C’est dans la grande ferveur que l’Union pour la République et la démocratie (Urd) a accueilli, le 20 mars 2013, de nouveaux adhérents venus de divers horizons politiques. Cette cérémonie d’adhésion, qui a eu pour cadre le Grand Hôtel de Bamako, était placée sous l’égide du président du parti, Younoussi Touré, également président de l’Assemblée nationale du Mali. C’était en présence des membres du Bureau politique national de l’Urd et du porte-parole des nouveaux adhérents, Daouda Moussa Koné. L’invité- surprise étant le président d’honneur du parti Soumaïla Cissé, candidat à la présidentielle de 2013.
Depuis maintenant plus d’un an, notre Nation est confrontée à une situation extrêmement difficile en raison de la crise socio-politique et sécuritaire. Cette crise a affecté l’Etat, biaisé le débat politique au cours duquel beaucoup de militants ont connu des frustrations et l’incompréhension du fait qu’on s’éloignait fondamentalement des principes de base et des valeurs républicaines. C’est en ces moments, pendant que nos amis africains et français sont en train de verser leur sang pour notre liberté, que nous devons nous atteler au rassemblement, au dialogue et à la réconciliation, dans le strict cadre républicain.
Dans cette optique, certains cadres et hommes politiques (principalement du parti Sadi, du Cnid, du Rpm, du Mpr et du Pdes) et leurs camarades ont décidé de prendre leur destin en main, pour tenter d’autres options possibles, afin de contribuer de manière positive à la construction nationale, dans la logique du respect des valeurs républicaines.
A en croire le porte-parole des nouveaux adhérents, Daouda Moussa Koné, ces cadres et hommes politiques ont porté leur choix sur l’Urd pour deux raisons fondamentales. D’abord parce qu’ils pensent que l’Urd est un parti fédérateur, démocratique, républicain et un parti d’écoute. Ensuite, parce qu’ils partagent avec cette formation politique un certain nombre de valeurs dont le patriotisme, la probité morale, la justice sociale, la transparence et la rigueur dans le travail. «En décidant d’adhérer à l’Urd, les militants ici présents, par ma voix, s’engagent à aider à l’élargissement et au renforcement de la base du parti dans les communes de leur ressort, en vue d’atteindre ses objectifs, tout en respectant la discipline au sein du parti.»
Relevons que ces nouveaux adhérents à l’Urd viennent des cercles de Kayes, Kita, Kolondiéba, Bougouni, Yanfolila, Ségou, Baraouéli, San, Kôrô, Macina, Niono, Markala, Douentza, Téninkou, Gao, Ansongo, Kidal, ainsi que des Communes II, V et VI du District de Bamako. Au total, à ce jour, ils sont 178 responsables, tous partis confondus dont 2 députés, 54 conseillers municipaux, 27 membres de Comité central, 95 membres de Bureau de coordination. Une belle moisson dont s’est réjoui Younoussi Touré, tout en arguant que c’est là une preuve du dynamisme de l’Urd et un bel acquis pour le probable candidat du parti, Soumaïla Cissé.
Ce dernier qui était d’ailleurs l’invité-surprise à cette cérémonie, tout en remerciant le Bureau politique national de l’Urd pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé, a rappelé qu’au cours de son séjour en France, le président de l’Urd, Younoussi Touré ainsi que Dioncounda Traoré, Diango Cissoko, Tiéblé Dramé, Mountaga Tall et Iba N’Diaye lui ont rendu visite. Il souligné qu’en quittant le Mali, après son agression par des militaires, il avait eu le soutien de la France, du gouvernement du Mali et de l’ex-Premier Ministre Cheick Modibo Diarra.
Il avait poursuivi : «Ce qui est important aujourd’hui, c’est l’avenir du Mali. Nous voulons consolider notre démocratie. La démocratie de demain nécessite pour nous des élections crédibles et transparentes. Le défi majeur pour le Mali est non seulement d’organiser les élections, mais aussi de parvenir au dialogue et à la réconciliation nationale, afin d’apaiser les cœurs et les esprits, et de reconstruire le pays».
Bruno LOMA