L’avènement d’une majorité aussi solide autour du Rpm, parti majoritaire, en lieu et place de l’actuel Premier ministre minoritaire, Mousa Mara, préfigure, selon toute vraisemblance, la prépondérance longtemps revendiquée du fait majoritaire dans la conduite des affaires publiques. Un changement de gouvernement est ainsi imminent, selon des sources concordantes, mais la principale énigme demeure : laquelle des éminences de la majorité jouira des préférences présidentielles.
Les sources sont quasi unanimes là-dessus : les jours du Gouvernement Moussa Mara sont comptés. Le successeur d’Oumar Tatam Ly sera bientôt à son tour balayé par les fortes vagues lui ayant servi de piédestal. Pour les motivations rationnelles de son départ, l’explication est toute simple et se résume en ceci : depuis son accession à la Primature, l’actuel chef du Gouvernement s’est plus évertué à mériter son poste qu’à servir la nation avec désintéressement. Comme propre aux missions indument dévolues, les actions spectaculaires ont pris l’ascendant sur les desseins sublimes au point de révéler un vide contenu du catalogue de bonnes intentions auquel la représentation nationale, majoritairement constituée du Rpm, a accordé sa caution plus par obligation de convivialité que par réelle communion avec un Pm à peine accepté dans la famille.
Le désamour ne va d’ailleurs pas tarder à intervenir sans qu’il n’y ait jamais eu de lune miel entre le président du parti Yéléma et le parti présidentiel. Ajoutée aux offensives de charme – sur fond d’intentions manifestes de tirer parti d’une dominante position administrative pour étendre des tentacules et conforter quelques assises politiques -, le malentendu a finalement éclaté au grand jour au détour de la grande polémique suscité par le leadership au sein de la majorité présidentielle.
Après de longs tiraillements entre le Pm minoritaire et les tenants du fait majoritaire, les seconds ont finalement pris le dessus, il y une dizaine de jours, au CICB avec l’installation d’une forte coalition de la majorité présidentielle autour du Rassemblement Pour le Mali. Ce n’est guère pour faire un cadeau d’anniversaire à IBK – dans la foulée notamment de la date anniversaire de son accession au pouvoir -, mais plutôt pour extraire le précieux instrument politique de l’emprise du chef du gouvernement. Auquel les différentes composantes pro-présidentielles ont préféré le huitième vice-président du BPN-Rpm.
L’épisode consacre l’épilogue d’une démarche enclenchée depuis quelques mois au nom de la prédominance du fait majoritaire dans la conduite des politiques publiques, une doléance autour de laquelle le BPN-Rpm semble avoir eu gain de cause auprès du président de la République, lors de leur rencontré. L’adhésion massive des formations significatives à la même cause fait figure d’argument supplémentaire et contraignant pour un changement d’attelage gouvernemental, mais il se pose encore l’épineuse équation de la figure la mieux désignée pour le charrier.
Le nom qui revient constamment sur les lèvres n’est autre que le Secrétaire générale du Rpm. Puissant ministre du Développement rural depuis le début de l’ère IBK, Bocari Tréta s’impose par sa forte notoriété à l’intérieur comme en dehors de sa famille politique.
Sa carte jouit notamment de la faveur des autres formations significatives de la majorité présidentielle, en l’occurrence son ancien parti l’Adéma-PASJ, mais elle semble être accueillie avec circonspection car son habileté politique suscite une peur bleue dans les coulisses de Koulouba. De toutes les façons, selon des sources bien introduites, la sympathie du sommet lui serait âprement disputée par l’actuel homme fort du BPN-Rpm, Boulkassoum Haïdara. Candidat malheureux à la députation en Commune I du District, le 7ème vice-président ne semble pas avoir autant d’influence que son rival fictif au sein de la famille des Tisserands. Toutefois, sa montée fulgurante et spectaculaire, pour nombre d’observateurs dans le bain de sa proximité avec le chef de l’Etat, constitue un indice révélateur voire un signal fort de la consécration prochaine de celui qui était même pressenti comme président de l’institution nationale. Notons que de sa position de 7ème vice-président, Boulkassoum Haïdara vient d’être bombardé président de fait du parti majoritaire, après que le BPN-Rpm ait décidé de le hisser au rang de porte-parole et signataire des engagements financiers du parti majoritaire en lieu et place de sa présidente intérimaire, Mme Keita Rokiatou N’Diaye.
La divergence autour d’une figure consensuelle au Rpm est ainsi évidente et se complique davantage avec une troisième dont le nom se confirme de plus et sort progressivement des indiscrétions de l’entourage présidentiel. Il s’agit notamment du ministre de l’Environnement de l’Assainissement et de l’Eau, Abdoulaye Idrissa Maïga. En déplacement aux Etats-Unis où il représente le chef de l’Etat à une conférence mondiale, l’ancien Directeur de campagne d’IBK est réputé d’une technicité indiscutable auquel s’ajoute une intégrité morale jusqu’ici jamais pris en défaut.
Quoiqu’il passe par ailleurs pour un personnage politiquement peu souple, intransigeant jusqu’au seuil de la raideur, il réunit, de sources concordantes, toutes les qualités qu’exige une collaboration conviviale avec son ancien employeur es qualité directeur de campagne.
- K.
Recapitulez la liste des differents et multiples noms RPM avances pour la primature et vous vous rendrez compte que, presque, tous ces noms y figurent deja. Ces gens que vous citez ont deja de lourdes responsabilites et il leur faut montrer qu’ils sont a la hauteur de ces responsabilites qui leur sont actuellement confiees. Donc resaisissez vous M. les journaleux et cessez de nous raconter des montages de mensonges. Le PM Mara est nomme par le Presi IBK et lui seul decide de qui doit etre son PM. Il a decide et il serait mieux que le RPM arrete ces maladroits soubre-sauts pour soutenir le duo IBK-Mara.
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