Rapport 2017 du Médiateur de la République : 122 dossiers traités sur 189 enregistrés

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« La mission de contrôle du Médiateur de la République n’est pas de faire plaisir à quelqu’un, mais de faire respecter la loi. Son but est de se soumettre au droit et de faire comprendre aux usagers qu’ils doivent respecter le droit constitutionnel ». Tels étaient les propos de Baba Akhib Haïdara, Médiateur de la République lors d’une conférence de presse organisée après la remise de son rapport 2017 au Président de la République. C’était le vendredi 18 mai dans la salle de conférence de son institution sise à l’ACI 2000 en présence de son staff.

Selon Baba Akhib Haïdara, du 1er janvier au 31 décembre 2017, les services du Médiateur de la République ont enregistré 189 dossiers de demande d’intervention. Sur ce nombre, 122 sont traités et clos et 67 sont en cours de traitement dont 34 ont fait l’objet d’une demande d’information auprès des organismes mis en cause, 31 sont en cours d’analyse par les chargés de mission des services du Médiateur et 02 sont en attente de la réaction des réclamants.

A en croire le Médiateur de la République, les catégories des réclamations de ce rapport 2017 ont trait à plusieurs domaines. Il s’agit entre autres, de la gestion domaniale avec 61 dossiers, la justice 46, la gestion de carrière 28, la protection sociale 27, les contrats de marchés 5, les litiges privés 3, l’éducation et d’autres dossiers 17. « Ces chiffres démontrent qu’il y a plus de réclamations et de plaintes en foncier ». Pour le Médiateur, il est impératif de prendre des dispositions idoines afin de faire face à ce phénomène rapidement. « De plus en plus, il y aura plus de réclamations car, il y aura plus de dysfonctionnement dans les services surtout avec les services qui vont s’installer, particulièrement ceux des régions du nord du pays longtemps non opérationnels », a prévenu M. Haïdara.

Le Médiateur de la République contribue de façon significative à la transparence de l’action de l’administration et à l’amélioration de ses relations avec les usagers en relevant les dysfonctionnements pour lesquels il propose des solutions. Courant 2017, le bureau du Médiateur a effectué une mission particulière dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Cette mission, selon le premier responsable de la structure, a consisté à préparer et présider la conférence d’entente nationale prévue dans l’accord. Les conclusions de cette conférence, dit-il, ont servi de base à l’élaboration d’une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation au Mali.

Parlant de l’espace d’interpellation démocratique (EID), le Médiateur de la République a affirmé que cet espace de dialogue démocratique entre gouvernants et gouvernés a enregistré en 2017, en plus de son public traditionnel, deux groupes dont la présence a été particulièrement valorisante. Il s’agit de deux groupes qui sont l’association des Médiateurs des pays membres de l’UEMOA créée en octobre 2008 à Ouagadougou qui a décidé de participer à l’EID étant entendu que ce forum offre un espace de dialogue entre gouvernants et gouvernés et, le groupe venu de l’Assemblée nationale du Niger, en quête d’expérience de bonne gouvernance et de démocratie.

Drissa Togola    

 

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