Dans le but de rapprocher les candidats à l’élection présidentielle à la population jeune les responsables de l’Union des jeunes pour l’avenir du Mali (UJAM) ont initié la tribune vis-à-vis. Le centre Togola a servi de cadre à cette rencontre. L’objectif de cette tribune est de permettre aux candidats de dévoiler leur programme à court, moyen et long termes aux jeunes à travers des questions réponses pour leur permettre de faire un vote utile lors des prochaines échéances électorales.
Le candidat de la Convergence d’action pour le peuple (CAP), Racine Thiam s’est soumis à cet exercice démocratique. Au cours des échanges, le candidat a parlé dans un langage franc aux jeunes de l’UJAM. “La jeunesse pendant les vingt dernières années ne s’est pas intéressée à la chose politique. Mais elle s’est préoccupée des 5000 francs et des T-shirts et il est aberrant de voir ces jeunes s’asseoir sous un arbre pour critiquer” a déploré le candidat de la CAP.
Parlant du manque de patriotisme des jeunes maliens, Racine Thiam dira qu’il est paradoxal de demander à un jeune d’aller se faire tuer pour un pays alors que d’autres continuent d’élire des hommes à cause des intérêts pécuniaires. On ne peut pas mourir pour un pays où les ministres se complaisent dans la corruption. Il a invité les jeunes à faire la différence entre les différents courants philosophiques tels que les libéraux, les communistes, les capitalistes, les socio-démocrates… Selon lui, il est impensable qu’un socialiste puisse travailler dans un gouvernement capitaliste. Mais malheureusement au Mali tout le monde travaille dans une même équipe gouvernementale donc, c’est le partage du cadeau au détriment de l’intérêt du peuple. Le premier axe de son projet de société est la création de la richesse afin de la partager de façon équitable.
Sur la situation économique du Mali Racine Thiam est très formel “Le Mali n’est pas un pays pauvre mais seulement les ressources générées sont illégalement reparties. Au titre de la justice, le porte étendard de la CAP compte faire des reformes profondes au niveau de la justice. Car, il est impossible de créer un Mali fort et des institutions fortes avec des juges brigands et corrompus. Un autre axe de son projet de société c’est de faire du Mali un pays émergent à l’horizon 2023.
La création d’un fonds d’investissement de 100 milliards de francs CFA, la création de la valeur ajoutée à travers la transformation des matières premières, la lutte contre la corruption sont entre autres des axes consignés dans son programme de société. A ses dires, il est inadmissible de construire des infrastructures à coup de centaine de milliards pour une population qui meure de paludisme et qu’en plein centre ville cette population souffre du manque crucial d’eau potable.
Boubacar PAITAO