Le climat tendu entre l’opposition et le Président IBK a beaucoup inquiété la France qui a depuis la crise malienne et le semblant sauvetage du pays entamée une implantation tout azimut de ses intérêts au Mali. En effet depuis l’élection présidentielle d’août 2018, constatant que les intérêts français sont menacés, les autorités de ce pays ont instruit à IBK de tendre la main à l’opposition afin de sortir le Mali de l’impasse, au motif que la France a plus de 1000 sociétés qui opèrent dans notre pays sans compter l’opération d’extraction d’or dans l’adrar des Ifoghas. Ce n’est donc pas de gaité de cœur qu’IBK tend aujourd’hui la main à Soumaïla Cissé, suite à une rencontre faite le 26 février 2019 en fin d’après-midi à Koulouba.
Soumaïla Cissé, économiste chevronné, grand homme politique et grand patriote s’est ouvert à IBK dans un langage clair. C’est là qu’IBK a compris que le débat national tant réclamé par l’opposition n’a pas pour but de lui refuser son deuxième mandat, mais de sauver le Mali plutôt, notre patrimoine commun qui est en danger pour plusieurs raisons.
En prélude à l’apaisement souhaité, Soumaïla Cissé a entamé une série de rencontres en commençant d’abord par tous les anciens présidents du Mali. Il est pratiquement le seul homme politique capable de nos jours de réaliser cette prouesse dans le but de dégager une position commune sur les grands enjeux de l’heure. C’est donc dans ce cadre, qu’il s’est entretenu en premier lieu avec, le Général Moussa Traoré, grand connaisseur de la crise du nord du Mali et grand officier stratège. Cette rencontre s’est passé au domicile du Général Moussa Traoré à Djicoroni-Para au soir du lundi 4 mars vers 18 h 30 mn. Le tombeur du père de l’indépendance un certain 19 novembre 1968 a échangé pendant deux heures avec Soumaïla Cissé. Le Général Moussa Traoré a été au début de la crise dans les années 1960, à ce titre, il connaissait plusieurs leaders du mouvement séparatiste de l’adrar des Ifoghas. Aucun sujet n’était tabou au cours de cette rencontre, car l’essentiel était d’aller à la résolution des défis de l’heure.
Ensuite, il a rencontré Dioncounda Traoré, celui-là même qui a fait intervenir les troupes françaises à Konan, un onze janvier 2013 contre les nombreuses colonnes de terroristes et de djihadistes. Dioncounda Traoré a ouvert son cœur à lui, en lui expliquant que les lignes rouges fixées par lui à François Hollande ont été franchies. Cela est important à savoir car la France a triché sur marchandise contre le peuple malien. Selon d’autres indiscrétions, Dioncounda s’est inscrit dans la logique d’un débat national inclusif même s’il doit porter le nom de Cadre de Concertation National (CCN) qui débattra des questions nationales extrêmement importantes pour le futur du Mali. Dioncounda dit avoir confiance en Soumaïla Cissé à cause de son génie politique.
Ce fut le tour par téléphone de l’ancien président ATT en exil au Sénégal depuis avril 2012. Le Président ATTconnait les raisons qui ont fait qu’il a laissé passer les rebelles libyens avec leurs armes sophistiquées, malgré les mises en garde contre cette situation de la part des présidents nigériens, algériens et la remise aux rebelles d’une somme de 50 millions F CFA pour leur souhaiter la bienvenue au nom du peuple malien. Les maliens pensent qu’ATT a caché la vérité aux maliens. La dernière rencontre avec les présidents se fera avec Alpha Oumar Konaré, le lynx de la scène politique malienne ou encore le Diégo Maradona de notre politique. Pour rappel, le président Alpha Oumar Konaré, a signé la paix avec IBK, il y a tout juste deux voir trois ans, lui qui avait mis en garde les maliens contre le choix d’IBK, du fait qu’il est sans vision réelle pour le futur du Mali, et surtout son goût immodéré du luxe , au moment, où les caisses de l’Etat sont vides. Le sort ayant décidé autrement de l’avenir du Mali, Alpha Oumar s’est rendu à l’évidence pour faire avec, mais en fermant, les yeux, les oreilles, le nez contre les méfaits de la gouvernance d’IBK. Même avec la grande crise de mars 2012, il est resté sourd. Tous ces anciens présidents rencontrés ont adhéré à la démarche de l’opposant Soumaïla Cissé et ont promis de le soutenir afin de sauver le Mali de l’éclatement et de la mainmise totale de la France sur notre pays sur le plan économique et sécuritaire. En considérant chacun de ces anciens présidents, on peut dire sans se tromper, qu’aucun n’a réussi totalement à réaliser leurs promesses faites au peuple mais chacun peut aujourd’hui contribuer à sortir le pays de l’impasse grave qui mine sa cohésion et son développement. Le Président IBK a donc intérêt à ne pas laisser cette chance que lui offre le chef de file de l’opposition et son directeur de campagne, président du Parti PARENA lui échappée. Selon le philosophe Montesquieu « si un leader veut faire de grandes choses pour son peuple, il doit se mettre à leur niveau et non au-dessus de lui ». C’est ce que IBK semble ignorer et que Soumaïla Cissé a compris. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a rencontré successivement, Amadou Thiam de l’ADP-MALIBA, Mohamed Aly Bathily, Modibo Sidibé, Soumana Sacko pour ce qui est des partis politiques afin de les associer au projet de sortie globale de crise.
Badou S KOBA
Etre président est un choix de Dieux, Soumaila Cissé n’a pas le profile d’un chef d’état et les maliens globalement ne l’aiment pas.
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