Questions brulantes de la nation : Tout échappe au contrôle d’IBK

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IBK : "Je ne suis sous l'influence de personne"
SEM Ibrahim Boubacar Keita président Malien

Considéré comme un homme à poigne qui peut tenir tête au diktat de la communauté internationale, le Président Ibrahim Boubacar Keïta  a été plébiscité lors de la présidentielle de 2013 avec plus de 77%. Mais aujourd’hui, la réalité est tout autre.

La résolution rapide et définitive de la crise du Nord à travers la construction d’une armée robuste, la lutte contre la corruption et le népotisme, ainsi que le redressement de l’école étaient entre autres les sujets auxquels les Maliens cherchaient des réponses claires depuis belle lurette. A la recherche d’un messie, les électeurs se sont rués sur l’un des 27 candidats de la présidentielle. Il s’agit de l’actuel président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Même s’il n’avait pas un projet de société pour le Mali, il était difficile pour la majorité des Maliens de résister à son slogan de campagne et à ses discours populistes. Ces discours collaient vraiment à la réalité du moment. Quand on prend par exemple le slogan «Pour l’honneur du Mali, pour le bonheur des Maliens: le Mali d’abord». Où encore : «Désormais, aucun groupe terroriste ou criminel ne franchira la frontière du Mali sans trouver devant lui les forces armées nationales en position de combat». Ces déclarations étaient rassurantes à telle enseigne qu’une bonne frange de la population n’a plus cherché à comprendre les autres candidats. Le Président recherché est là, il s’agit d’IBK.

Mais, après 9 mois de gestion d’IBK, la réalité est tout autre. Nous assistons à un délitement de l’Etat jamais inégalé. La corruption et le népotisme ont atteint leur paroxysme et le régime ne cesse d’accumuler les erreurs.                               Dès son investiture, le chef de l’Etat n’a eu mieux à faire que de s’adonner au favoritisme. Les  faveurs accordées aux membres de sa famille et à ses vieux amis politiques au niveau du gouvernement ne sont plus à démontrer. Son  fils Karim a  été propulsé  député puis président de la Commission de défense de l’Assemblée nationale. Au même moment, le beau-père de ce dernier est imposé à la tête de la même institution.               Quelques mois plus tard, un marché d’équipement de l’armée, estimé à plus de 69 milliards FCFA, est attribué à l’un de ses conseillers spéciaux.  La tentative de démenti orchestrée depuis Koulouba a été vaine, les faits étant têtus.                     Comme si de rien n’était, IBK décide  de se taper un nouvel avion de commandement à 20 milliards de nos francs. Raisons invoquées : l’ancien avion présidentiel n’est pas en bon état. Il n’a même pas de papiers, a affirmé son fusible de Premier ministre devant les députés. «Cet avion est immatriculé TZ001  et a subi des entretiens techniques aux USA. Donc remis à neuf par ATT», rétorquent les dignitaires du régime défunt. Sur le plan de la communication, le gouvernement est battu à plate couture.                       Avant que le peuple ne digère cette dépense inutile, car l’armée a besoin d’être équipée pour mener à bien sa mission, le Premier ministre effectue une visite inopportune à Kidal, le 17 mai. Les conséquences de ce voyage sont lourdes : des représentants de l’Etat sont pris en otage, dont certains sont par la suite froidement exécutés. Blessé dans son orgueil, le chef du gouvernement tient des propos qui frôlent l’inconséquence: «Cette attaque du gouvernorat est une déclaration de guerre et la question sera traitée comme telle par la République du Mali», a-t-il déclaré. Ainsi, sous des ordres jusque-là anonymes, l’armée attaque et libère le gouvernorat de Kidal, le mercredi 21 mai. Tout le monde applaudit croyant que c’était le début du rétablissement de la dignité perdue. Malheureusement, le même jour, c’est la déconfiture de l’armée. Les groupes terroristes chassent nos combattants de toute la ville de Kidal, tuent plus de 50 soldats et font des dizaines de prisonniers. Le peu de dignité et d’honneur que nous avions nous sont ôtés. IBK, dépassé, pense à jeter l’éponge, à ses dires.   A la suite de cette débâcle, le Mali   capitule. Le Président change de discours. Il demande un cessez-le-feu immédiat.

Dans ses interventions ordinaires, on reconnait en IBK un Président intraitable. Un Président qu’on ne trimbale pas. « Aucun groupe armé ne se hissera à ma hauteur pour discuter d’égal à égal autour d’une table», clamait-t-il.  Mais hélas, les choses ont changé, tout échappe au contrôle d’IBK. Il faut un autre discours qui colle à la réalité même si cela ne plait pas aux millions de Maliens qui l’ont élu. Couteau sur la gorge, IBK privilégie le dialogue. Il est même prêt à négocier hors du Mali. En clair, notre pays entrevoit d’accepter toutes les conditions posées par les vainqueurs de la bataille de Kidal. Après cette fuite de l’armée au Nord, d’autres fuites ont eu lieu au Sud. Les sujets du DEF et du BAC ont fuité. Ce qui entame la crédibilité de nos diplômes à l’échelle internationale. Une semaine après, ce sont des dizaines de prisonniers détenus à la Maison centrale d’arrêt de Bamako-Coura qui s’évadent.  Une situation que le Mali n’avait jamais connue depuis 23 ans. Ces évènements malheureux qui se succèdent dans notre pays prouvent à suffisance que tout échappe au contrôle d’IBK. Alors aidons notre IBK malgré lui-même à  sauver ce qui peut l’être.

Oumar KONATE 

 

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5 COMMENTAIRES

  1. Loterie nationale c’est l’intérêt national !
    L’unité nationale c’est l’intérêt national !
    L’intérêt national c’est combattant national !
    Arrêtons l’hypocrisie, arrêtons de nous diviser !
    L’heure est grave !
    Un pour Tous, Tous pour Un !
    Soutenez l’armée, soutenez le gouvernement !
    Car les vautours ont compris qu’il n’y a rien à manger !
    C’est pour cela qu’ils essayent de noyer IBK !
    C’est facile de critiquer IBK derrière son clavier !
    Pour moi, les baguettes magiques n’existent pas !
    Il ne faut pas que les maliens se sous-estime !
    Ils subissent les conséquences des dirigeants lâches !
    Les hyènes ont profité de ça !

  2. IBK,Président de la république du MALI pour 5 ans? Les Maliens ont voulu celà avec la complicité des renegats de KATI? Le MAli sera humiliée durant le mandat d’IBK et c’est dommage qu’il lui reste 4 longues années et 3 mois? On souhaite pas un coup de force aventuriste, mais l’attente sera longue? Mara veut à travers IBK, se faire la main pour prétendre……..? Je pense que les maliens n’ont pas perçu les manèges de MARA.Anticiper les désirs d’IBK? et il le fait bien! Quelqu’un qui va prospérer en POLITIQUE? Aux MALIENS d’en tenir compte pour lui brûler les ailes? Enfin,MARA sera l’homme de demain inch’allah puisque……….? Regrettable mais ouiiiii? Parmi la classe Politique, SOUMI est le seul à percevoir ce qui arrivera au MALI sous peu?

  3. les 77 pourcent sont a lactif du capitaine sanogo et de ses amis de la junte qui pensaient que son election pouvait les sauver Malheur a eux il ont cree trop de problemes a ce pays

  4. Mr du Prétoire, la situation que tu dépeins est un peu idyllique car la réalité est plus chaotique que cela. IBK a été comme une marchandise avec un vice caché à l’acheteur. Bref il y a eu tromperie sur la marchandise et le malien n’est pas prêt de pardonner à ces messieurs qui ne pensent qu’à leur personne et leur confort. C’est dommage et les élections communales qui arrivent nous donneront l’occasion de rectifier le tir. Ils sont capables de repousser les dates des élections pour ne pas se faire sanctionner!!

    • Détrompes toi mon frère, aux prochaines communales, ils vous vendront les mêmes pommes de terre pourries!

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