DÉFENSE- Par ailleurs, le chef de la diplomatie malienne s’est dit surpris que le rapport ait passé sous silence la saisine du Conseil de sécurité par le Mali le 15 août 2022, pour ce qui concerne les tentatives de déstabilisation et les violations répétées de l’espace aérien par les forces françaises.

C’est pourquoi, il a renouvelé la demande du gouvernement d’une réunion spécifique du Conseil de sécurité, qui lui donnera l’occasion de présenter les preuves concrètes des actes de duplicité, d’espionnage et de déstabilisation de la France à l’encontre du Mali, y compris le partage de renseignements et le largage de matériels militaires au profit des organisations criminelles. Abdoulaye Diop a mis en garde que le gouvernement se réserve le droit de recourir à la légitime défense si la France continue à porter atteinte à la souveraineté du Mali, à son intégrité territoriale et à sa sécurité nationale.

Sur la question des droits de l’Homme, le ministre Diop a soutenu que les opérations militaires des Forces de défense et de sécurité sont conduites dans le strict respect des droits de l’Homme et du droit international humanitaire. Pour lui, le gouvernement reste fermement opposé à l’instrumentalisation et à la politisation de la question des droits de l’Homme à des fins de déstabilisation, d’intimidation et de chantage. Il a expliqué que contrairement à ce qui est véhiculé, il n’existe aucune volonté de restreindre les mouvements de la Mission onusienne.

Concernant le dossier des militaires ivoiriens, Abdoulaye Diop a déploré que le rapport omet de faire référence à la note verbale en date du 22 juillet 2022 par laquelle, la Minusma établit clairement qu’il n’existe pas de lien entre les 49 militaires et la Mission.

Enfin, il a rappelé les principes clés édictés par le président de la Transition et qui guident l’action publique au Mali, à savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali et la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises.

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. france is very much without cover portraying role it have portrayed for so long in Negroid Africa I believe that role is trained into disposition of french government international officials. It is one having them take on attitude of sex worker who unable to find client thereof, pursue dangerous mischief unto client seemingly magically under circumstance find its way to sex worker. It is attitude of ultimate bitch that no one should trust at any time plus keep its conversation too only addressing facts plus related conditions.
    If we maintain ongoing disposition we ill move all of Negroid Africa out of genocidal state NATO cleverly is imposing on us with france leading actions plus other NATO nations getting in on action where they fit in.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

    P.S.
    This trip to Las Vegas, Nevada have been anything except what I expected. It seem jewish is making effective use of their clout to try to blacklist me but at same time have freed me from most paralyzing obligation to Establishment. It was stupid egotistical move willing to sacrifice all for sake of one or few arrogance. They do not like my German like method I acquired in elementary. jewish hated it then plus now excess fifty years later they still hate it but use same methods under costly plus worthless camouflage. I found wonders of good record keeping, analyzing of those records plus application of that information work wonder as elementary school football player plus have throughout life used method wherever I think it is fitting. I guess Bebe is going to be highly upset with some jewish billionaires. Happy to acknowledge it is not our problem. Will be out of Las Vegas headed for Texas by end of next week. I feel I should spend my last two years + in United States in area I was born.

  2. Devant la justice américaine, Lafarge a plaidé coupable et devra payer 778 millions de dollars. Le cimentier était accusé d’atteinte à la sécurité nationale pour avoir financé l’État islamique en Syrie.

    Le procureur fédéral de Brooklyn a résumé l’affaire en une phase : « Au milieu de la guerre civile, Lafarge a fait le choix impensable de mettre de l’argent entre les mains de l’EI, l’une des organisations terroristes les plus barbares au monde afin de continuer à vendre du ciment. »

    Au cœur du problème : la cimenterie du groupe à Jalabiya, dans le nord de la Syrie, l’une des plus modernes et des plus importantes du Proche-Orient. Elle est entrée en activité en 2010, un an avant le début de la révolution syrienne qui s’est ensuite transformée en guerre civile. Cette zone de la Syrie fait rapidement partie des territoires visés par l’organisation État islamique.

    ►À lire aussi : Le cimentier Lafarge payera 778 millions de dollars aux États-Unis pour soutien à l’EI

    Selon la justice américaine, l’entreprise a alors payé près de 6 millions de dollars à l’EI et au Front al-Nosra entre aout 2013 et octobre 2014. Des versements d’argent directs, des commandes auprès de fournisseurs contrôlés par le groupe terroriste ou bien le versement d’un pourcentage des ventes. Ces arrangements ont tout de même permis à l’entreprise française de dégager un chiffre d’affaires de 70 millions de dollars à un moment où le prix des matériaux de construction s’envole. Après plusieurs prises d’otages d’employés libérés contre rançons, l’usine ferme tout de même ses portes à l’automne 2014 au moment de la prise du site par l’organisation État islamique.

    Washington estime donc qu’en finançant le groupe terroriste, Lafarge a porté atteinte à la sécurité nationale des États-Unis. L’entreprise a depuis été avalée par le groupe suisse Holcim, en 2015. C’est donc à ce dernier de porter la responsabilité de certains des anciens dirigeants, notamment devant les autorités américaines. En plaidant coupable, il échappe à un long procès et clôt ainsi le volet américain de l’affaire.

    Accusations entre ancien et nouveau dirigeant
    L’ancien PDG de Lafarge, Bruno Lafont a d’ailleurs réagi à la nouvelle ce mercredi. Il accuse notamment Holcim d’avoir mené une enquête « exclusivement à charge contre lui ».

    La discorde n’est pas nouvelle. Selon des fuites diffusées dans Le Parisien, l’année dernière déjà devant le juge d’instruction français, le PDG d’Holcim a accusé Bruno Lafont et ses collaborateurs d’avoir caché les activités délictueuses de Lafarge en Syrie au moment de la fusion en 2015. La stratégie d’Holcim est de détacher la responsabilité des personnes de la société qu’elle a rachetée. Mais ce mercredi 19 octobre, l’ancien PDG a réaffirmé qu’il n’avait pas été informé de paiements à des « groupes terroristes en Syrie ».

    L’enjeu est de taille pour Bruno Lafont, puisqu’il est lui-même mis en examen pour financement du terrorisme en France.

    Mise en examen pour « complicité de crime contre l’humanité »
    L’information judiciaire a été ouverte en 2017 après des révélations du journal Le Monde. Aujourd’hui, Bruno Lafont souhaite être réentendu par les juges d’instruction pour « évoquer de nouveaux éléments » et « solliciter la déclassification de certains documents ».

    De son côté, l’entreprise Lafarge est mise en examen pour « complicité de crimes contre l’humanité », « financement d’une entreprise terroriste » et mise « en danger de la vie d’autrui ». Ce dernier chef d’inculpation a été réclamé par les anciens salariés syriens constitués parties civiles. Outre les prises d’otages, ils ont dû se débrouiller seuls à la fermeture lors de la prise de la cimenterie par l’EI pour rejoindre la frontière turque. Ce volet-là pourrait créer une jurisprudence pour les groupes français installés à l’étranger qui font travailler leurs salariés locaux dans des conditions précaires ou à risque.

    La mise en examen pour « complicité de crimes contre l’humanité » est également rarissime. L’affaire est scrutée par d’autres entreprises françaises qui pourraient être concernées dans d’autres pays. Sur ce chef d’inculpation, Holcim a annoncé avoir engagé un recours contre la confirmation en appel de cette mise en examen.

    Des diplomates du Quai d’Orsay ainsi que le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Laurent Fabius, ont déjà été entendus comme témoins. Leur statut pourrait changer s’il était avéré qu’ils avaient connaissance des paiements de Lafarge en Syrie et n’en avaient pas avisé la justice. Contrairement aux États-Unis, l’entreprise ne pourra pas négocier en France une amende conter l’abandon des poursuites pénales. La loi ne le permet pas pour les soupçons de complicité de crime contre l’humanité.

    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20221019-financement-de-l-ei-en-syrie-en-plaidant-coupable-lafarge-paye-778-millions-de-dollars

  3. Il faut que les maliens comprendre que la Minusma n’est pas là pour protéger les populations, Elle est Là pour protéger les terroristes, sinon combien des villages ont été détruits entre 2012 et 2019 devant les yeux de Minusma, est ce qu’elle a fait de rapport pour l’ONU contre les terroristes ?

    • Tres vraie comme analyse et nous voyons les memes acts en Republique Democratique du Congo, en Republique Centrafricaine, en Haiti, en Somalie, dans les territoires palestiniens, etc…

  4. Bravo Abdoulaye digne fils de Lat Dior, Askia Mohamed, Cheick Anta, Soumaoro, Kante, Birago, Sundjata, Komi Djosse, Babemba, Samory, Soni Ali, Sekou Toure, Nkrumah, Modibo Keita.

Comments are closed.