La sortie grotesque du Ministre de la Communication Choguel Maïga contre l’opposant Tiébilé Dramé est comparable à une bouffonnerie.
Cette sortie des plus hasardeuses frise le ridicule. Dans un pays en reconstruction, confronté à une crise sans précédent, on n’ose jouer une scène (théâtre) d’un si mauvais goût. A la suite de son chef (le président IBK), le Ministre Maïga s’est donné en spectacle en pondant un communiqué des plus scabreux (dangereux, périlleux, malsain). Comme des mômes, les plus hautes autorités de notre pays s’adonnent lamentablement à des querelles de caniveaux.
Le ridicule ne saurait tuer dans ce pays. Un président de la République (du haut de son magistère) règle son compte personnel avec un opposant devant toute la République. Soit disant que ce dernier a essayé de saboter sa visite d’Etat en France. Ensuite, un Ministre (porte parole du gouvernement) se rue dans les brancards dans des termes peu amènes, croyant jeter l’anathème sur un individu. Que non ! L’on a plutôt jeté l’opprobre sur toute la nation malienne. La République, par le fait de ses plus hauts responsables, est mise à mal. Et l’on ne saurait cautionner une telle légèreté. Se taire face à une telle dérive, relèverait d’une pure démagogie, d’une réelle lâcheté intellectuelle. Quand un Gouvernement « sérieux », « digne » de ce nom se met à rédiger un communiqué, il ne doit y figurer aucun terme injurieux et irrespectueux. La petitesse du discours nauséabond de Choguel a donné du vomi à tous les maliens épris de paix et de réconciliation.
A présent, l’heure est à la reconstruction du Mali, un pays en lambeau dont le nord du pays (Kidal) échappe à présent au contrôle du pouvoir central. A observer de près cette passe d’armes entre IBK et Tiébilé Dramé l’on se demande vraiment si ces « gens » mesurent vraiment l’immensité de la tâche pour faire sortir le Mali des ténèbres. Basta !
Sory Ibrahim Guindo
Ancien correspondant de l’Agence PANAPRESS
Ibk-Tiébilé-Gouvernement !
“Le cliquetis des petits sentiments desséchés” (Nietzsche)
Tracts et menaces, prises de bec de questions-réponses, le tout dans un tout et dans rien!
La particularité de l’attrapade malienne est qu’elle réside dans la haine qui peut avoir quelque chose avec les cliquetis des sentiments désséchés dans les grandes cités de Paris et Bamako. Le monologue intérieur des deux individus se déroule sans pensées, donc sans créativité pour le peuple, parce que comme “Zarathoustra”, les detours empruntés par l’un et l’autre ne peuvent aboutir sur le peuple, mais plutôt sur un contact de fous dans une fange où pourrissent d’ailleurs tous les grands sentiments en même temps que les idées…
La rupture entre le gendre et le premier ministre de l’ancien président semble d’autant plus consommée que ne laissaient croire jadis les tentatives dites de réconciliations que la sagesse malienne avait tentée d’amorcer à travers notabilités religieuses, politiques…
Mais, quel est l’intérêt réel de ces ressentissents entre deux personnes pour les Maliens?
Rien à priori!
– Sinon un jeu d’échecs du double jeu des joueurs et adeptes qui n’apprennent rien de plus urgent au peuple que d’être patient, le plaisir de se perdre inconsciemment par la ruse et le détour des acteurs, la danse et le jeu, pour se retrouver capable de façonner sa vie comme une ironique oeuvre d’art.
-L’intérêt, c’est aussi l’obligation pour le peuple de retrouver sa maturité au jeu, au sérieux qu’on doit retrouver dans le jeu, donc sans sortir de l’enfance. Loin de toute espérance Bonapartiste, on conduit donc ce peuple vers une distraction stratégique en faisant cuire ses idées, sa conscience en marchandant son avenir!
-L’intérêt, c’est aussi conduire le peuple à écrire ses mémoires dans le pésent au lieu dans du passé et son avenir dans le passé tout en prenant le soin de l’habiller dans des projets et prévisions du présent!
Ainsi parlaient IBK et Tiéblé Dramé!
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