En quête de paix : Et si IBK s’inspire de la Charte pour la paix de Bouteflika

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Ibrahim Boubacar Keïta, Président de la République du Mali
Ibrahim Boubacar Keïta, Président de la République du Mali

La volonté de l’institution d’une loi d’entente nationale par le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita à l’image des pays confrontés aux mêmes phénomènes à tout sens. En Algérie, une pratique similaire existe, notamment la loi de concorde civile.

Chef de file de la médiation dans la crise du Nord, l’Algérie a une longue et riche expérience dans le domaine. Et voulant instituer une loi d’entente nationale, IBK rejoint tout simplement son homologue algérien,  Abdoulaye Aziz Bouteflika qui, pour gérer mieux le terrorisme et la lutte armée, a opté pour la loi de “concorde civile”.

Le gouvernement malien va proposer une loi “d’entente nationale” exemptant de poursuites “tous ceux impliqués dans une rébellion armée” à condition qu’ils n’aient “pas de sang sur les mains”, a annoncé le président, Ibrahim Boubacar Kéita, dans son message de fin d’année.

Le président Kéita dit s’inspirer de la “charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale” qui lui a été remise le 20 juin, deux ans jour pour jour après la signature de l’accord de paix au Mali, par l’ex-rébellion.

Pour “conforter la réconciliation nationale”, cette charte “propose des mesures spéciales de cessation de poursuite ou d’amnistie en faveur de certains acteurs de la rébellion armée de 201”, a-t-il indiqué. “Le projet de loi sur l’entente nationale” qui sera présenté “dans les semaines qui viennent” prévoit donc “l’exonération de poursuites de tous ceux impliqués dans une rébellion armée, mais qui n’ont pas de sang sur les mains”, a-t-il ajouté.

Il comportera également “des mesures d’apaisement après l’accélération des procédures en cours et les réparations accordées aux victimes reconnues”, ainsi qu’un “programme de réinsertion pour tous ceux qui déposeront les armes et s’engageront publiquement à renoncer à la violence”, a affirmé le chef de l’Etat. Mais il “ne constitue ni une prime à l’impunité ni un aveu de faiblesse. Encore moins un déni du droit des victimes”, a-t-il assuré.

Ibrahim Boubacar Kéita a souligné que d’autres pays confrontés aux mêmes phénomènes “ont pratiqué une démarche similaire”, en référence, notamment, à la loi de “concorde civile” en Algérie voisine.

Reste à savoir si au Mali ou une bonne partie de l’opinion s’oppose à toute idée tendant à blanchir les ex-rebelles une telle démarche peut réussir.

A.M. C. avec algeriepatriotique

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