Ralliés à IBK pour sauver leurs arrières

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Le candidat à la présidentielle Ibrahim Boubacar Keïta dans un bureau de vote à Bamako le 11 août 2013  © AFP
Le candidat à la présidentielle Ibrahim Boubacar Keïta dans un bureau de vote à Bamako le 11 août 2013
© AFP

N’ayant jamais crû en IBK,  qu’ils n’arrêtaient de qualifier de putschiste et d’ancien barondes régimesqui ont pillé le pays ces vingt dernières années, 21 candidats comme lui, après son raz de marée du 1er tour, à 100 à l’heure, se sont retrouvés chez lui, arguant  de piteuses ressemblances de programmes ou de projets de sociétés.

 

Du vent, rien que du vent, le président qui entre en fonction demain mercredi à zéro heure connaît ses partisans. Ce sont ceux- là qui, ont renoncé à leurs propres candidatures pour soutenir la sienne, ou ceux qui n’ont fait que le suivre depuis des mois, tout juste convaincus de sa force et de sa puissance à gagner età sortir le pays des difficultés qu’il connaît.

 

Ces ralliés de la 25e heure, sont juste là pour ceux qu’ils savent, pensant, que les maliens sont des idiots et qu’ils sont les  seuls à devoir être, tout le temps, les seuls convives.

 

Pour la première partie, nous nous arrêterons aux grosses cylindrées, ralliés du second tour.

 

Dr ChoguelKokalaMaiga :

Choguel Kokalla Maïga, le candidat du MPR, le 28 avril 2002.
AFP

IBK ou Soumaila Cissé, tous auraient fait le chemin inverse. Le tout puissant patron del’AMRP (ex CRT), président du MPR devant l’éternel, ChoguelKokalaMaiga, se sachant peu ministrable après son passage chez ATT, se serait juste rallié pour garder son poste de Directeur Général, un fauteuil beaucoup plus juteux que celui d’un ministre. Le salaire du DG de l’AMRP est connu pour être très élevé. Passons sous silence les indemnités et frais mirobolants de nombreuses missions en dehors du Mali. En ralliant IBK, il se donnerait une chance fut –elle mince de garder encore un peu son fauteuil, ce qui n’est pas évident au regard de la gouvernance annoncée.

 

 

Dramane Salif Dembélé :

Dramane Dembele

Candidat du parti Adema et classé 3e à la présidentielle de juillet- août 2013, il n’a pas hésité à marcher sur les principes démocratiques de son parti pour chuter dans la cour d’IBK. Même ces soutiens inconditionnels des 2 tours, après avoir dépensés et parcourus le pays pour la cause d’un parti qu’il représentait, ont fini, le cœur déchiré par l’abandonner, s’ils ne l’ont tout simplement étrillé sur leur forum, déçus qu’ils soient, par ses comportements.

 

 

L’homme Dembélé, n’en a cure. Après le premier tour, connaissant la suite de la chose, comme n’importe quel malien d’ailleurs, il n’a pas attendu, les deux pieds joints s’il vous plaît.  Ayant dépensé de la manière qu’il sait et se sachant réellement dans l’œil de l’autre, il est devenu plus IBKISTE que les Soumeylou, Tiéman Hubert, Safi Traoré, Sabati, Miria, des conditionnels de toujours. A défaut de gagner, il rallie le nouveau président espérant que ce dernier le couvrira ou l’aiderait à récupérer ce qu’il a placé pour gagner l’argent de campagne.

 

 

MountagaTall :

Me Mountaga Tall

Candidat depuis 92, il n’a connu que les défaites et n’a jamais lorgné du côté des postes ministériels. Député hier, député aujourd’hui, député toujours. Son soutien pourrait le permettre de rester député de Ségou, si, allié d’IBK, on le laissait s’inscrire sur la liste des vainqueurs du jour. Mieux, l’Etat du  Mali, selon une source généralement bien informée, lui devrait de l’argent. Des honoraires impayés quidépasseraient la centaine de millions de nos francs. On ne sait jamais, son ralliement pourrait servir à ce niveau aussi. Qui a dit que Baba ne sait plus ce qu’il veut. Haut perché sur son presque deux (2), il voit presque tout et de loin.

 

 

Ahmed Sow :

Hamed Sow

Premier ministrable tout indiqué après la réélection de son mentor ATT, le géniteur du PDES, accablé par un dossier obscur, finira la mort dans l’âme par se contenter d’un ministère qu’il abandonnera en octobre 2008, au profit de Mamadou Diarra dit IGOR de la BIM. SA, sous la pression du tout puissant patron à l’époque de la Commission Européenne, Louis Michel. Le député européen menaçait de ne pas fouler le sol malien avec sa mallette bourrée de blé si, ATT ne le renvoyait pas. Contre mauvaise fortune, le président qu’il était, fit bon cœur. Ahmed Sow, jusqu’au coup  d’état du 22 mars 2012, la mort dans l’âme, s’est contenté d’un fauteuil de conseiller spécial.

 

 

Candidat au fauteuil laissé vacant par son maître, Ahmed Sow, tout le long de sa campagne, n’avait arrêté de verser sa bile sur les anciens barons de la république des vingt dernières années, même s’il prit le soin de ne nommer personne, sachant pertinemment, qu’aux côtés des Soumaila, Modibo, Choguel, Mountaga et autres, IBK avait occupé une place de choix. Ambassadeur, ministre, Premier ministre, président de l’AN.

Que dire donc de cet Ahmed Sow, titulaire de  0 %, vite rallié au même IBK. Que pourrait – il attendre de son ralliement ?

 

 

Moussa Mara :

Moussa Mara,

Le jeune Maire jugé à tort ou à raison de monsieur propre, a tout intérêt à rallier le nouveau président. ATT réélu en 2007, ne voulait pas souffrir la présence d’IBK et pour y arriver, il mettra des pieds et des mains pour le vaincre afin qu’il n’arrive à l’AN pour prétendre au fauteuil qu’il avait occupé cinq ans plutôt. Moussa Mara jouera à plein gaz le jeu, seul la coalition RPM, Adema et URD a permis au président du RPM de retrouver son statut de député. La suite on la connaît, Mara se consolera de la mairie de la CIV. Eliminé de manière ridicule au 1er tour comme 14 autres candidats abonnés au 0%, Mara ne pouvait que rallier IBK. Sa jeunesse, sa combativité et la connaissance du terrain de sa commune, peuvent lui permettre avec la bénédiction d’IBK, d’enlever un siège de député en CIV en attendant les communales de mars ou d’avril 2014. Aux dernières nouvelles, aux dires du quotidien, Info matin, journal très proche du nouveau pouvoir, Mara est déjà en service au niveau des audits que le président IBK commanderait très prochainement.

 

 

Haidara Chato Cissé

Candidate malheureuse du dernier scrutin, Chato Cissé, toute candidate qu’elle était, flirtait  avec le camp d’IBK, mais aussi avec l’ancienne famille présidentielle. Proximité familiale ? Redoutable stratège, elle flaire toujours le bon camp et les bonnes affaires et trébuche rarement. Est-ce pourquoi, candidate même éliminée, elle n’a pas voté au second tour de la présidence de la république, à Bourem, où, elle a voté au 1er tour ? En tout cas, elle ne pouvait être à la fois à Bourem et à Sébéninkoro, derrière IBK entrain de faire son devoir civique. Politique et femme d’affaires, Chato pourrait viser la billetterie des déplacements des membres du nouveau gouvernement, pourquoi pas de la présidence de la république.

 

 

Housseini A Guindo

Poulo, président Codem

De tous les candidats battus et ralliés, il est le seul à prouver une certaine légitimité politique. HousseiniAmionGuindo, puisqu’il s’agit de lui, est arrivé 5e loin derrière le président IBK, juste derrière Modibo Sidibé qui, a préféré Soumaila Cissé, son légendaire allié politique.

Mais, Housseini A Guindo dit Poulo, serait à ce qu’on sache, le seul à avoir jusqu’au 1e tour de la dite présidentielle, un réel contentieux politico – personnel avec le président élu. Député RPM élu à Sikasso, Poulo, au cours d’une réunion aurait violemment haussé le ton avec IBK. Beaucoup  de choses se racontent aujourd’hui encore autour de cette malheureuse rencontre.

Membre d’une fratrie qui a longuement cheminé avec IBK, avant de casser avec, Poulo connu pour être orgueilleux et assez vindicatif, a tout à gagner en regagnant rapidement la sympathie de son ‘’ancien’’ grand frère, si, il ambitionnait de revenir à Bagadadji. Car, son ralliement politique, tout comme tous ses camarades du collectif des candidats, reste insignifiant. Avec eux, ou sans eux, IBK était assuré d’arriver haut la main au soir 11 août.

Les huit (8) autres sont venus juste pour se faire zoomer par la camera, derrière IBK, à  Sébéninkoro, le jour de la votation du 2e tour.

Sory de Motti

 

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5 COMMENTAIRES

  1. Ah ! La politique politicienne ! Un jeu complexe. Heureusement que IBK a étudié la vraie politique dans des universités prestigieuses. Je pense qu’il saura, avec toute son expérience et l’aide des conseillers sincères, démêler et éviter les éventuels pièges.

  2. Sorry de Motti ou de Potti Potti, si tu es aigris et a peur qu’un de ceux-ci va “prendre ta place”, dis toi IBK meme ne te voit pas. Tu es trop perit pour etre remarque. Et puis tu sens la haine, sinon pourquoi n’y as-tu pas ajouter SBM? Il a ete au coeur de tous les regimes et etait un ministre d’ATT non? N’a-il pas declare forfait avant le match pour se “ralier”, connaissant deja la fin, (etant l’ancien directeur de la SE-police politique malienne)

  3. Que Dieu veille sur le Mali. Ces hommes politiques guidés seulement par l’appât du gain me font pitié.
    Salut.

  4. Tous ceux qui ont volé les deniers publics vont les VOMIR, meme s’ils ont appelé à voter IBK au second tour!

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