Le suffrage universel cherche à associer le plus grand nombre possible de citoyens au fonctionnement du système politique et au choix de leurs dirigeants.
Dans un régime démocratique, le suffrage universel est le fondement de la souveraineté populaire dont il est le moyen d’expression, et de l’égalité entre tous les citoyens dont chacun détient une parcelle du pouvoir.
En France, inspiré par les idées de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) et défendu au début de la Révolution française par Emmanuel Joseph Sieyès (1748-1836), le suffrage universel masculin a été instauré par la Constitution montagnarde de 1793 sous la Convention nationale, mais sans être appliqué. Rétabli sous la Constitution de l’an VIII, il sera à nouveau instauré sous la IIe République par les décrets des 2 et 5 mars 1848. Il ne sera total qu’en 1944, avec le droit de vote des femmes.
Sur le Monument à la République, réalisé par le sculpteur de Léopold Morice et inauguré en 1883, place de la République à Paris, le suffrage universel est symbolisé par une urne gardée par un lion.
Au Mali, l’article 27 de la Constitution du 25 février 1992 dit que :”Le suffrage est universel, égal et secret. Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les citoyens en âge de voter, jouissant de leurs droits civiques et politiques”. L’article 30 de la même constitution ajoute que :” Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct et au scrutin majoritaire à deux tours. Il n’est rééligible qu’une seule fois”. Et aussi, l’article 61 déclare que : “les Députés sont élus pour cinq ans au suffrage universel direct. Une loi fixe les modalités de cette élection”.
La notion de suffrage universel peut également s’appliquer au sein d’organisations : associations, partis politiques, etc.
Le suffrage universel s’oppose à des formes restreintes de suffrages, comme le suffrage censitaire où seuls les électeurs acquittant un impôt d’un montant déterminé, appelé “cens”, peuvent voter.
Dieudonné Tembely