En 2000, lors de la Conférence nationale du Pasj, IBK avait démissionné de toutes ses responsabilités au sein du parti, suite à la décision de l’instance d’entériner le Congrès extraordinaire. IBK venait de dénoncer la violation des textes en s’exclamant : «Quelle Adéma désormais?» Sa tendance a créé le Rpm.
L’Adéma a continué son chemin jusqu’à la Convention nationale qui avait choisi Soumaïla Cissé, candidat du parti à la présidentielle 2002. Ensuite, Mandé Sidibé et El Madani Diallo ont présenté leurs candidatures. L’Adéma subissait une autre saignée consécutive à la violation des textes. L’Urd était née. Récemment, le C.E. ne pouvait se prévaloir des textes en excluant Soumeylou Boubèye Maïga pour avoir organisé le meeting de ‘’Convergence 2007’’.
Le 1er vice-président du parti n’a cessé de répéter qu’il ne s’est pas présenté contre un candidat du parti. Les textes sont clairs : l’article 51 des statuts dispose que tout membre du parti de nationalité malienne a le droit de se porter candidat ou de proposer un candidat de nationalité malienne aux différentes investitures conformément aux statuts et règlement intérieur. D’après l’article 52, tout candidat à une investiture du parti doit :
-être détenteur d’une carte de membre et être recensé dans le registre des militants de son comité ;
-être à jour de ses cotisations ; les élus doivent être à jour de leurs cotisations d’adhérents et d’élus ;
-participer régulièrement aux activités du parti ;
-appliquer la ligne politique et le programme du parti ;
-signer une délégation de prélèvement automatique d’une partie de ses indemnités d’élu ou de cadre administratif au compte du parti. L’article 53 dispose que le choix des candidats à l’investiture du parti doit se faire selon les critères ci-après :
– le parcours politique, le militantisme, le sens de responsabilité, le sens de l’Etat, la compétence technique, l’intégrité morale.
Malgré tout, en s’alliant avec les membres du Front pour la république et la démocratie SBM, lui reprochent ses camarades ruchers, entre désormais dans une logique fractionnelle qui jure avec les textes du parti. De même, en annonçant sa prochaine candidature en mars, il entre en rupture avec la commission prévue à cet effet. Donc, pour sa défense, Boubèye se sert des mêmes armes.
Ah, oui, pour la vérité historique, il faut le dire : avant le cas IBK, avant le cas Soumaïla Cissé, il y a eu le cas Mamadou Lamine Traoré. En dénonçant que les frelons avaient envahi la Ruche, au moment où il se retirait lui aussi pour créer plus tard le Miria, le Professeur ci-devant ministre de l’Education nationale, avait invoqué la violation des mêmes textes. Au demeurant, les opposants de cette période se sont sentis bâillonnés ou ont tout simplement été incarcérés. Ce phénomène n’est donc pas né à la Conférence nationale de l’Adéma en 2000. C’est l’itinéraire logique d’un parti issu de tous les horizons et de toutes les sensibilités.
Baba Dembélé
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